Sébastien Maret a noté Croire aux fauves : 4 étoiles

Croire aux fauves de Nastassja Martin
Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les …
Romans, bandes dessinées, essais sur l’environnement et le climat, livres d’astronomie.
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Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les …
J'ai lu "À l'Est des rêves" il y quelques mois, et je n'avais pas vraiment accroché. A l'occasion d'une rencontre prévue avec l'autrice au Lautaret (rencontre qui n'a finalement pas eu lieu), j'ai lu, sur les conseils d'un ami, "Croire aux fauves", que j'ai beaucoup apprécié. L'autrice y raconte une rencontre (tragique) avec un ours lors d'une mission de terrain au Kamchatka, rencontre qui a marqué l'autrice à la fois physiquement et psychologiquement. L'autrice y raconte, avec une écriture intime, comment la rencontre avec l'ours a rendu poreuse la frontière entre l'approche rationnelle qu'elle suit pour étudier les peuples du Kamchatka, et une approche plus sensible, qui fait partie intégrante de la culture de ses peuples. Cette dualité est matérialisée par deux carnets de terrain qu'elle utilise: un carnet noir, dans lequel elle note ses observations factuelles, et un carnet de couleur, dans lequel elle note ses rêves. Ces deux …
J'ai lu "À l'Est des rêves" il y quelques mois, et je n'avais pas vraiment accroché. A l'occasion d'une rencontre prévue avec l'autrice au Lautaret (rencontre qui n'a finalement pas eu lieu), j'ai lu, sur les conseils d'un ami, "Croire aux fauves", que j'ai beaucoup apprécié. L'autrice y raconte une rencontre (tragique) avec un ours lors d'une mission de terrain au Kamchatka, rencontre qui a marqué l'autrice à la fois physiquement et psychologiquement. L'autrice y raconte, avec une écriture intime, comment la rencontre avec l'ours a rendu poreuse la frontière entre l'approche rationnelle qu'elle suit pour étudier les peuples du Kamchatka, et une approche plus sensible, qui fait partie intégrante de la culture de ses peuples. Cette dualité est matérialisée par deux carnets de terrain qu'elle utilise: un carnet noir, dans lequel elle note ses observations factuelles, et un carnet de couleur, dans lequel elle note ses rêves. Ces deux carnets finissent par se fondre en un seul, à la fin du roman.
Un livre sublime, qui me questionne aussi, en tant que scientifique, sur mon rapport à l'univers.
Je ferme le cahier, pensive. Je le range précautionneusement sur l'étagère, un léger sourire se dessine sur mes lèves. Je crois que le cahier noir a coulé dans les carnets de couleur depuis l'ours; je crois qu'il n'y aura plus de cahier noir; je crois que ce n'est pas grave. Il y aura une seule et même histoire, polyphonique, celle que nous tissons ensemble, eux et moi, sur tout ce qui nous traverse et nous constitue.
— Croire aux fauves de Nastassja Martin (Page 150)
Ce qui se passe au Pays de la Meije illustre bien le dilemme entre des impératifs économiques d'un coté (permettre la viabilité d'une infrastructure pour défendre les emplois locaux), et une version prospective de l'autre (concevoir un avenir désirable compatible avec les limites planétaires). Comment sortir de cette contradiction ?
— Glacier de la Girose, versant sensible de Xavier Bodin, Mikaël Chambru, Sébastien Ibanez (Page 18)
Dans la haute vallée alpine de la Romanche, au nord du sauvage massif des Ecrins, le glacier de la Girose …
Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les …
Le 22 août 1968, Bernard Moitessier et son bateau Joshua s'élancent dans la première course à la voile en solitaire …
Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les …
En route pour un tour du monde à bord de leur propre navire, Jack et Charmian London arrivent à Hawaï …
Je retournerai surfer sur cette eau merveilleuse, et j'arriverai debout sur la rive [...]. Et si je n'y parviens pas demain, je recommencerai le jour suivant, et ainsi de suite. Une chose est sûre en tout cas : le Snark ne quittera pas Honolulu tant que je n'aurai pas, moi aussi, donné des ailes d'écume à mes pieds et fait de ma personne un Mercure à la peau rouge et pelée.
Prendre la vague et combattre la vague, je l'ai appris, est un art de la non-résistance, Esquivez le coup que la mer vous porte. Plongez sous la vague qui espère vous gifler. Laissez-vous couler tout droit, les pieds en premier, loin sous la surface de l'eau, et laissez la grande fuligineuse qui espère vous broyer passer largement au dessus de vous. Ne luttez pas. Détendez-vous. Abandonnez-vous à l'eau qui vous déchire et vous écartèle.
Combattre une vague, quelle drôle d'idée.
En route pour un tour du monde à bord de leur propre navire, Jack et Charmian London arrivent à Hawaï …
Ce manifeste, mi-essai mi-BD, avance un scénario optimiste pour les décennies à venir. Entre crise écologique et fascisation du monde, …
J'espérais, en lisant ce livre, échapper un peu au pessimisme ambiant sur la crise écologique que nous traversons. Mes attentes ont étés un peu déçues; je trouve le livre très théorique, et je peine un peu à voir comment le scénario proposé pourrait nous permettre de nous en sortir. Finalement, la citation du livre qui résume le mieux mon point de vue sur le livre est ce dialogue, en BD, entre deux oiseaux (p. 160):
" Il y croit vraiment à son truc, tu penses ?"
"Ca m'étonnerait, il est pas si con. Mais bon beaucoup de de choses peuvent arriver auxquelles personne ne croyait."