Anthony veut lire Voyages par Jan Potocki
Surprenant que cet auteur soit si méconnu de nos jours.
Rassure-toi, tu ne vas pas mourir de lire.
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Surprenant que cet auteur soit si méconnu de nos jours.
L'impensable « banalité du mal ». J'ai si souvent entendu cette expression qu'il me fallait lire par moi-même le célébrissime ouvrage d'Hannah Arendt. L'actualité ô combien insoutenable, les événements si difficiles à penser ; tout était réuni pour que je me plongeasse dans le livre. Le compte rendu du procès par la philosophe est d'une incroyable richesse sur le plan historique. Hannah Arendt nous aide à mettre l'Histoire en ordre et donne à penser sur notre époque. Il est triste de constater que l'être humain n'avance guère vers plus d'humanité alors qu'à la sortie du nazisme, tant de belles paroles furent tenues, tant de fois nous entendîmes « plus jamais ça », tant de penseurs ont décortiqué et écrit sur l'Horreur de ce siècle passé. Je recommande vivement cet ouvrage qui, s'il est extrêmement dense et complexe en faits historiques, se lit plutôt facilement grâce à la clarté de l'écriture …
L'impensable « banalité du mal ». J'ai si souvent entendu cette expression qu'il me fallait lire par moi-même le célébrissime ouvrage d'Hannah Arendt. L'actualité ô combien insoutenable, les événements si difficiles à penser ; tout était réuni pour que je me plongeasse dans le livre. Le compte rendu du procès par la philosophe est d'une incroyable richesse sur le plan historique. Hannah Arendt nous aide à mettre l'Histoire en ordre et donne à penser sur notre époque. Il est triste de constater que l'être humain n'avance guère vers plus d'humanité alors qu'à la sortie du nazisme, tant de belles paroles furent tenues, tant de fois nous entendîmes « plus jamais ça », tant de penseurs ont décortiqué et écrit sur l'Horreur de ce siècle passé. Je recommande vivement cet ouvrage qui, s'il est extrêmement dense et complexe en faits historiques, se lit plutôt facilement grâce à la clarté de l'écriture de l'autrice.
Je n'ai pas souvenir d'avoir éprouvé autant de difficultés à lire un roman. Si j'ai tout d'abord réussi à suivre son narrateur dans les dédales – disparus – de Paris, j'ai surtout, pendant un bon nombre de pages, cherché à reprendre mon souffle sur quelques rares îlots dans une mer agitée ; dissimulés çà et là, des bouts de textes auxquels je pouvais accrocher mon intellect. Si je me donne la liberté de suivre le fil des mots, de savourer le texte, sa structure et ses sonorités, je suis évidemment toujours tenté de trouver un sens à ses nombreuses digressions, et j'ai souvent perdu pied. Mais jamais je n'ai songé à renoncer à ma lecture. Non par défi, mais parce que j'ai éprouvé un réel plaisir à m'y perdre. Je souhaite bon courage aux étudiant·e·s qui préparent le concours de l'ENS de Lyon et qui aborderont ce roman pour la …
Je n'ai pas souvenir d'avoir éprouvé autant de difficultés à lire un roman. Si j'ai tout d'abord réussi à suivre son narrateur dans les dédales – disparus – de Paris, j'ai surtout, pendant un bon nombre de pages, cherché à reprendre mon souffle sur quelques rares îlots dans une mer agitée ; dissimulés çà et là, des bouts de textes auxquels je pouvais accrocher mon intellect. Si je me donne la liberté de suivre le fil des mots, de savourer le texte, sa structure et ses sonorités, je suis évidemment toujours tenté de trouver un sens à ses nombreuses digressions, et j'ai souvent perdu pied. Mais jamais je n'ai songé à renoncer à ma lecture. Non par défi, mais parce que j'ai éprouvé un réel plaisir à m'y perdre. Je souhaite bon courage aux étudiant·e·s qui préparent le concours de l'ENS de Lyon et qui aborderont ce roman pour la session de 2026 ; mais je suis impatient également de savoir comment ce dernier sera abordé.
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur …
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur un fil délicat entre l'usage de notre intellect et l'indispensable résonance de nos émotions.
Je fais une pause dans ma lecture (éprouvante) du bouquin de #ManonGarcia Je prends note que je déconseillerais la lecture du chapitre intitulé « Les vidéos » à celles et ceux qui veulent s'épargner l’innommable, le pathétique, la brutalité du réel. Pour le moment, c'est le seul chapitre vraiment difficile à lire. #Mazan #lecture #ViolencesSexuelles #CultureDuViol #Pelicot
Je fais une pause dans ma lecture (éprouvante) du bouquin de #ManonGarcia Je prends note que je déconseillerais la lecture du chapitre intitulé « Les vidéos » à celles et ceux qui veulent s'épargner l’innommable, le pathétique, la brutalité du réel. Pour le moment, c'est le seul chapitre vraiment difficile à lire. #Mazan #lecture #ViolencesSexuelles #CultureDuViol #Pelicot
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de …
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de la science et que la proposition intellectuelle ne sera jamais ni réfutable ni prouvable. Mais peu importe, le tableau permet de se remuer les méninges avec une fiction adroite et (indiscutablement) soignée.
Je ne m'étais pas préalablement renseigné sur cet ouvrage de l'autrice Herta Müller, nobélisée en 2009. Le réalisme de ces multiples petites chroniques concentrationnaires – dans un camp de travail soviétique – m'a déstabilisé au point que j'ai cherché à comprendre comment l'autrice pouvait à ce point nous immerger dans l'horreur vécue par ces Roumains d'origine allemande déportés dans ces camps. L'autrice a mis son talent littéraire au service des souvenirs de sa propre mère, mais surtout de ceux du poète germano-roumain Oskar Pastior. Ce livre devait être écrit à deux mains, mais ce dernier est décédé prématurément. Mais bien que le narrateur souffre de la faim – le roman aurait pu se nommer « L'Ange de la faim » –, du froid, de l'horreur de la détention ; le livre est empli de poésie. La fiction et le style brillant de l'autrice sont au service de la Mémoire, et …
Je ne m'étais pas préalablement renseigné sur cet ouvrage de l'autrice Herta Müller, nobélisée en 2009. Le réalisme de ces multiples petites chroniques concentrationnaires – dans un camp de travail soviétique – m'a déstabilisé au point que j'ai cherché à comprendre comment l'autrice pouvait à ce point nous immerger dans l'horreur vécue par ces Roumains d'origine allemande déportés dans ces camps. L'autrice a mis son talent littéraire au service des souvenirs de sa propre mère, mais surtout de ceux du poète germano-roumain Oskar Pastior. Ce livre devait être écrit à deux mains, mais ce dernier est décédé prématurément. Mais bien que le narrateur souffre de la faim – le roman aurait pu se nommer « L'Ange de la faim » –, du froid, de l'horreur de la détention ; le livre est empli de poésie. La fiction et le style brillant de l'autrice sont au service de la Mémoire, et l’œuvre, que je classerais volontiers dans les récits concentrationnaires, est un texte d’une rare puissance.
Si, extérieur à ce milieu, Marcel Proust a dans À la recherche bien savoureusement étriqué l’aristocratie ; c'est depuis le milieu lui-même – Laure Murat est issue de ce qui tente de survivre de la noblesse – que l'autrice dresse un portrait impitoyable de cette dernière. Dans ce qui semble une phase finale de libération, l'historienne nous offre un savant mélange d'autobiographie et d’hommage à l'auteur disparu. Spécialiste, Laure Murat se livre au lecteur dans un style littéraire agréable. Je conseillerais ce livre à celles et ceux qui ont lu tout ou partie d’À la recherche du temps perdu. Sur ce dernier point, Laure Murat tente de désacraliser le texte – de dire qu'il n'est pas si difficile que ça – et de tenter d’attirer de futurs lectrices et lecteurs qui hésiteraient à s'y plonger, et ce quelle que soit la manière de commencer la série.
Si, extérieur à ce milieu, Marcel Proust a dans À la recherche bien savoureusement étriqué l’aristocratie ; c'est depuis le milieu lui-même – Laure Murat est issue de ce qui tente de survivre de la noblesse – que l'autrice dresse un portrait impitoyable de cette dernière. Dans ce qui semble une phase finale de libération, l'historienne nous offre un savant mélange d'autobiographie et d’hommage à l'auteur disparu. Spécialiste, Laure Murat se livre au lecteur dans un style littéraire agréable. Je conseillerais ce livre à celles et ceux qui ont lu tout ou partie d’À la recherche du temps perdu. Sur ce dernier point, Laure Murat tente de désacraliser le texte – de dire qu'il n'est pas si difficile que ça – et de tenter d’attirer de futurs lectrices et lecteurs qui hésiteraient à s'y plonger, et ce quelle que soit la manière de commencer la série.
Quelle claque ! Dans un langage cru mais brillamment poétique, Camila Sosa Villada nous plonge dans un monde d'une extrême violence, mais dans lequel nous est exposée la quintessence de l'adelphité — je vous épargnerai la recherche de la définition, s'agissant de désigner la fraternité / sororité dans sa version la plus inclusive, non genrée. Les trans sont à la fois « objet » de fascination, de fantasme, tout en étant rejetées par toutes et tous avec une brutalité difficile à supporter. La petite communauté qui se forme autour de Tante Encarna essaye de survivre et tisse des liens intenses et précieux. Le lecteur se trouve pris entre la cruauté d'un monde infâme et la beauté indicible des relations qui reflètent toute la splendeur et l’amour que peut receler l’humanité. Un livre qui nécessite d’avoir l’âme bien accrochée, mais qui n’est pas à proprement parler « sombre », en ce …
Quelle claque ! Dans un langage cru mais brillamment poétique, Camila Sosa Villada nous plonge dans un monde d'une extrême violence, mais dans lequel nous est exposée la quintessence de l'adelphité — je vous épargnerai la recherche de la définition, s'agissant de désigner la fraternité / sororité dans sa version la plus inclusive, non genrée. Les trans sont à la fois « objet » de fascination, de fantasme, tout en étant rejetées par toutes et tous avec une brutalité difficile à supporter. La petite communauté qui se forme autour de Tante Encarna essaye de survivre et tisse des liens intenses et précieux. Le lecteur se trouve pris entre la cruauté d'un monde infâme et la beauté indicible des relations qui reflètent toute la splendeur et l’amour que peut receler l’humanité. Un livre qui nécessite d’avoir l’âme bien accrochée, mais qui n’est pas à proprement parler « sombre », en ce que l’autrice parvient à révéler la beauté dans un monde qui pourrait sembler y avoir renoncé.
Huit textes, chacun précédé d’une courte présentation rédigée par l’auteur·rice·x du texte précédent – une idée très chouette. Les récits abordent le lesbianisme, notamment la difficulté, dans la jeunesse, de trouver des références vers lesquelles se tourner ; mais aussi l’intersectionnalité, à travers des réflexions sur le racisme, le classisme et le validisme. On découvre une diversité de vécus et de ressentis qui convergent tout de même sur des problématiques similaires.
Je découvre l'écriture de Florence Seyvos à travers « Un perdant magnifique » et, posant le livre achevé sur ma table de chevet, je suis assez surpris d'avoir été emporté par une histoire somme toute « banale ». Une famille, les aléas de la vie, un beau-père excentrique et fascinant sous le regard de la cadette des deux filles. Il faut dire que l'autrice écrit remarquablement bien, dans une langue à la fois naturelle et travaillée. Le regard bienveillant de la narratrice sur un personnage qui provoque tantôt attraction, tantôt révulsion, la capacité de nous garder en haleine sur un simple aller-retour en Italie, la longueur quasi parfaite du roman : les ingrédients sont savamment mélangés pour nous offrir quelques heures agréables de lecture.
Je découvre l'écriture de Florence Seyvos à travers « Un perdant magnifique » et, posant le livre achevé sur ma table de chevet, je suis assez surpris d'avoir été emporté par une histoire somme toute « banale ». Une famille, les aléas de la vie, un beau-père excentrique et fascinant sous le regard de la cadette des deux filles. Il faut dire que l'autrice écrit remarquablement bien, dans une langue à la fois naturelle et travaillée. Le regard bienveillant de la narratrice sur un personnage qui provoque tantôt attraction, tantôt révulsion, la capacité de nous garder en haleine sur un simple aller-retour en Italie, la longueur quasi parfaite du roman : les ingrédients sont savamment mélangés pour nous offrir quelques heures agréables de lecture.
Kdo pour la fête des pères :-)
#livre #lecture #littérature #BookWyrm #FêteDesPères #CamilaSosaVillada #Argentine #LGBTQIA++
Incroyable qu’un roman écrit il y a plus de 70 ans puisse à ce point résonner avec l'actualité de 2025. Ray Bradbury expose une société totalitaire sans tyran où, sous prétexte d’apaiser les âmes et de satisfaire la multitude des minorités – professions, religions, associations, etc. – les romans sont brûlés, les intellectuels, au mieux, exilés. Le pompier incendiaire Montag rencontre une jeune femme qui instillera le doute dans son esprit, lui permettant de s'affranchir, d’ouvrir les yeux. Les écrans publicitaires, les caméras, les voisins délateurs, les robots chasseurs de têtes : nous sommes projetés dans une dystopie effrayante et visionnaire avec, qui plus est, dans cette traduction de Jacques Chambon et Henri Robillot, une véritable qualité littéraire.
Incroyable qu’un roman écrit il y a plus de 70 ans puisse à ce point résonner avec l'actualité de 2025. Ray Bradbury expose une société totalitaire sans tyran où, sous prétexte d’apaiser les âmes et de satisfaire la multitude des minorités – professions, religions, associations, etc. – les romans sont brûlés, les intellectuels, au mieux, exilés. Le pompier incendiaire Montag rencontre une jeune femme qui instillera le doute dans son esprit, lui permettant de s'affranchir, d’ouvrir les yeux. Les écrans publicitaires, les caméras, les voisins délateurs, les robots chasseurs de têtes : nous sommes projetés dans une dystopie effrayante et visionnaire avec, qui plus est, dans cette traduction de Jacques Chambon et Henri Robillot, une véritable qualité littéraire.
Je n'avais pas l'intention de lire cet énième livre sur Proust avant d'écouter cet entretien avec son autrice, Laure Murat. Cette vidéo m'a donné l'envie de lire ce livre. www.youtube.com/watch?v=wV1W0WhcHTg #LaureMurat #Proust #entretien #Mediapart #LEchappée #littérature #EdwyPlenel #vidéo #BookWyrm #livre #lecture #BookWyrmFR
Je n'avais pas l'intention de lire cet énième livre sur Proust avant d'écouter cet entretien avec son autrice, Laure Murat. Cette vidéo m'a donné l'envie de lire ce livre. www.youtube.com/watch?v=wV1W0WhcHTg #LaureMurat #Proust #entretien #Mediapart #LEchappée #littérature #EdwyPlenel #vidéo #BookWyrm #livre #lecture #BookWyrmFR
Lire Orlando, c'est se laisser porter par une légère brise à travers les âges et les genres. Si ce n'est pas mon Virginia Woolf préféré, j'y ai quand même retrouvé ce délicieux nectar, cette sève littéraire qui transporte mirifiquement en nous images et sensations avec douceur et bienveillance, et particulièrement ici, avec une réelle jubilation de l'écrivaine. J'ai trouvé quelques passages un peu longs, mais rien qui ne puisse gâcher la lecture, parce qu'il suffit d'une phrase, d'une description, pour à nouveau nous immerger dans le périple multi-séculaire de notre héro·ïne. L’ouvrage mériterait plusieurs lectures, tant il est chargé de thèmes et de détails qui nous échappent — d’autant qu’un siècle après son écriture, bien des références nous manquent.
Lire Orlando, c'est se laisser porter par une légère brise à travers les âges et les genres. Si ce n'est pas mon Virginia Woolf préféré, j'y ai quand même retrouvé ce délicieux nectar, cette sève littéraire qui transporte mirifiquement en nous images et sensations avec douceur et bienveillance, et particulièrement ici, avec une réelle jubilation de l'écrivaine. J'ai trouvé quelques passages un peu longs, mais rien qui ne puisse gâcher la lecture, parce qu'il suffit d'une phrase, d'une description, pour à nouveau nous immerger dans le périple multi-séculaire de notre héro·ïne. L’ouvrage mériterait plusieurs lectures, tant il est chargé de thèmes et de détails qui nous échappent — d’autant qu’un siècle après son écriture, bien des références nous manquent.