Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue …
Un récit intime et sublime
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J'ai lu "À l'Est des rêves" il y quelques mois, et je n'avais pas vraiment accroché. A l'occasion d'une rencontre prévue avec l'autrice au Lautaret (rencontre qui n'a finalement pas eu lieu), j'ai lu, sur les conseils d'un ami, "Croire aux fauves", que j'ai beaucoup apprécié. L'autrice y raconte une rencontre (tragique) avec un ours lors d'une mission de terrain au Kamchatka, rencontre qui a marqué l'autrice à la fois physiquement et psychologiquement. L'autrice y raconte, avec une écriture intime, comment la rencontre avec l'ours a rendu poreuse la frontière entre l'approche rationnelle qu'elle suit pour étudier les peuples du Kamchatka, et une approche plus sensible, qui fait partie intégrante de la culture de ses peuples. Cette dualité est matérialisée par deux carnets de terrain qu'elle utilise: un carnet noir, dans lequel elle note ses observations factuelles, et un carnet de couleur, dans lequel elle note ses rêves. Ces deux …
J'ai lu "À l'Est des rêves" il y quelques mois, et je n'avais pas vraiment accroché. A l'occasion d'une rencontre prévue avec l'autrice au Lautaret (rencontre qui n'a finalement pas eu lieu), j'ai lu, sur les conseils d'un ami, "Croire aux fauves", que j'ai beaucoup apprécié. L'autrice y raconte une rencontre (tragique) avec un ours lors d'une mission de terrain au Kamchatka, rencontre qui a marqué l'autrice à la fois physiquement et psychologiquement. L'autrice y raconte, avec une écriture intime, comment la rencontre avec l'ours a rendu poreuse la frontière entre l'approche rationnelle qu'elle suit pour étudier les peuples du Kamchatka, et une approche plus sensible, qui fait partie intégrante de la culture de ses peuples. Cette dualité est matérialisée par deux carnets de terrain qu'elle utilise: un carnet noir, dans lequel elle note ses observations factuelles, et un carnet de couleur, dans lequel elle note ses rêves. Ces deux carnets finissent par se fondre en un seul, à la fin du roman.
Un livre sublime, qui me questionne aussi, en tant que scientifique, sur mon rapport à l'univers.
Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue …
Je ferme le cahier, pensive. Je le range précautionneusement sur l'étagère, un léger sourire se dessine sur mes lèves. Je crois que le cahier noir a coulé dans les carnets de couleur depuis l'ours; je crois qu'il n'y aura plus de cahier noir; je crois que ce n'est pas grave. Il y aura une seule et même histoire, polyphonique, celle que nous tissons ensemble, eux et moi, sur tout ce qui nous traverse et nous constitue.
Dans la haute vallée alpine de la Romanche, au nord du sauvage massif des Ecrins, …
Ce qui se passe au Pays de la Meije illustre bien le dilemme entre des impératifs économiques d'un coté (permettre la viabilité d'une infrastructure pour défendre les emplois locaux), et une version prospective de l'autre (concevoir un avenir désirable compatible avec les limites planétaires). Comment sortir de cette contradiction ?
En route pour un tour du monde à bord de leur propre navire, Jack et …
Je retournerai surfer sur cette eau merveilleuse, et j'arriverai debout sur la rive [...]. Et si je n'y parviens pas demain, je recommencerai le jour suivant, et ainsi de suite. Une chose est sûre en tout cas : le Snark ne quittera pas Honolulu tant que je n'aurai pas, moi aussi, donné des ailes d'écume à mes pieds et fait de ma personne un Mercure à la peau rouge et pelée.
En route pour un tour du monde à bord de leur propre navire, Jack et …
Prendre la vague et combattre la vague, je l'ai appris, est un art de la non-résistance, Esquivez le coup que la mer vous porte. Plongez sous la vague qui espère vous gifler. Laissez-vous couler tout droit, les pieds en premier, loin sous la surface de l'eau, et laissez la grande fuligineuse qui espère vous broyer passer largement au dessus de vous. Ne luttez pas. Détendez-vous. Abandonnez-vous à l'eau qui vous déchire et vous écartèle.