Livre broché, 272 pages

Langue : français

Publié 22 août 2024 par Robert Laffont.

ISBN :
978-2-221-26687-8
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4 étoiles (1 critique)

« Je m’appelle Estela, vous m’entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. »

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s’est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l’a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu’à l’inéluctable.

Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.

3 éditions

a publié une critique de Propre par Alia Trabucco Zerán

Propre

4 étoiles

La petite est morte. Ça, point de doute, la narratrice l'annonce dès le début. Le ton est donné. Nous sommes tout ouïe derrière la vitre sans tain, à l'écoute du témoignage de celle, invisible, qui assiste à tout, de celle, la « bonne », qui connaît peut-être mieux la famille que ses propres membres. Parce que sa mère l'a prévenue, elle a tenté de l'en disculper : tu l'aimeras, parce que tu es humaine, c'est comme ça, mais jamais tu ne feras partie de cette famille. Un monologue bouleversant d'une de ces femmes à qui l'on ne donne jamais la parole, que seul l'exceptionnel, ici, vient interroger. Alors elle parle, elle parle et profite de l'occasion pour digresser, pour remonter au début, aux débuts ; elle dresse peu à peu le tableau du drame, du bruit, du silence, d'un pays violent. Elle parle, et c'est évidemment poignant.

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