Frédéric Meurin a noté Xoco, tome 1 : 4 étoiles

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26% terminé ! Frédéric Meurin a lu 13 sur 50 livres.
Douloureux souvenirs pour un avenir plein d'espoir...
Nous nous souvenons tous de ce 7 janvier et des jours qui suivirent.
Nina Frey nous les remémore, en prenant un point de vue qu'on pourrait croire naïf : celui d'une ado de 17 ans. Mais à l'âge des possibles, quand une tragédie nationale frappe, la naïveté vacille et la réalité frappe de plein fouet. Ce n'est pas Alep, mais Charlie Hebdo a aussi fait résonner la peur.
L'autrice revendique un texte apolitique, comprendre, "sans étiquette". Et il l'est. En revanche, oui, il est très politique, au sens noble du terme : il interroge notre rôle dans la "vie de la cité". Et nous, que faisons-nous pour défendre la liberté d'expression, nos valeurs, celles de la démocratie ?
Pas de réponse qui pourrait paraître pontifiante, à part ce rappel : cette défense est l'affaire de tous.
Marie Kondo est folle. Pas simplement japonaise comme s'amuseraient à dire certains, sa nationalité expliquant un mode de pensée exotique au notre, composé de shintoïsme animiste, d'une rigueur traditionnaliste et d'un extremisme dans une activité (le rangement) plus communément vu chez certains otakus s'adonnant au cosplay ou aux jeux vidéos (des activités hautement recommandables).
Non. Marie Kondo est folle. Une folie qui lui a permis de vendre plusieurs millions d'exemplaires de cet ouvrage, d'en écrire un autre qui va probablement suivre le même chemin, et de fonder une société très florissante d'aide au rangement au Japon.
N'empêche : elle est folle. Ou terriblement bête. Sa méthode de rangement est tout à fait censée : ne garder que les objets qui vous apportent de la joie, malgré la formulation "new age", est très raisonnable. Un intérieur qui ne comporte que des choses qui vous feront plaisir à leur simple vue, devrait …
Marie Kondo est folle. Pas simplement japonaise comme s'amuseraient à dire certains, sa nationalité expliquant un mode de pensée exotique au notre, composé de shintoïsme animiste, d'une rigueur traditionnaliste et d'un extremisme dans une activité (le rangement) plus communément vu chez certains otakus s'adonnant au cosplay ou aux jeux vidéos (des activités hautement recommandables).
Non. Marie Kondo est folle. Une folie qui lui a permis de vendre plusieurs millions d'exemplaires de cet ouvrage, d'en écrire un autre qui va probablement suivre le même chemin, et de fonder une société très florissante d'aide au rangement au Japon.
N'empêche : elle est folle. Ou terriblement bête. Sa méthode de rangement est tout à fait censée : ne garder que les objets qui vous apportent de la joie, malgré la formulation "new age", est très raisonnable. Un intérieur qui ne comporte que des choses qui vous feront plaisir à leur simple vue, devrait faciliter votre vie et réduire votre stress, en effet.
Rassembler tous les objets d'une même catégorie (tous les vêtements, par exemple), en un seul immense tas à trier en une fois sur le principe "m'apporte-t-il de la joie ?" fonctionne, à n'en pas douter. Ranger ces mêmes objets d'une même catégorie à un endroit unique, organisé avec soin et simplicité, vous facilitera la vie dans l'usage et le rangement de ces objets, facilitant un environnement clair sur le mode "chaque chose à sa place, et vas-y tout de suite, ce sera ça de fait".
La méthode et ses conséquences sont efficaces à n'en pas douter, il faut juste s'y atteler une bonne fois, sur un temps assez court comme elle le recommande. Et par conséquence, oui, j'imagine qu'un rangement radical comme elle le propose peut entraîner des changements d'importance chez ses clients - ou les lecteurs de son livre, changement allant de la réduction de stress à un nouveau plan de carrière en passant par la perte de poids.
Alors pourquoi dis-je qu'elle est folle (ou bête) ? Parce qu'elle confond cause et moyen. Toute la méthode KonMari (ne garder que les objets qui procurent de la joie, jeter tout le reste - parfois jusqu'à 200 sacs poubelles de 50 l, le tout sur un temps très court - une à deux journées), se fonde sur une succession de chocs psychologiques. Pourquoi pas ? C'est l'essence du zen de reconnaître qu'il y a un temps pour chaque chose, que chacun a besoin de peu et qu'une sélection rigoureuse permet d'aller à l'essentiel - Okakura Kazuko l'écrit parfaitement dans son classique, "Le livre du thé". Effectuer cette sélection dans un intérieur moderne, à l'ère de la consommation galopante, implique de se séparer de beaucoup de choses inutiles. Le faire sur un temps très court génère logiquement beaucoup de stress - et pourquoi pas du bon stress. Réorganiser le soir même ou le lendemain l'intérieur pour qu'il héberge cette sélection provoque tout aussi sûrement un dépaysement important. Puisque les gens qui se sont livrés à cet exercice sont volontaires, la satisfaction s'exprime instantanément. Ce doit être formidablement gratifiant mais épuisant, comme après avoir couru un marathon au milieu d'un champ de mines émotionnelles (Kondo parle elle-même de la honte qu'elle a ressentie quand elle a jeté certaines acquisitions qui ne lui procuraient plus de joie, par exemple).
Bref, toute cette "magie" dont l'auteur nous parle a des raisons tout à fait explicables et rationnelles (épuisement physique et moral suite à l'exercice tout aussi physique et psychologique de sélection, euphorie de la réussite et de la découverte du tas à jeter et du "nouvel" intérieur). Pourquoi ne pas les invoquer ? Pourquoi rester dans un gloubiboulga basé sur "l'élimination des toxines accumulées durant des années", sur "la brise légère" qui parcourt désormais la maison, sur "l'énergie des objets jetés qui reviendra sous la forme d'un autre objet précieux, d'une relation heureuse, ou d'un événement agréable" ? (Ces notions entre guillemets ne sont pas des citations exactes, mais sont abordées dans le livre avec beaucoup d'insistance et à de nombreuses reprises.)
Marie Kondo s'adresse à un public japonais et donc sensible à ces notions de cycle, inscrites dans la spiritualité japonaise, encore très présente dans la société nippone. Pour des occidentaux, a fortiori des gens rationnels ou agnostiques (voire, les deux), c'est une douleur à lire. Je passe sur les considérations sexistes (où une femme ne saurait porter de pyjama autre qu'une jolie nuisette pour dormir, au risque de fusionner avec son jogging - et c'est la moins alarmante), ou racistes (les généralisations sur le ressenti de tout un peuple sur tel ou tel comportement).
La Méthode KonMari est sans doute efficace, mais son livre nécessite d'appliquer ses principes durant sa lecture-même : faites beaucoup de tri, et jetez sans remords. Une sorte d'inception du tri, comme l'a très justement dit une amie.
Sur ce, je vais relire les Choses, de Perec.
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C’est curieux. La première fois que j’ai lu Codeflesh (que j’avais découvert parce qu’illustré par Charile « Walking dead » Adlard), je l’avais semble-t-il adoré. En le relisant huit ans plus tard, si le récit est toujours aussi coherent et humain, je ne suis plus autant emporté. Les gens changent, leurs lectures aussi.