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Le ressenti d’une lecture dépend de tellement de choses.
Comment le livre nous est-il arrivé dans les mains, qu’a-t-on lu auparavant, quand l’a-t-on lu ?

Petite m’a été offert il y a cinq ans par une compatriote de l’autrice - une personne importante dans ma vie. Et… le livre ne m’a d’abord pas convaincu. Annoncé comme un roman, c’est une autobiographie. Pas ma tasse de thé. Mais par politesse - et parce que le livre se lit vite, je me suis accroché. Bien m’en a pris.

Lu alors qu’un copain disparaissait trop tôt, trop vite, Petite enfonce le clou (ou des portes ouvertes) de vivre sa vie. Sans le discours lénifiant du développement personnel. Juste, vivez ?

Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grande ? J’ai pas forcément envie d’être grande, et moi aussi, j’ai envie de rester petite.

Un deuxième tome où les enjeux et l’intrigue se déploient véritablement. L’univers créé par Christelle Dabos reste d’une originalité surprenante, avec une construction et une exposition fluides qui le rendent toujours aussi faciles à appréhender. Ophélie commence à prendre de l’ampleur sans devenir totalement invincible : elle a pour elle sa détermination et sa volonté de bien faire, sans que cela suffise toujours - rarement, en fait.

Je me faisais la réflexion que l’autrice n’était peut-être pas allée au bout de son propos et qu’elle aurait pu encore noircir le ton de l’ensemble, avant de réaliser que ce n’aurait plus du tout été un roman jeunesse (voire même que la violence des relations entre les personnages m’auraient rendu le livre insupportable de dureté). Un délicat équilibre donc.

La première lecture achevée de 2024 est positive. J’attends de lire les deux derniers tomes pour juger de la saga sur son ensemble.

Récit très émouvant mais qui repose sur une grosse incohérence interne. Dommage.