Anthony veut lire La mélancolie de la résistance par László Krasznahorkai
Pas facile de faire un choix parmi les écrits du (récent) Nobel de littérature.
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Rassure-toi, tu ne vas pas mourir de lire.
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Pas facile de faire un choix parmi les écrits du (récent) Nobel de littérature.
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En lice pour le Goncourt 2025.
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C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à …
C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à un simple récit autobiographique. Ce n'est pas à proprement parler le cas, bien que l'auteur ait nourri le livre de sa propre expérience de réfugié. Si je suis resté sur ma faim sur le plan littéraire, les éditions Zulma – c'est ma huitième lecture chez eux – ont encore une fois enrichi mon regard sur le monde. Ici, nous ne sortons pas indemnes de la violence qui, parfois insoutenable, colle aux personnages, et ce partout, sans frontière géographique. Un récit universel qui, malheureusement, ne fait que révéler une seule et même histoire : le récit de celles et ceux qui fuient l'horreur et cherchent simplement à vivre plus sereinement.
« Un traducteur, c’est comme un interprète de musique. Et un grand livre mérite d’avoir plusieurs interpretations. » Sophie Benech dans l'émission Le Point Culture sur France Culture #Dostoïevski #livre #littérature #LittératureRusse #BookWyrm #PAL #lecture
Reçu ce jour dans le cadre d'une opération « Masse Critique » de #Babelio.
Près de la mer, du Nobel Abdulrazak Gurnah, est un livre sur l'exil, sur la mémoire, sur la transmission et sur la réconciliation. Si ses deux voix, qui bien souvent m'ont paru se confondre, abordent l'histoire de son pays, la Tanzanie, il s'agit d'une histoire universelle. Sans concession, l'auteur dresse un portrait cinglant, mais aussi plein d'humanisme, de ce voisin qui, par les circonstances politiques, devient ennemi ; puis qui, le régime tombé, devient à nouveau frère. Ou de ces haines liées à l'incompréhension qui s'étirent dans le temps, génération après génération. Mais si l'auteur maîtrise parfaitement son récit et sa plume, j'ai tout de même éprouvé la sensation de lire un texte un peu trop « cérébral », distancié. Comme si l'auteur y dissimulait ses propres émotions sous un ravissant tapis littéraire. Quoi qu'il en soit, c'est, je crois, un de ces nombreux livres qu'il me faudrait relire plus …
Près de la mer, du Nobel Abdulrazak Gurnah, est un livre sur l'exil, sur la mémoire, sur la transmission et sur la réconciliation. Si ses deux voix, qui bien souvent m'ont paru se confondre, abordent l'histoire de son pays, la Tanzanie, il s'agit d'une histoire universelle. Sans concession, l'auteur dresse un portrait cinglant, mais aussi plein d'humanisme, de ce voisin qui, par les circonstances politiques, devient ennemi ; puis qui, le régime tombé, devient à nouveau frère. Ou de ces haines liées à l'incompréhension qui s'étirent dans le temps, génération après génération. Mais si l'auteur maîtrise parfaitement son récit et sa plume, j'ai tout de même éprouvé la sensation de lire un texte un peu trop « cérébral », distancié. Comme si l'auteur y dissimulait ses propres émotions sous un ravissant tapis littéraire. Quoi qu'il en soit, c'est, je crois, un de ces nombreux livres qu'il me faudrait relire plus tard.
Je ne suis pas familier du roman noir. Si mes souvenirs sont bons, je crois que seule ma lecture de la suite Stieg Larsson pourrait s’en rapprocher ; mais Millénium n’est pas classé comme tel. L’ouvrage Baignades est scindé en deux parties. Les premières pages m’ont bien accroché. Le style est efficace, moderne, va à l’essentiel, et nous sommes rapidement plongés dans le récit. Peu à peu, l’autrice m’a perdu. Je devrais être plus précis, j’avais l’impression d’être devant un film angoissant qui, vu à l’approche de ma nuit, ne favoriserait pas mon sommeil. Arrivée en fin de cette première partie, la curiosité pointe : mais qu’est-ce que l’autrice allait nous offrir ? Et alors, ce second chapitre nous offre une toute autre ouverture, un deuxième roman dans le roman. J’ai vraiment aimé cette dernière partie de l’ouvrage : autant sur le fond – très riche, mais dont je ne …
Je ne suis pas familier du roman noir. Si mes souvenirs sont bons, je crois que seule ma lecture de la suite Stieg Larsson pourrait s’en rapprocher ; mais Millénium n’est pas classé comme tel. L’ouvrage Baignades est scindé en deux parties. Les premières pages m’ont bien accroché. Le style est efficace, moderne, va à l’essentiel, et nous sommes rapidement plongés dans le récit. Peu à peu, l’autrice m’a perdu. Je devrais être plus précis, j’avais l’impression d’être devant un film angoissant qui, vu à l’approche de ma nuit, ne favoriserait pas mon sommeil. Arrivée en fin de cette première partie, la curiosité pointe : mais qu’est-ce que l’autrice allait nous offrir ? Et alors, ce second chapitre nous offre une toute autre ouverture, un deuxième roman dans le roman. J’ai vraiment aimé cette dernière partie de l’ouvrage : autant sur le fond – très riche, mais dont je ne veux rien divulgâcher – que pour la forme. La technique narrative de l’autrice s’y épanouit : un brin d’omniscience du narrateur et une fluidité dans la manière de passer d’un point de vue à l’autre qui m’a fait penser à l’art narratif de Virginia Woolf. La toute fin est un peu expédiée, mais l’autrice a frayé une très belle voie littéraire.
C'est le hasard qui m'amena à la lecture de Babel 17. Aussi, bien que le sujet du langage m'offrait mille possibles, je ne vous cacherai pas que je suis rapidement tombé dans la perplexité, puis la déception. Mon avis est simple, tranché, voici un mauvais livre. Les premières pages ont été comme une promesse. Ainsi, l'idée d'utiliser la linguistique comme porte d'entrée sur l'essence de la Pensée dans le domaine de la science-fiction m'a ouvert l'appétit. Faisant fi de la mauvaise écriture – peut-être pour partie liée à une vilaine traduction – j'ai peu à peu perdu tout intérêt pour un récit dont certains passages m'ont paru tout simplement affligeants. Sans divulgâcher, le dialogue entre l'héroïne et le Boucher qui, en quelques phrases, découvre la notion du "moi" par le truchement du "je" et du "tu" est vraiment tiré par les cheveux. De même pour le passage grossier de l'analyse …
C'est le hasard qui m'amena à la lecture de Babel 17. Aussi, bien que le sujet du langage m'offrait mille possibles, je ne vous cacherai pas que je suis rapidement tombé dans la perplexité, puis la déception. Mon avis est simple, tranché, voici un mauvais livre. Les premières pages ont été comme une promesse. Ainsi, l'idée d'utiliser la linguistique comme porte d'entrée sur l'essence de la Pensée dans le domaine de la science-fiction m'a ouvert l'appétit. Faisant fi de la mauvaise écriture – peut-être pour partie liée à une vilaine traduction – j'ai peu à peu perdu tout intérêt pour un récit dont certains passages m'ont paru tout simplement affligeants. Sans divulgâcher, le dialogue entre l'héroïne et le Boucher qui, en quelques phrases, découvre la notion du "moi" par le truchement du "je" et du "tu" est vraiment tiré par les cheveux. De même pour le passage grossier de l'analyse corporelle à la télépathie (jusqu'au contrôle mental). J'aurais pu refermer le livre à plusieurs reprises, mais je me fais un devoir d'aller au bout de mes lectures, par respect pour son auteur et pour donner au texte toute sa chance. Ici, chaque nouvelle page confirmait l'opinion qui poignit rapidement. J'apprends, parallèlement à cette petite note de lecture, que nous avons affaire ici à un livre de jeunesse. L'auteur, Samuel R. Delany, avait 24 ans à sa parution. Quoi qu'il en soit, cette fiction a reçu un prix et certains semblent aujourd'hui encore apprécier l'ouvrage. Pour ma part, vous l’aurez compris, cette lecture restera synonyme de profonde déception.
Quelle incroyable découverte ce fut pour moi, autant pour ce roman, que pour cet auteur si peu connu en France. Le Manuscrit trouvé à Saragosse serait difficile à classer tant il est riche. L'emboîtement d'histoires dans l'histoire – sur quatre ou cinq niveaux –, l'humour, la quantité impressionnante de personnages qui livrent leurs histoires, se croisent et se révèlent, la richesse des détails historiques, philosophiques ou scientifiques ; Le Manuscrit trouvé à Saragosse pourrait être accordé au pluriel.
Wikipédia annonce la couleur : cette « œuvre complexe relève à la fois du roman picaresque, du roman libertin, du conte philosophique et du récit fantastique ». Si le roman a été écrit en français, il a tardé à être connu et les choses se compliquent parce qu'il y a eu plusieurs éditions (souvent incomplètes). Aussi, je vous conseille de lire celle de 1810 (richement annotée et commentée par François Rosset & …
Quelle incroyable découverte ce fut pour moi, autant pour ce roman, que pour cet auteur si peu connu en France. Le Manuscrit trouvé à Saragosse serait difficile à classer tant il est riche. L'emboîtement d'histoires dans l'histoire – sur quatre ou cinq niveaux –, l'humour, la quantité impressionnante de personnages qui livrent leurs histoires, se croisent et se révèlent, la richesse des détails historiques, philosophiques ou scientifiques ; Le Manuscrit trouvé à Saragosse pourrait être accordé au pluriel.
Wikipédia annonce la couleur : cette « œuvre complexe relève à la fois du roman picaresque, du roman libertin, du conte philosophique et du récit fantastique ». Si le roman a été écrit en français, il a tardé à être connu et les choses se compliquent parce qu'il y a eu plusieurs éditions (souvent incomplètes). Aussi, je vous conseille de lire celle de 1810 (richement annotée et commentée par François Rosset & Dominique Triaire et publiée aux éditions Flammarion).
Je vous conseille de prendre le temps de vous plonger dans ce volumineux bouquin, mais aussi d'aller chercher plus d'informations sur son étonnant auteur. Pour ma part, je vais continuer mon exploration par la lecture de ses récits de voyage.
Surprenant que cet auteur soit si méconnu de nos jours.
L'impensable « banalité du mal ». J'ai si souvent entendu cette expression qu'il me fallait lire par moi-même le célébrissime ouvrage d'Hannah Arendt. L'actualité ô combien insoutenable, les événements si difficiles à penser ; tout était réuni pour que je me plongeasse dans le livre. Le compte rendu du procès par la philosophe est d'une incroyable richesse sur le plan historique. Hannah Arendt nous aide à mettre l'Histoire en ordre et donne à penser sur notre époque. Il est triste de constater que l'être humain n'avance guère vers plus d'humanité alors qu'à la sortie du nazisme, tant de belles paroles furent tenues, tant de fois nous entendîmes « plus jamais ça », tant de penseurs ont décortiqué et écrit sur l'Horreur de ce siècle passé. Je recommande vivement cet ouvrage qui, s'il est extrêmement dense et complexe en faits historiques, se lit plutôt facilement grâce à la clarté de l'écriture …
L'impensable « banalité du mal ». J'ai si souvent entendu cette expression qu'il me fallait lire par moi-même le célébrissime ouvrage d'Hannah Arendt. L'actualité ô combien insoutenable, les événements si difficiles à penser ; tout était réuni pour que je me plongeasse dans le livre. Le compte rendu du procès par la philosophe est d'une incroyable richesse sur le plan historique. Hannah Arendt nous aide à mettre l'Histoire en ordre et donne à penser sur notre époque. Il est triste de constater que l'être humain n'avance guère vers plus d'humanité alors qu'à la sortie du nazisme, tant de belles paroles furent tenues, tant de fois nous entendîmes « plus jamais ça », tant de penseurs ont décortiqué et écrit sur l'Horreur de ce siècle passé. Je recommande vivement cet ouvrage qui, s'il est extrêmement dense et complexe en faits historiques, se lit plutôt facilement grâce à la clarté de l'écriture de l'autrice.
Je n'ai pas souvenir d'avoir éprouvé autant de difficultés à lire un roman. Si j'ai tout d'abord réussi à suivre son narrateur dans les dédales – disparus – de Paris, j'ai surtout, pendant un bon nombre de pages, cherché à reprendre mon souffle sur quelques rares îlots dans une mer agitée ; dissimulés çà et là, des bouts de textes auxquels je pouvais accrocher mon intellect. Si je me donne la liberté de suivre le fil des mots, de savourer le texte, sa structure et ses sonorités, je suis évidemment toujours tenté de trouver un sens à ses nombreuses digressions, et j'ai souvent perdu pied. Mais jamais je n'ai songé à renoncer à ma lecture. Non par défi, mais parce que j'ai éprouvé un réel plaisir à m'y perdre. Je souhaite bon courage aux étudiant·e·s qui préparent le concours de l'ENS de Lyon et qui aborderont ce roman pour la …
Je n'ai pas souvenir d'avoir éprouvé autant de difficultés à lire un roman. Si j'ai tout d'abord réussi à suivre son narrateur dans les dédales – disparus – de Paris, j'ai surtout, pendant un bon nombre de pages, cherché à reprendre mon souffle sur quelques rares îlots dans une mer agitée ; dissimulés çà et là, des bouts de textes auxquels je pouvais accrocher mon intellect. Si je me donne la liberté de suivre le fil des mots, de savourer le texte, sa structure et ses sonorités, je suis évidemment toujours tenté de trouver un sens à ses nombreuses digressions, et j'ai souvent perdu pied. Mais jamais je n'ai songé à renoncer à ma lecture. Non par défi, mais parce que j'ai éprouvé un réel plaisir à m'y perdre. Je souhaite bon courage aux étudiant·e·s qui préparent le concours de l'ENS de Lyon et qui aborderont ce roman pour la session de 2026 ; mais je suis impatient également de savoir comment ce dernier sera abordé.
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur …
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur un fil délicat entre l'usage de notre intellect et l'indispensable résonance de nos émotions.
Je fais une pause dans ma lecture (éprouvante) du bouquin de #ManonGarcia Je prends note que je déconseillerais la lecture du chapitre intitulé « Les vidéos » à celles et ceux qui veulent s'épargner l’innommable, le pathétique, la brutalité du réel. Pour le moment, c'est le seul chapitre vraiment difficile à lire. #Mazan #lecture #ViolencesSexuelles #CultureDuViol #Pelicot
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de …
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de la science et que la proposition intellectuelle ne sera jamais ni réfutable ni prouvable. Mais peu importe, le tableau permet de se remuer les méninges avec une fiction adroite et (indiscutablement) soignée.