L'enfant brûlé

125 x 190mm, 324 pages

Langue : français

Publié 14 avril 1981 par Gallimard.

ISBN :
978-2-07-023392-2
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(1 critique)

« On enterre une femme à deux heures… » C’est par ces mots que commence L’enfant brûlé, le chef-d’œuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948. Une mère vient de mourir, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle, qu’était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Son absence va prendre un poids que n’avait pas sa présence, suscitant un trouble entre père et fils, fait de suspicion, de jalousie et d’amour. Lire Dagerman — ce Rimbaud du Nord qui mit fin à ses jours alors qu’il n’avait que trente et un ans —, c’est lire un écrivain majeur dont la voix a la vertu de raccourcir les distances entre lecteur et auteur, instaurant un lien de complicité des plus étroits. Ardent et précis à la fois, Dagerman ramène à la surface nos secrets les plus troubles …

1 édition

a publié une critique de L'enfant brûlé par Stig Dagerman

L'enfant brûlé

Stig Dagerman a une écriture très précise qui dit sans cesse ce qui est et ce qui n'est pas, et qui prend des mots simples pour leur donner une signification plus profonde et souvent plus inquiétante. C'est un roman sur les masques qu'on porte (et "se démasquer ce n'est que mettre un autre masque"), sur un personnage qui ne cesse de se mentir à lui-même. Un jeune homme qui se définit par le deuil de sa mère, pour se rendre compte peu à peu que sa mort n'est pas la véritable raison de son mal-être, voire qu'elle n'était pas réellement cette figure sacrée qu'il érige face à son père, son amante et sa propre fiancée. Haïssant celle qu'il aime et aimant celle qu'il se force à haïr, il y a quelque chose de pitoyable (et détestable) dans son attitude qui n'en rend que plus forts les quelques moments de grâce …