Arsène a publié une critique de Grands ensemble par Fabien Truong
Un regard absolument nécessaire pour qui s'intéresse aux quartiers et villes populaires
5 étoiles
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien …
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien loin des clichés vus, ressassés à n'en plus finir. Malgré les années que j'ai passées, que ce soit professionnellement ou en y habitant et en y restant encore aujourd'hui comme bénévole, dans ces quartiers populaires qu'on taxe d'une image dégradée, violente où la misère est là, j'ai quand même eu l'impression d'être passé à côté de beaucoup de richesses.