Nobody a publié une critique de Desolation Road par Ian McDonald
100 ans de solitude sur Mars
4 étoiles
Un livre étrange qui semble mélanger des influences très diverses : un désert de SF mystique à la Moebius, une cité dystopique qui rappelle « Brazil » de Terry Gilliam, une ambiance de conquête de l'ouest, des voyages dans le temps... Mais la référence principale c’est sans doute « 100 ans de solitude » de Gabriel García Márquez avec lequel les parallèles sont nombreux : - le livre est centré sur un même village dont l’histoire est racontée depuis sa fondation jusqu’à sa destruction, - on suit les familles qui l’habitent sur plusieurs générations, - il y a une part de surnaturel et de merveilleux (même si ici la spiritualité est intimement liée à la technologie), - une puissante entreprise sans foi ni loi va venir exploiter une ressource autour du village, ce qui va bouleverser la vie des habitants… Jusqu’à la structure même du livre, composé de courts récits …
Un livre étrange qui semble mélanger des influences très diverses : un désert de SF mystique à la Moebius, une cité dystopique qui rappelle « Brazil » de Terry Gilliam, une ambiance de conquête de l'ouest, des voyages dans le temps... Mais la référence principale c’est sans doute « 100 ans de solitude » de Gabriel García Márquez avec lequel les parallèles sont nombreux : - le livre est centré sur un même village dont l’histoire est racontée depuis sa fondation jusqu’à sa destruction, - on suit les familles qui l’habitent sur plusieurs générations, - il y a une part de surnaturel et de merveilleux (même si ici la spiritualité est intimement liée à la technologie), - une puissante entreprise sans foi ni loi va venir exploiter une ressource autour du village, ce qui va bouleverser la vie des habitants… Jusqu’à la structure même du livre, composé de courts récits à chaque fois centrés sur un personnage différent. La plupart vont avoir une destinée hors du commun, souvent tragique, mais toujours racontée avec beaucoup d’humour (certains passages m’ont même franchement fait penser à du Terry Pratchett).
On peut noter également que la plupart des personnages sont non-blancs. Ce n’est pas vraiment dit explicitement mais on le devine à leurs noms et à d’autre indices culturels qui évoquent plutôt l’Amérique du sud, l’Afrique, l’Inde ou l’Asie, et au fait que les rares personnages blancs sont qualifiés de « face de fromage blanc »…
Ceci dit, malgré l’originalité et une qualité d’écriture (et de traduction) indéniable, le livre part un peu dans tous les sens au risque de perdre ou de fatiguer le lecteur. Personnellement, je l’ai trouvé un peu long. Mais si vous cherchez un roman de SF qui sort des sentiers battus, celui-ci mérite quand même le détour.