De l'âme de François Cheng
« Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de …
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Karen Reyes, notre petite artiste, doit désormais faire face à une vie nouvelle où tout tremble et vacille, et où …
Le style est informel, avec parfois des répétitions et des maladresses, ce qui peut donner l’impression que l’auteur écrit à la va-vite, mais c’est très fouillé.
On découvre un homme complexe et plein de contradictions :
réactionnaire, raciste et antisémite, il épouse une femme juive, un des ses amis les plus proches et juif et homosexuel, et il fréquente volontiers des gens qui ne partagent pas du tout ses opinions,
il cultive une apparence d’aristocrate du XIXème siècle mais vis dans la pauvreté,
malgré ses opinions radicalement conservatrices, il est foncièrement athée, passionné par la science, et méprise la religion et les puritains…
Son rapport à la science est intéressant parce qu’il conditionne complètement son œuvre. On n’y trouve pas de surnaturel au sens traditionnel, ni d’opposition entre le bien et de mal, notions trop liées à la morale religieuse qu’il méprise. L’horreur vient de l’espace, de dimensions inconnues ou …
Le style est informel, avec parfois des répétitions et des maladresses, ce qui peut donner l’impression que l’auteur écrit à la va-vite, mais c’est très fouillé.
On découvre un homme complexe et plein de contradictions :
réactionnaire, raciste et antisémite, il épouse une femme juive, un des ses amis les plus proches et juif et homosexuel, et il fréquente volontiers des gens qui ne partagent pas du tout ses opinions,
il cultive une apparence d’aristocrate du XIXème siècle mais vis dans la pauvreté,
malgré ses opinions radicalement conservatrices, il est foncièrement athée, passionné par la science, et méprise la religion et les puritains…
Son rapport à la science est intéressant parce qu’il conditionne complètement son œuvre. On n’y trouve pas de surnaturel au sens traditionnel, ni d’opposition entre le bien et de mal, notions trop liées à la morale religieuse qu’il méprise. L’horreur vient de l’espace, de dimensions inconnues ou de temps immémoriaux. Les « divinités » et les monstres du mythe de Cthulhu sont des allégories des échelles de temps et d’espace proprement monstrueuses de l’univers, et révèlent l’insignifiance de l’humanité, ce qui donne un côté philosophique à ses histoires, en plus de leur qualités littéraires et de leur caractère novateur.
Cet aspect philosophique a hélas complètement échappé à August Derleth, le principal héritier spirituel de Lovecraft. Il a certes joué un rôle essentiel dans la transmission, mais en voulant compléter les zones d’ombres, il a introduit des hiérarchies entre les entités Lovecraftiennes, construisant un panthéon et créant le concept même de « mythe de Cthulhu » (en plus d’introduire des notions de bien et de mal dans les histoires qu’il cosignait de leurs deux noms mais qu’il écrivait seul à partir de brouillons d’idées du maître). C’est de la version Derleth que s’inspire le jeu de rôle « L’appel de Cthulhu »…
Bref, je n’attendais pas grand-chose de cet ouvrage qu’on m’a offert pour Noël, mais finalement j’ai trouvé ça très intéressant. Et c’est très joliment illustré.
Je ne pensais pas rire en lisant ce roman du XVIIème siècle, et pourtant c’est vraiment drôle (au moins la première partie) : une parodie de roman de chevalerie à l’humour étonnamment moderne. Il y a de l’ironie, du second degré, du burlesque, voire de l’absurde dans les péripéties de Don Quichotte qui confond la réalité avec son monde imaginaire. Les dialogues avec son écuyer Sancho Panza (lequel est à la fois naïf et crédule, mais aussi terre-à-terre et quelque part plus rationnel que son maître), dans lesquels ils se renvoient constamment la balle, pourraient figurer tels quels dans une comédie moderne.
Mais dans la deuxième moitié, l’auteur introduit de vraies romances et le livre commence à se prendre au sérieux. Don Quichotte et Sancho Panza deviennent des personnages secondaires qui ne font plus que de brèves apparitions au détour d’un chapitre, au profit d’amoureux transis affligés par le destin, …
Je ne pensais pas rire en lisant ce roman du XVIIème siècle, et pourtant c’est vraiment drôle (au moins la première partie) : une parodie de roman de chevalerie à l’humour étonnamment moderne. Il y a de l’ironie, du second degré, du burlesque, voire de l’absurde dans les péripéties de Don Quichotte qui confond la réalité avec son monde imaginaire. Les dialogues avec son écuyer Sancho Panza (lequel est à la fois naïf et crédule, mais aussi terre-à-terre et quelque part plus rationnel que son maître), dans lesquels ils se renvoient constamment la balle, pourraient figurer tels quels dans une comédie moderne.
Mais dans la deuxième moitié, l’auteur introduit de vraies romances et le livre commence à se prendre au sérieux. Don Quichotte et Sancho Panza deviennent des personnages secondaires qui ne font plus que de brèves apparitions au détour d’un chapitre, au profit d’amoureux transis affligés par le destin, tous plus nobles et beaux les uns que les autres, avec une fâcheuse tendance à s’évanouir ou à fondre en sanglots à tout bout de champ. Autant dire que cette partie là m’a plutôt ennuyé.
Mais au milieu figure un récit qui dénote complètement avec le reste : celui d’un captif chrétien chez les maures. On n’est plus du tout dans la fable comique ou dans la romance fleur-bleue : c’est un récit d’aventure qui pourrait passer pour un authentique témoignage historique tant il sonne vrai. Quand on sait que Cervantes lui-même a vécu plusieurs années en captivité à Alger, on serait tenté d’y voir des aspects autobiographiques. En tout cas, j’ai trouvé ce passage captivant. Il sauve un peu la deuxième partie du livre.
Pour conclure, je dirais que c’est un roman très drôle, facile et agréable à lire (chapeau à la traductrice). En le lisant, on se rend compte à quel point il a pu influencer des œuvres modernes. J’ai pensé tour à tour aux Monty Python, à Terry Pratchett, aux films de Fernandel ou à ceux des frères Cohen. Mais la deuxième partie m’a un peu refroidi, du coup je ne suis pas sûr de lire le tome 2.
Un mélange de space opera et de thriller que j'ai trouvé distrayant, mais pas très fin et un peu longuet. Si les autres tomes sont du même tonneau, je vais m'arrêter là.
Dans 20th century boys, l'auteur de Monster met en scène une bande de copains d'enfance devenus adultes et confrontés à …
On entend souvent dire que les jeunes de maintenant ne lisent plus, qu'ils sont tout le temps devant leurs écrans, bla bla. Pourtant, j'ai jamais vu autant de séries littéraires en N tomes de plus de 700 pages chacun (surtout dans les littératures de l'imaginaire). Il faut croire que la lecture se porte mieux qu'on ne le dit.
Quand on commence à soupirer et à sauter des pages dès le début d’un livre, c’est mauvais signe. Mais j’ai persévéré au vu du palmarès de cette autrice multi-primée, et j’ai bien fait parce qu’il y a de très bonnes nouvelles dans ce recueil. Mais il faut attendre la dernière partie du livre… Ce qui me fait émettre l’hypothèse que peut-être les nouvelles sont placées dans l’ordre chronologique, et que l’autrice s’est améliorée avec le temps ? Je ne sais pas, mais c’est vrai que la plupart ne m’ont pas passionné. J’ai même failli lâcher le livre au début.
Il y a quand même plusieurs aspects que j’ai trouvés intéressants :
Les personnages principaux sont souvent des femmes et/ou sont racisés et/ou ont une orientation sexuelle non conventionnelle.
La vingtaine de nouvelles couvre des genres assez variés : fantastique, uchronie, fantasy, cyberpunk, et même une incursion dans l’horreur.
Elle se …
Quand on commence à soupirer et à sauter des pages dès le début d’un livre, c’est mauvais signe. Mais j’ai persévéré au vu du palmarès de cette autrice multi-primée, et j’ai bien fait parce qu’il y a de très bonnes nouvelles dans ce recueil. Mais il faut attendre la dernière partie du livre… Ce qui me fait émettre l’hypothèse que peut-être les nouvelles sont placées dans l’ordre chronologique, et que l’autrice s’est améliorée avec le temps ? Je ne sais pas, mais c’est vrai que la plupart ne m’ont pas passionné. J’ai même failli lâcher le livre au début.
Il y a quand même plusieurs aspects que j’ai trouvés intéressants :
Les personnages principaux sont souvent des femmes et/ou sont racisés et/ou ont une orientation sexuelle non conventionnelle.
La vingtaine de nouvelles couvre des genres assez variés : fantastique, uchronie, fantasy, cyberpunk, et même une incursion dans l’horreur.
Elle se sert souvent de ses récits pour aborder des thèmes sociaux : la ségrégation, l’esclavage, le racisme…
On sent parfois l’influence de cultures non occidentales, notamment dans une excellente nouvelle de fantasy qui m’évoquait tour à tour l’Inde et l’Afrique.
En résumé, j’ai trouvé ce recueil assez inégal, mais l’autrice m’a intrigué, et ça m’a donné envie d’essayer un de ses romans.
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