sophie-87 a publié une critique de The torrents of spring par Ernest Hemingway
Rire jaune au bord du printemps – Mon étrange rencontre avec The Torrents of Spring
4 étoiles
Je ne m’attendais pas à ça. En ouvrant The Torrents of Spring, je croyais découvrir un de ces premiers textes où l’on sent poindre la voix rugueuse de Hemingway. Mais non — ici, tout est satire, moquerie, parodie. Et très vite, j’ai compris : ce roman n’est pas une œuvre “sérieuse”. C’est une provocation déguisée en farce.
Le récit suit deux hommes, Yogi Johnson et Scripps O’Neil, employés dans une usine du Michigan. L’un cherche désespérément une femme, l’autre en collectionne sans y trouver de sens. Tout est caricatural, les dialogues sont absurdes, les situations frôlent le grotesque. Et pourtant, je n’ai pas pu décrocher.
Au début, j’ai ri. Vraiment. Puis j’ai commencé à sentir un certain malaise. Derrière l’humour, il y a un vide. Hemingway se moque des conventions littéraires, des écrivains pompiers, des romances fabriquées. Il tire à boulets rouges sur la fausse profondeur. J’ai senti …
Je ne m’attendais pas à ça. En ouvrant The Torrents of Spring, je croyais découvrir un de ces premiers textes où l’on sent poindre la voix rugueuse de Hemingway. Mais non — ici, tout est satire, moquerie, parodie. Et très vite, j’ai compris : ce roman n’est pas une œuvre “sérieuse”. C’est une provocation déguisée en farce.
Le récit suit deux hommes, Yogi Johnson et Scripps O’Neil, employés dans une usine du Michigan. L’un cherche désespérément une femme, l’autre en collectionne sans y trouver de sens. Tout est caricatural, les dialogues sont absurdes, les situations frôlent le grotesque. Et pourtant, je n’ai pas pu décrocher.
Au début, j’ai ri. Vraiment. Puis j’ai commencé à sentir un certain malaise. Derrière l’humour, il y a un vide. Hemingway se moque des conventions littéraires, des écrivains pompiers, des romances fabriquées. Il tire à boulets rouges sur la fausse profondeur. J’ai senti qu’il réglait des comptes, peut-être même avec lui-même.
L’ironie est partout, et l’émotion, nulle part. Et c’est ça qui m’a troublé. J’ai lu ce livre comme on regarde une pièce de théâtre où les acteurs sourient trop fort. Quelque chose cloche — volontairement.
The Torrents of Spring ne m’a pas touché, mais il m’a intrigué. Il m’a montré un Hemingway joueur, caustique, presque cruel. Ce n’est pas son meilleur texte, mais c’est peut-être son plus libre. Une sorte de cri moqueur lancé aux débuts du printemps, pour mieux saboter les illusions.
