Les souvenirs de Ferdinand Taupe

Après avoir entendu tant de bien de Mémoires de la forêt, il était enfin temps pour moi de le lire. On m'avait prévenu de préparer les mouchoirs. J'ai tenu bon... sauf sur le dernier quart du livre. J'étais dévastée. Ayant moi même eu deux membres de ma famille atteints de la maladie d'Alzheimer et qui en sont décédés (mon grand-père et ma grand-mère du côté maternel), j'ai trouvé la manière de décrire la maladie très douce-amère. Je ne sais pas comment le décrire, mais il y avait énormément de vérité dans les mots de l'auteur. Ferdinand Taupe, me faisait beaucoup penser à mon grand-père et à la détresse qu'il semblait ressentir à ne plus se souvenir des gens qui l'entourait. J'ai aussi beaucoup pensé à ma propre mère, aidante proche qui s'occupait d'eux. Je me revoyais aussi à 16 ans m'occuper de mon grand-père pour ne pas qu'il s'enfuit de la maison le temps que ma mère et ma grand-mère (pas encore atteinte de la maladie) reviennent des courses. Pendant que je m'occupais de lui, il cherchait parfois ses parents, me demandait qui j'étais et qui étaient mes parents. Bref, cet ouvrage m'a rappelé pas mal de choses. Pour en revenir au texte, c'est un roman jeunesse empreint de poésie qui peut aussi être lu par les grands. Le fait que les personnages soient des animaux permet de mettre des mots sur les maux avec douceur et tendresse pour les plus jeunes. Il est certain que je recommanderai cette lecture à mes neveux et nièces en âge de lire ce type d'ouvrage, qui malgré le fond difficile reste très doux et chaleureux sur la forme.