La belle de mai

Fabrique de révolutions

27,2 x 20 x 1,6 cm, 144 pages

Langue : French

Publié 21 août 2024 par Futuropolis.

ISBN :
978-2-7548-3439-1
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(1 critique)

Marseille, Hiver 1887. Plus d'un millier de femmes sont employées à la manufacture des tabacs de la rue Bleue (aujourd'hui la Friche Belle de Mai), qui produit cigares, scaferlatis et cigarettes. Malgré une récente modernisation, les conditions de vie et de travail sont rudes pour ces immigrées italiennes. Sespo, Teresa et Rosa, trois jeunes cigarettières, décident de s'organiser, sans syndicat ni expérience, pour faire spontanément une grève sur le tas après que l'une d'elles a été sévèrement sanctionnée par la direction, suspectée injustement d'avoir volé du tabac. Leur première revendication : qu'on cesse les fouilles au corps à la sortie des ateliers. Petit à petit, il leur faut gagner l'opinion publique et la presse, trouver des locaux, tenir tête aux chefs d'atelier qui cherchent à les intimider, convaincre la direction puis le préfet, voir plus grand dans leurs revendications, vivre la solidarité... Et s'émanciper de leur condition. Tout va aller …

1 édition

a publié une critique de La belle de mai par Élodie Durand

La belle de mai

Une belle BD historique au crayon noir (et parfois bleu) qui raconte la grève victorieuse des cigaretières de la manufacture d'état à Marseille à la fin du XIXe siècle. Des femmes, pour beaucoup immigrées italiennes, qui s'organisent sans parti ni syndicat pour faire valoir leurs revendications alors qu'on les considère "mieux lotties" que les employées des manufactures privées de la ville (allumettes ou autres), donnant ainsi un précédent important dans la lutte pour les droits des travailleuses. Le propos est intéressant dans les faits qu'il rapporte et les mots qui sont mis dans la bouche des cigaretières, et il y a une certaine recherche graphique, mais sans vraiment sublimer les passages fictionnels (histoire de rythme, de découpage, ou de matière) ou introduire des notions théoriques bouleversantes, ce qui fait qu'à mon goût on ne dépasse pas vraiment le récit historique (c'est-à-dire que je me rappellerai davantage de l'épisode raconté que …