Balbec wants to read Catch-22 by Joseph Heller

Catch-22 by Joseph Heller
Catch 22, l'Article 22, est un « attrape-nigaud » qui permet à un colonel américain d'imposer un nombre de missions …
Il y a des livres qui s'ancrent en vous, d'autres qu'on oublie, d'autres qui un matin reviennent à la mémoire, subitement et sans raison apparente. Des livres que l'on digère lentement, pas forcément ceux sur lesquels on accroche immédiatement... des livres qui vous accrochent. Au besoin je suis également par ici : @balbec@hub.heraut.eu (mastodon, hubzilla, friendica, zap etc.)
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Catch 22, l'Article 22, est un « attrape-nigaud » qui permet à un colonel américain d'imposer un nombre de missions …
Pamphlet ? Exutoire ? — comme l'écrit elle-même l'autrice — j'aurais grand mal à classer ce livre d'Ovidie. Ce qui est sûr, c'est que je le conseille, et surtout aux hommes. Derrière la virulence, parfois la crudité des mots, l'autrice s'expose et se révèle d'une extrême sensibilité. Je crains par contre qu'il ne soit entendu (et même lu) que par celles et ceux qui sont déjà dans l'optique d'une réflexion sur le vaste sujet de la domination masculine.
Pamphlet ? Exutoire ? — comme l'écrit elle-même l'autrice — j'aurais grand mal à classer ce livre d'Ovidie. Ce qui est sûr, c'est que je le conseille, et surtout aux hommes. Derrière la virulence, parfois la crudité des mots, l'autrice s'expose et se révèle d'une extrême sensibilité. Je crains par contre qu'il ne soit entendu (et même lu) que par celles et ceux qui sont déjà dans l'optique d'une réflexion sur le vaste sujet de la domination masculine.
Je ne hais pas les hommes, que ce soit dit. Il en existe certains pour qui j’éprouve une affection infinie. Je ne les hais pas en tant qu’individus, je les hais au lit, nuance. Je ne les déteste pas en tant que groupe social homogène, constitué de sujets victimes d’une prédisposition génétique à devenir de gros connards. Non, je veux juste ne plus jamais avoir à coucher avec eux.
« J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. …
Le récit tourne autour de la capitaine de cargo Nia, de l’enfant naufragé qu’elle recueille, et d’autres personnage qui gravitent autour d’eux. Ils évoluent dans ce monde éloigné, mille ans après notre ère, où les voyages intersidéraux ont été rendus possibles grâce à des passages dans « la poche », sorte de monde parallèle où le temps s’écoule différemment. C’est difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments majeurs de l’intrigue. Le récit est construit de façon particulièrement originale, grâce à des points de vue de différents personnages au fil des chapitres. Le temps s’étalant différemment pour tout ce petit monde, certains protagonistes disparaissent et d’autres apparaissent au fil de l’intrigue. Le point central du roman est les relations humaines entre les personnages : amitiés, amours, rivalités, tensions, etc. Tous ces sentiments sont d’autant plus exacerbés que les séparations sont souvent longues, voire définitives, en raison des différences de temporalité. …
Le récit tourne autour de la capitaine de cargo Nia, de l’enfant naufragé qu’elle recueille, et d’autres personnage qui gravitent autour d’eux. Ils évoluent dans ce monde éloigné, mille ans après notre ère, où les voyages intersidéraux ont été rendus possibles grâce à des passages dans « la poche », sorte de monde parallèle où le temps s’écoule différemment. C’est difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments majeurs de l’intrigue. Le récit est construit de façon particulièrement originale, grâce à des points de vue de différents personnages au fil des chapitres. Le temps s’étalant différemment pour tout ce petit monde, certains protagonistes disparaissent et d’autres apparaissent au fil de l’intrigue. Le point central du roman est les relations humaines entre les personnages : amitiés, amours, rivalités, tensions, etc. Tous ces sentiments sont d’autant plus exacerbés que les séparations sont souvent longues, voire définitives, en raison des différences de temporalité. Ceci en fait un récit particulièrement poignant. Il y a quelques défauts malgré tout et notamment des incohérences dans l’univers présenté. En effet, il s’agit d’un roman de science-fiction. Par définition, il n’y a donc pas besoin de rentrer dans des explications scientifiques réalistes. Et pourtant, même avec ce postulat, il y a quelques passages qui ne sont absolument pas crédibles. Aussi, certains éléments de l’intrigue ne sont presque pas développés et auraient mérités d’être creusés, notamment le devenir de la planète Terre ou le passé de l’enfant. On aurait pourtant envie d’en savoir plus sur ces deux points par exemple. Sait-on jamais, peut-être que l’auteur réserve ces parties pour de futurs romans se déroulant dans le même univers ? Au final, j'ai quand même beaucoup apprécié ce livre, malgré ses défauts.
La beauté et la soumission sexuelle sont les seules choses que nous ayons à monnayer contre une bonne situation ou contre un capital social, une particule ou un poste, et pourquoi pas contre des papiers, puisque les hommes sont prêts à croire, en toute bonne foi, qu’une jeune fille de la moitié de leur âge, rencontrée en Thaïlande, pourrait tomber amoureuse de leur gros bide. Leur capacité à se mentir à eux-mêmes me fascine.
La Martinique dans un futur proche, voici le théâtre du dernier roman de Michael Roch. Sur cette île à laquelle le gouvernement n'accorde plus d'importance, un frère en rejoint un autre, après le décès de leur père. Sur cette île en proie à la lutte pour l'indépendance, deux destins s'écorchent.
Je ne pense pas me lasser un jour de la puissance de l'écriture de Michael Roch. Au service de ce nouveau récit tourmenté, elle se joue des mots, de leurs symboles, de leur sonorité, de leur poésie. Quelle impression folle, quand le style s'accorde avec le propos : ici : cru, là : violent, plus loin : onirique, souvent : âpre, aride, comme une terre trop sèche... évocateur, toujours, et saisissant... autant que l'histoire est riche.
Pour ajouter à sa formidable plume, Michael Roch est en effet également un faiseur d'histoire hors pair. Il sais guider le lecteur dans une …
La Martinique dans un futur proche, voici le théâtre du dernier roman de Michael Roch. Sur cette île à laquelle le gouvernement n'accorde plus d'importance, un frère en rejoint un autre, après le décès de leur père. Sur cette île en proie à la lutte pour l'indépendance, deux destins s'écorchent.
Je ne pense pas me lasser un jour de la puissance de l'écriture de Michael Roch. Au service de ce nouveau récit tourmenté, elle se joue des mots, de leurs symboles, de leur sonorité, de leur poésie. Quelle impression folle, quand le style s'accorde avec le propos : ici : cru, là : violent, plus loin : onirique, souvent : âpre, aride, comme une terre trop sèche... évocateur, toujours, et saisissant... autant que l'histoire est riche.
Pour ajouter à sa formidable plume, Michael Roch est en effet également un faiseur d'histoire hors pair. Il sais guider le lecteur dans une trame aux dimensions multiples, dans laquelle les récits personnels font écho à des enjeux bien plus vastes.
Avec Les choses immobiles, Michael Roch signe de nouveau un livre remarquable à tous les niveaux.
N'oubliez pas de vous couvrir la tête...
De forme autobiographique (bien que l'autrice, née en France, ne narre pas sa propre histoire), le récit raconte la vie d'une famille aisée dans l'Iran pré-révolution islamiste (en 1979). L'autrice maîtrise parfaitement sa plume, et nous nous trouvons plongés, à travers le prisme d'une perspective "féminine", dans la culture iranienne, notamment à travers sa tradition culinaire et religieuse (antérieure à l'islam). Un livre qui invite à mieux connaître le pays, sa culture et ses (terribles) luttes intestines.
De forme autobiographique (bien que l'autrice, née en France, ne narre pas sa propre histoire), le récit raconte la vie d'une famille aisée dans l'Iran pré-révolution islamiste (en 1979). L'autrice maîtrise parfaitement sa plume, et nous nous trouvons plongés, à travers le prisme d'une perspective "féminine", dans la culture iranienne, notamment à travers sa tradition culinaire et religieuse (antérieure à l'islam). Un livre qui invite à mieux connaître le pays, sa culture et ses (terribles) luttes intestines.
« J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. …
A travers les souvenirs d’une jeune fille, se raconte une histoire de l’Iran, avant l’arrivée des mollahs et de leur …
Je lis, je me régale du bon sens de cette œuvre, puis je tombe de ma chaise quand soudain je me rappelle que ça a été écrit en 1975, à la fin de la guerre du Vietnam et que l’histoire a lieu en 1995, il y a presque 30 ans.
Société très très dystopique où l'état est vendu (littéralement) à "LA compagnie", avec des collusions entre les deux qui pourraient presque faire penser à certains cas chez nous ou en Angleterre en ce moment. Très bien écrit, des personnages attachants. L'autrice pousse au bout l'idée que tout est soumis au marché, l'éducation bien sûr, mais aussi la justice, la police, ... Et c'est malheureusement assez crédible dans l'ensemble.
On avait coutume de dire que du temps du Shah, on priait chez soi et on buvait à l’extérieur, et qu’avec les mollahs, on priait aux yeux de tous et on buvait caché chez soi.