Nobody a noté La Cité aux murs incertains : 4 étoiles

La Cité aux murs incertains de Haruki Murakami
Tu dis : "La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus …
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L'écrivain colombien García Márquez n'estimait pas nécessaire la distinction entre les vivants et les morts. Qu'est-ce qui était réel et qu'est-ce qui était irréel ? Ou plutôt, y avait-il vraiment dans ce monde quelque chose comme un mur qui séparait le réel de l'irréel ? Je pense que ce mur pouvait exister. Non, il existe, sans aucun doute. Mais il s'agit d'un mur de totale incertitude. Selon la situation et selon l'adversaire, sa rigidité change constamment. Sa forme change. À l'instar d'un être vivant.
— La Cité aux murs incertains de Haruki Murakami (Page 489 - 490)
Un genre d’hommage à Terry Pratchett, avec même quelques références plus ou moins directes à certains personnages du Disque-Monde. C’est parfois très réussi, surtout au début où l’autrice évoque la colonisation de manière hilarante et dans un style très imaginatif. Mais je l’ai trouvée moins convaincante quand il s’agissait de développer ses personnages sur le long terme. Et son sujet principal (la radicalisation terroriste) l’amène à introduire un drame sordide en plein milieu du livre, après quoi elle a bien du mal à retomber sur ses pattes pour retrouver l’humour potache du début.
Le pire, c’est le sentiment d’être délaissé par le monde entier. D’être absolument sans valeur. Vous êtes pareil à un vieux bout de papier dénué de toute signification, ou c’est comme si vous étiez invisible. Si vous tendez votre main et que vous l’examinez, vous découvrez qu’on peut voir au travers – et ce n’est pas votre imagination, mais la réalité.
[…] Vous êtes seul dans un désert aride. Pas un arbre, pas un buisson, pas un brin d’herbe à perte de vue. Seul un vent fort souffle toujours dans la même direction : il vous pique la peau comme de petites aiguilles. Vous êtes seul, impitoyablement exclu du monde baigné de chaleur humaine. Vous ne savez pas quoi faire de vos sentiments qui pèsent comme du plomb sur votre poitrine.
Elle finira bien par vous envoyer un message. Alors vous attendez patiemment. Vous n’avez pas d’autre choix. Mais vous avez beau attendre, non, il n’y a pas de message. Le téléphone ne sonne pas, il n’y a pas de grosse enveloppe dans la boîte aux lettres. On ne frappe pas à la porte. Il n’y a rien que le silence et le vide. Et voilà comment silence et vide deviennent vos amis les plus proches. Des amis sans lesquels vous préféreriez vivre. Mais ce sont vos seuls compagnons. Bien sûr, vous vous accrochez à la moindre lueur d’espoir. Mais comparé au silence et au vide, qui ressemblent à des armes lourdes et contondantes, l’espoir est aussi mince qu’une ombre.
— La Cité aux murs incertains de Haruki Murakami (Page 138)
J’ai souvent vu Mark Twain présenté comme un intellectuel humaniste et une figure importante de la littérature américaine, c’est ce qui m’a poussé à lire ce livre. Mais en l’occurrence c’est avant tout un livre pour enfant. Les quelques clins d’œil aux adultes n’ont pas suffit à me le rendre intéressant. Et j’ai été déçu d’y trouver des allusions racistes envers les noirs et les amérindiens. Finalement, Mark Twain était surtout un homme de son temps...
Bien entendu, je t’écris aussi depuis Tokyo. Mais je ne reçois aucune réponse. Quel est le sort de toutes ces lettres que je t’ai écrites ? Les as-tu seulement lues ? Ou bien ont-elles fini à la poubelle sans avoir été ouvertes ? Mystère à tout jamais. Néanmoins, je continue de t’écrire. Avec mon stylo habituel, mon papier habituel, mon encre noire habituelle. À cette période, tout m’est hors de portée. Sauf t’écrire. [...] Mais je n’ai jamais de réponse. J’ai l’impression de me tenir à l’extrême bord d’une fosse profonde et de m’adresser à un abîme de ténèbres. Et pourtant je sais que tu es là. Je ne te vois. Je ne t’entends pas. Mais tu es là. Je le sais.
— La Cité aux murs incertains de Haruki Murakami (Page 128 - 129)
Tu dis : "La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus …
Les ruses de Tom Sawyer sont sans limites. Autant pour déjouer la surveillance de sa tante Polly que pour attirer …
Les ruses de Tom Sawyer sont sans limites. Autant pour déjouer la surveillance de sa tante Polly que pour attirer …
"La fée haussa les épaules : — Ces jeunes sont aussi agréables qu'une descente de moustiques. Que veux-tu qu'ils fassent …
"La fée haussa les épaules : — Ces jeunes sont aussi agréables qu'une descente de moustiques. Que veux-tu qu'ils fassent …
C’est l’histoire d’une coréenne qui va enquêter sur la vie de son amie récemment décédée dans un accident de voiture. Ça parle de deuil, de souvenirs, d’oubli, de la manière dont on ne peut jamais complètement connaître la vie intérieure des autres, même de ses amis les plus proches, d’accaparement et de falsification mémorielle, mais surtout ça parle de la situation des femmes en Corée du Sud : la soumission et la violence qu’elles doivent subir, et leur impuissance voire leur résignation. Ça n’est jamais exprimé explicitement, mais on le devine en creux, habilement suggéré à travers des détails glissés au détour d’une phrase, l’interaction de la narratrice avec les personnages masculins, ses souvenirs d’enfance, de vie de couple, et finalement la trame principale elle-même semble montrer que la domination masculine s’exerce non seulement sur leur vie mais également après leur mort, sur le souvenir qu’elles laissent.
L’essentiel du livre …
C’est l’histoire d’une coréenne qui va enquêter sur la vie de son amie récemment décédée dans un accident de voiture. Ça parle de deuil, de souvenirs, d’oubli, de la manière dont on ne peut jamais complètement connaître la vie intérieure des autres, même de ses amis les plus proches, d’accaparement et de falsification mémorielle, mais surtout ça parle de la situation des femmes en Corée du Sud : la soumission et la violence qu’elles doivent subir, et leur impuissance voire leur résignation. Ça n’est jamais exprimé explicitement, mais on le devine en creux, habilement suggéré à travers des détails glissés au détour d’une phrase, l’interaction de la narratrice avec les personnages masculins, ses souvenirs d’enfance, de vie de couple, et finalement la trame principale elle-même semble montrer que la domination masculine s’exerce non seulement sur leur vie mais également après leur mort, sur le souvenir qu’elles laissent.
L’essentiel du livre est constitué de courtes sections de texte qui alternent entre l’investigation de la narratrice, ses souvenirs, des flashbacks et des digressions astrophysiques qui servent de métaphores à certains aspects du récit. L’enquête elle-même se suit comme un thriller. Au départ, le style est contemplatif et lent (peut-être trop), mais à mesure que le récit progresse il se fait plus intense, jusqu’au final qui n’est pas sans rappeler la violence crue de certains films coréens.
C’est un livre qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais je pense que c’est une autrice qui gagne à être connue.
Quelle est la frontière entre la vérité et le mensonge, le présent et les souvenirs qui s’entrechoquent ? Lorsque sa …