Nobody a publié une critique de Le problème à trois corps par Cixin Liu (Le problème à trois corps, #1)
Long et ennuyeux
2 étoiles
Mon dieu quel ennui. Je crois que c’est le livre de SF le plus chiant que j’ai jamais lu.
Déjà le fait que la plupart des protagonistes soient des physiciens ou des militaires, ça donne une petite idée de l’ambiance. Et puis l’auteur prend un malin plaisir à décrire par le menu le moindre détail technique sans intérêt, ni pour l’intrigue ni pour le lecteur, que ce soit le codage informatique sur les ordinateurs militaires chinois des années 60, la longue tentative de résoudre mentalement par le calcul brut un problème mathématique insoluble, ou bien l’intégralité des étapes de la construction d’un ordinateur virtuel à l’intérieur d’un jeu vidéo, de ses plus petits éléments jusqu’à ses derniers composants... Et il en tartine des pages et des pages, à grand renfort de jargon scientifique abscons, et c’est interminable. Et encore, quand il le fait sans imiter en même temps le style …
Mon dieu quel ennui. Je crois que c’est le livre de SF le plus chiant que j’ai jamais lu.
Déjà le fait que la plupart des protagonistes soient des physiciens ou des militaires, ça donne une petite idée de l’ambiance. Et puis l’auteur prend un malin plaisir à décrire par le menu le moindre détail technique sans intérêt, ni pour l’intrigue ni pour le lecteur, que ce soit le codage informatique sur les ordinateurs militaires chinois des années 60, la longue tentative de résoudre mentalement par le calcul brut un problème mathématique insoluble, ou bien l’intégralité des étapes de la construction d’un ordinateur virtuel à l’intérieur d’un jeu vidéo, de ses plus petits éléments jusqu’à ses derniers composants... Et il en tartine des pages et des pages, à grand renfort de jargon scientifique abscons, et c’est interminable. Et encore, quand il le fait sans imiter en même temps le style administratif de la Chine communiste, on peut s’estimer heureux.
Et perdu là dedans, il y a une petite intrigue tirée par les cheveux qui est censée nous tenir en haleine. On pourrait espérer que la prose s’améliore quand elle se focalise sur l’intrigue. Mais non, même pas : même ça il arrive à rendre ça chiant. Il tire à la ligne, il étire au maximum un suspens inexistant, et il utilise de grosses ficelles, et c’est mal écrit. D’ailleurs, c’est marrant le contraste entre la méticulosité qu’il met dans ses longues descriptions techniques, et les énormités qu’il laisse passer dans l’histoire principale.
Il y a bien quelques réflexions existentielles de ci delà qui auraient pu donner un semblant de profondeur à son livre s’ils elles ne se limitaient pas à un ou deux paragraphes égarés au milieu de dizaines et de dizaines de pages de grisaille littéraire.
Cependant, l’honnêteté me force à admettre que ça s’améliore sur la fin. Dans le dernier tiers du livre, l’auteur semble se rappeler qu’il a des lecteurs autre que ses copains nerds, et soudain le style change : on voit apparaître de l’humanité dans ses personnages, de la philosophie dans leur rapport au monde, de la poésie dans l’écriture… En somme, oui, c’est inespéré mais c’est bien écrit ! Bon, ça change pas le côté ridicule et invraisemblable de l’intrigue, mais quand même. La vraie question est : est-ce que ça vaut le coup de se taper les presque 300 pages qui précèdent pour profiter d’une centaine de pages potables ? En ce qui me concerne, la réponse est non. En fait, je ne comprends même pas que ce livre ait pu être considéré comme suffisamment bon pour être primé. Pour ma part, je considère que c’est un des plus mauvais livres de SF que j’ai jamais lu. Je lui mets 2 étoiles parce qu’il y a quand même quelques réflexions intéressantes perdues au milieu de tout ça, même si elles sont très mal exploitées.