s_mailler a publié une critique de Cabeza de gallo y otros cuentos par César Dávila Andrade
Métaphysique et puissant
4 étoiles
Il s'agit d'un recueil de 19 contes, sélectionnés pour ce volume. Les contes font une dizaine de page en moyenne. J'ai beaucoup apprécié certains contes, d'autres moins. La langue est riche, parfois difficile d'accès. Plus bas je donne une brève accroche pour ceux que j'ai aimés. Tous ces contes sont traversés de thèmes puissants, obsédants : la mort, la cruauté, l'âme et le corps, la mystique chrétienne. Ils sont placés dans de magnifiques paysages puissamment décrits des Andes ou de la côte de l'Équateur. J'ai énormément apprécié la puissance des visions surréalistes, comme si on était dans des tableaux de Dalí en version andine. Les notions d'espace et de temps n'en sortent pas toujours indemnes, mais pourtant on garde le fil narratif. Cet auteur mérite d'être lu et connu, ses contes sont puissants. J'espère qu'un éditeur décidera un jour de le traduire en français.
Le conte titre, "cabeza de gallo" …
Il s'agit d'un recueil de 19 contes, sélectionnés pour ce volume. Les contes font une dizaine de page en moyenne. J'ai beaucoup apprécié certains contes, d'autres moins. La langue est riche, parfois difficile d'accès. Plus bas je donne une brève accroche pour ceux que j'ai aimés. Tous ces contes sont traversés de thèmes puissants, obsédants : la mort, la cruauté, l'âme et le corps, la mystique chrétienne. Ils sont placés dans de magnifiques paysages puissamment décrits des Andes ou de la côte de l'Équateur. J'ai énormément apprécié la puissance des visions surréalistes, comme si on était dans des tableaux de Dalí en version andine. Les notions d'espace et de temps n'en sortent pas toujours indemnes, mais pourtant on garde le fil narratif. Cet auteur mérite d'être lu et connu, ses contes sont puissants. J'espère qu'un éditeur décidera un jour de le traduire en français.
Le conte titre, "cabeza de gallo" (tête de coq) nous plonge en six pages dans deux des thèmes de l'ouvrage, la mort et la religion.
"Una centinela ve aparecer la vida" nous amène dans un voyage métaphysique en train, un train qui n'en finit pas d'escalader la Cordillère des Andes pour un trajet existentiel. Je l'ai énormément apprécié.
"El niño que está en el purgatorio" nous présente l'histoire d'un enfant dont l'âme reste emprisonnée au purgatoire à l'âge de 12 ans, tandis que sa vie d'adulte se poursuit.
"Sauce llorón" est une histoire d'enfance particulièrement cruelle, mystique et sur fonds de mépris de classe, où l'on sent très bien transparaître la dureté de la société équatorienne.
"Un cuento sin nadie", "un conte sans personne"... Le titre ne semble pas prometteur, et c'est pourtant une réussite.
" La extremidad obscura ", mon préféré, est l'histoire d'un homme qui s'intéresse à une femme semblant avoir une malformation du pied. L'histoire, mystique et inattendue nous tient en haleine jusqu'au final twist.
" La sierra circular", l'histoire métaphysique d'une alcoolique repentie dans une grande maison au sommet une montagne,
"La carrera de heno", encore un voyage mystique, existentiel, cette fois pour un bossu caché dans une charette de foin, d'où il observe nombre de paysages et de scènes.
L'ordre des contes ou leur mode de sélection ne sont pas expliqués, de façon générale il n'y a pas de contexte, pas de notes, pas d'appareil critique, ce qui est dommage. On aurait aimé en apprendre plus sur l'auteur et son contexte.