Publié par Le bruit du temps.
Du bonheur de la vie poétique
- ISBN :
- 978-2-35873-200-0
La traduction, nous le savons bien au Bruit du temps, n’est pas seulement la meilleure façon de comprendre un texte découvert dans une langue étrangère, elle est aussi, très souvent une rencontre, celle du traducteur avec l’auteur et, aussi bien, une affaire d’amitié. Il se trouve que Wolfgang Matz, avec son épouse Elisabeth Edl, a publié des traductions allemandes de trois poètes français d’une même génération, celle dont on fête, en ce début des années 2020 le centenaire de la naissance ; trois poètes d’ailleurs eux-mêmes liés par des liens d’amitié, mais aussi par une certaine idée de la poésie dont la revue L’Éphémère a été l’une des manifestations. Wolfgang Matz les a rencontrés à plusieurs reprises, il a été l’un des témoins de leurs dernières années. Ce livre évoque ces trois figures en rassemblant quelques souvenirs, en revenant aussi sur certains textes qu’il a traduits, mais en s’attachant surtout …
La traduction, nous le savons bien au Bruit du temps, n’est pas seulement la meilleure façon de comprendre un texte découvert dans une langue étrangère, elle est aussi, très souvent une rencontre, celle du traducteur avec l’auteur et, aussi bien, une affaire d’amitié. Il se trouve que Wolfgang Matz, avec son épouse Elisabeth Edl, a publié des traductions allemandes de trois poètes français d’une même génération, celle dont on fête, en ce début des années 2020 le centenaire de la naissance ; trois poètes d’ailleurs eux-mêmes liés par des liens d’amitié, mais aussi par une certaine idée de la poésie dont la revue L’Éphémère a été l’une des manifestations. Wolfgang Matz les a rencontrés à plusieurs reprises, il a été l’un des témoins de leurs dernières années. Ce livre évoque ces trois figures en rassemblant quelques souvenirs, en revenant aussi sur certains textes qu’il a traduits, mais en s’attachant surtout à ce que ces rencontres lui ont appris : que la poésie ne se réduit pas à la production de livres, qu’elle doit aussi se traduire par une certaine « justesse » dans la vie elle-même. C’est ce qui fait le prix de ces pages, à laquelle on pourrait bien sûr reprocher une idéalisation presque naïve de l’existence poétique. Il faut les lire comme un hommage à la qualité d’être de ces trois figures, une sorte de signe amical de reconnaissance pour ce qu’ils ont été et ce qu’ils ont représenté, humainement, jusqu’au bout — puisqu’il est surtout question ici de leur fin — pour les personnes qu’ils ont côtoyées. Dans une lettre à Böhlendorf, Hölderlin parlait du besoin qu’il ressentait de la « Psyche unter Freunden », d’une parenté de l’âme que les amis peuvent partager. C’est de cela qu’il est question dans ce précieux petit livre.