J'ai tenté de me réconcilier avec le célèbre auteur Liu Cixin, mais je crains que nous n'ayons guère avancé en ce sens. Je n'avais pas aimé sa célèbre trilogie, et si Terre errante ne m'a pas déplu, si son style est sobre et efficace, elle ne restera pas en moi comme la marque d'une grande nouvelle. Si, au début, l'idée de faire de la Terre un vaisseau m'a paru originale, j'ai rapidement déchanté. La Terre, ici, n'est qu'un gros caillou balancé par des techno-solutionnistes dont le regard sur la planète se réduit à un bloc géologique : quid de son écosystème ? De tout ce qui, justement, devrait la distinguer d'un gigantesque vaisseau de métal ? La nouvelle se lit vite, mais elle est assez pauvre dans le fond. Dommage, ce ne sera pas l'occasion de comprendre ce qui plaît tant chez l'auteur.
Critiques et Commentaires
Rassure-toi, tu ne vas pas mourir de lire.
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Anthony a publié une critique de Terre errante par Cixin Liu
Anthony a publié une critique de La mer, la mer, toujours recommencée ! par Paul Valéry
La mer, la mer, toujours recommencée !
4 étoiles
Un recueil de textes de Paul Valéry sur la mer (Méditerranée), mais aussi parfois sur l'océan. Poésies, nouvelles, transcription de conférences. Le texte le plus imposant (Deux hommes à la mer) est un récit sous forme de dialogues, assez surprenant, qui m'a paru un peu long. On a l'impression d'un texte écrit de manière « automatique », un enchaînement quasi onirique d'idées qui semble n'avoir aucun fil conducteur. Un texte très surprenant. L'ensemble des textes réunis ici forme un bel hommage à la Méditerranée, celle qui fascinera dès son plus jeune âge l'écrivain sétois Paul Valéry, qui est né et a grandi dans cette ville portuaire héraultaise (Sète).
Anthony a publié une critique de L'aveuglement par José Saramago
L'aveuglement
4 étoiles
J'ai malencontreusement découvert L'Aveuglement après avoir lu La Lucidité, roman qui a été écrit à sa suite et que j'ai particulièrement apprécié. Ainsi, j'ai lu la courte série dans le mauvais ordre, et c'est finalement une bonne chose, parce que je pense que je n'aurais pas continué après ce premier opus ; non pas parce qu'il est mauvais, mais parce que l'histoire narrée n'est pas de mon goût. Je n'en divulguerai rien, mais il faut parfois avoir le cœur bien accroché, tant l'humanité y est peinte – rien d'exceptionnel dans ce type de narration quasi post-apocalyptique – négativement, dans ce qu'elle peut avoir de plus horrible. Comme je connaissais déjà le style très particulier de l'auteur, sa manière toute personnelle d'écrire les dialogues notamment, ce premier opus n'est pas parvenu à me faire oublier le fond du récit. Çà et là, il y a tout de même des fulgurances de …
J'ai malencontreusement découvert L'Aveuglement après avoir lu La Lucidité, roman qui a été écrit à sa suite et que j'ai particulièrement apprécié. Ainsi, j'ai lu la courte série dans le mauvais ordre, et c'est finalement une bonne chose, parce que je pense que je n'aurais pas continué après ce premier opus ; non pas parce qu'il est mauvais, mais parce que l'histoire narrée n'est pas de mon goût. Je n'en divulguerai rien, mais il faut parfois avoir le cœur bien accroché, tant l'humanité y est peinte – rien d'exceptionnel dans ce type de narration quasi post-apocalyptique – négativement, dans ce qu'elle peut avoir de plus horrible. Comme je connaissais déjà le style très particulier de l'auteur, sa manière toute personnelle d'écrire les dialogues notamment, ce premier opus n'est pas parvenu à me faire oublier le fond du récit. Çà et là, il y a tout de même des fulgurances de génie qui donnent au texte toute sa hauteur, qui nous éblouissent et qui font qu'évidemment, je ne regrette pas ma lecture.
Anthony a commencé la lecture de L'aveuglement par José Saramago
Alors, j'entame la lecture de ce livre après avoir déjà lu sa « suite », La Lucidité ( bw.heraut.eu/book/69749/s/la-lucidite ), dont la couverture avait attiré mon attention sur les étagères d'une librairie montpelliéraine. Ce n'est pas grave, j'ai laissé un peu de temps s'écouler avant d'attaquer celui-ci.
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Anthony a publié une critique de Le liseur par Bernhard Schlink
Le liseur
5 étoiles
Alors, ce livre m'a bouleversé. Et pour ne pas vous retrouver, comme moi, victime de divulgâchage, je vous déconseille, non pas de lire la suite de ce propos – je m'en abstiendrai –, mais de vous renseigner plus avant sur cette lecture. Quoi qu'il en soit, le romancier parvient à merveille à nous plonger dans une situation impossible. Ce livre aborde l'impensable, « l'inhumain », avec humanité, délicatesse, réflexion et une émotion indispensable. Culpabilité, difficulté (impossibilité) d’adopter simultanément les postures de compréhension et de condamnation. Ce roman de Bernhard Schlink parvient à poser des dilemmes moraux, philosophiques (quasi anthropologiques), tout en partageant une sensibilité quasi déconcertante, tant elle ferait croire à une histoire vécue.
Anthony a publié une critique de L'aigle à deux têtes par Jean Cocteau
L'aigle à deux têtes
5 étoiles
Une intrigue dont on connaît la fin dès les premières pages, mais qui ne cesse de surprendre. Le théâtre de Jean Cocteau est très agréable à lire. Nous voici plongés dans la vie d'une reine qui n’a sans doute jamais espéré gouverner, mais que les protocoles enserrent jusqu’à ce qu’elle trouve en un visiteur inattendu le courage et la volonté de s’en libérer.
Anthony a commencé la lecture de L'aigle à deux têtes par Jean Cocteau
Anthony a publié une critique de L'art d'avoir toujours raison par Arthur Schopenhauer
L'art d'avoir toujours raison
Une série de techniques (stratagèmes) plus ou moins grossières pour prendre le dessus dans un débat. De ce que je comprends de la démarche, le but n'est pas la Vérité, mais de convaincre un auditoire, d’avoir raison. Selon l'auteur, et j’aurais tendance à le rejoindre sur ce point, une caractéristique de l’être humain est qu’il place sa conviction première (la thèse qu’il va défendre) au-dessus de la vérité : il préfère gagner sa joute en sachant sa théorie fausse plutôt que d’accepter la victoire de l’adversaire. Ces stratagèmes sont moins intéressants comme outils d’attaque que comme moyens de se défendre contre les stratégies que l’on peut déceler dans les médias ou les joutes politiques.
Anthony a commencé la lecture de Le liseur par Bernhard Schlink
C'est en lisant cet article sur les gardiennes de camps de concentration que m'est venue l'envie de lire ce livre : theconversation.com/gardiennes-de-camps-de-concentration-nazis-la-veritable-horreur-cest-quelles-nous-ressemblent-241289
#lecture #livre #MastoLivre #littérature #nazisme #Holocauste #Shoah #génocide #BookWyrm #BookWyrmFR
Anthony a commencé la lecture de L'art d'avoir toujours raison par Arthur Schopenhauer
Je n'aurais pas pensé lire un jour ce livre d'Arthur #Schopenhauer, mais c'est en écoutant un entretien de Clément Viktorovitch que j'ai eu envie de feuilleter l'ouvrage. Je dis feuilleter parce que je ne m'attarderai pas trop sur sa lecture et que j'en entendrai ce qu'il est compréhensible sans trop m'investir sur les passages difficiles, du moins aux yeux du commun des mortels :-)
#ClémentViktorovitch #lecture #livre #philo #dialectique #BookWyrm #BookWyrmFR
Anthony a publié une critique de Biotope par Orly Castel-Bloom
Biotope
4 étoiles
Sortir de Biotope et faire le point sur sa lecture est une expérience assez étrange. Parce que, finalement, il ne s'est pas passé grand-chose. La vie d'un homme aux racines multiculturelles, juif par son père, chrétien par sa mère, qui tente, comme tout un chacun, de vivre une bonne vie, une vie tranquille et loin des problèmes financiers. Dans un monde insensé où tout un chacun s'occupe — égoïstement — de survivre, notre personnage fonce dans les ennuis sous nos yeux, nous laissant perplexes quant à la psyché de notre homme. Et pourtant, le talent de l'autrice est tel que nous sommes emportés dès les premières pages. Elle dresse avec brio la sociologie d'un monde déroutant où femmes et hommes avancent, parfois acteurs, parfois spectateurs de leur propre existence.
Anthony a publié une critique de Lettres Persanes par Montesquieu
Lettres Persanes
3 étoiles
Lu par intermittence sur une trop grande période, je n'ai pas apprécié l'ensemble des échanges épistolaires. Certaines lettres m'ont intéressé en ce qu'elles apportaient comme regard – et critiques – sur l'époque, d'autres m'ont fait rire ; mais d'autres encore m'ont laissé au mieux indifférent, au pire m'ont un peu ennuyé. J'ai donc un avis mitigé sur cette lecture, tout en reconnaissant que je n'ai pas été un lecteur particulièrement assidu.
Anthony a publié une critique de Les Champs de la Lune par Catherine Dufour
Les Champs de la Lune
4 étoiles
Les Champs de la lune, c'est le journal de bord d'un Être en devenir. Et cela passe notamment par les mots, la rencontre avec l'Autre, le contact avec la Nature, la « sédimentation » des souvenirs. Je suis entré dans le roman comme l'on découvre les chroniques d'un voyageur qui sillonne des mondes inconnus, comme ces aventuriers des siècles passés qui exploraient les us et coutumes d'autres civilisations. Mais Catherine Dufour m'a entraîné bien plus loin : elle gomme ce qui pourrait nous distinguer des autres espèces et y ajoute de nouvelles variantes, comme les célénites (les « soulunaires ») ou les robots. La forme et le style évoluent avec son personnage, El-Jarline, et sous nos yeux, peu à peu, se dessine l'image de l'Humain. Cet ouvrage est pour moi un grand roman de science-fiction, sans doute parce que cette dernière n'est qu'un artifice pour tourner notre regard vers notre …
Les Champs de la lune, c'est le journal de bord d'un Être en devenir. Et cela passe notamment par les mots, la rencontre avec l'Autre, le contact avec la Nature, la « sédimentation » des souvenirs. Je suis entré dans le roman comme l'on découvre les chroniques d'un voyageur qui sillonne des mondes inconnus, comme ces aventuriers des siècles passés qui exploraient les us et coutumes d'autres civilisations. Mais Catherine Dufour m'a entraîné bien plus loin : elle gomme ce qui pourrait nous distinguer des autres espèces et y ajoute de nouvelles variantes, comme les célénites (les « soulunaires ») ou les robots. La forme et le style évoluent avec son personnage, El-Jarline, et sous nos yeux, peu à peu, se dessine l'image de l'Humain. Cet ouvrage est pour moi un grand roman de science-fiction, sans doute parce que cette dernière n'est qu'un artifice pour tourner notre regard vers notre Humanité.
Anthony a publié une critique de Frapper l'épopée par Alice Zeniter
Frapper l'épopée
3 étoiles
Bon, je serai direct : je n'ai pas aimé ce « dernier livre » d'Alice Zeniter. Mon sentiment s'est imposé dès les premiers chapitres et, bien que j'aie donné toutes ses chances au livre en espérant y trouver plus de plaisir dans la deuxième partie, ce ne fut pas le cas. Mon impression est celle d'un exposé sur la Nouvelle-Calédonie – sur ce point, j'ai appris beaucoup de choses –, mais sans trouver la bonne voie pour parvenir à coller à celle (la voix) de Tass (l'héroïne), ni aux mots des autres personnages. Un livre didactique mais, en ce qui me concerne, sans cœur. Un livre « bon élève » qui sait réciter sa leçon laborieusement apprise.