Au départ, des scènes s'accumulent dans ma tête. Comme un embouteillage. Un tourbillon de colère …
C'est le rôle de l'État stratège : être le pivot organisateur de la satisfaction des besoins de la population. Mais planifier ne veut pas dire tout contrôler et posséder. C'est là le changement de méthode fondamental, de conception, que nous devons apporter : non seulement sortir l'État et la fonction publique du joug du privé mais démocratiser les services publics et avancer vers les communs. L'esprit public nous emmène jusqu'ici : les services et les droits d'usage essentiels nos vies ont vocation à nous appartenir.
Autrement dit, s'opposer à la tendance majeure de notre époque où l'appropriation privée s'étend à toutes les sphères de la société, de la culture et du vivant, suppose de bâtir une société de pleine participation, active dans tous les espaces qui permettent de satisfaire les besoins. L'État doit garantir un droit d'intervention, de délibération et de décision aux citoyennes et aux citoyens dans la gestion des services publics, dans le cadre du respect du sens de leurs missions d'intérêt général.
Au départ, des scènes s'accumulent dans ma tête. Comme un embouteillage. Un tourbillon de colère …
Savoir de quoi nous avons besoin, faire le tri entre l'essentiel et le superflu, est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Ce qui est suffisant pour moi ne l'est pas forcément pour vous. Ce qui est important aujourd'hui ne l'était pas forcément hier et ne le sera peut-être pas demain. Et ce qui est essentiel, à vous comme à moi, doit être produit de manière compatible avec la préservation de la planète. Sans comp- ter que ce dont nous avons besoin à la campagne n'est pas en tous points la même chose qu'au cœur des villes... Des arbitrages collectifs, articulant nos réponses, sont à opérer. Non pas une fois pour toutes, mais en permanence. Dans cette perspective, un très haut niveau de débat démocratique est indispensable.
Les anent sont de petits poèmes chantés à voix basse par les Indiens jivaros pour …
Un superbe livre
5 étoiles
Après la lecture des "lances du crépuscule" de Philippe Descola, Pignocchi décide de se rendre en Amazonie chez les Achuars.
Le livre est fait de textes et de beaux dessins en aquarelle, noir et blanc puis couleur. Il relate les voyages de l'auteur mais illustre aussi ceux de Descola, ainsi qu'un entretien avec Descola dans son bureau.
Il n'y a aucune idéalisation des indiens Achuar, aucun angélisme mais énormément de respect et d'humanité, comme chez Descola d'ailleurs. On en apprend beaucoup et les dessins sont magnifiques. Je vous recommande complètement ce livre, que vous ayez lu ou pas "Les lances du crépuscule" vous ne le regretterez pas.
Babakar est médecin. Il vit en Guadeloupe, seul avec ses souvenirs et ses rêves de …
Tellement foisonnant que je m'y suis perdu.
3 étoiles
J'étais bien rentré dans le livre et dans l'histoire improbable de Babakar, mais l'autrice introduit petit à petit plusieurs autres personnage qui, chacun(e), racontent leur histoire dans un long récit. Chaque récit est intéressant, avec des histoires de déracinement et des drames familiaux, mais à force j'ai perdu de vue la cohérence du roman et le point commun entre les personnages. J'ai perdu le fil quoi. Je mets trois étoiles quand même parce que je pense qu'avec plus de concentration et de mémoire c'est sûrement un bon livre, mais moi je m'y suis perdu, et du coup je n'ai pas vraiment pris de plaisir à cette lecture.
En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, il croise la route d'une jeune …
Un livre étrange, qui parle peu du Pérou.
2 étoiles
C'est très second degré, beaucoup d'autodérision de l'auteur, mais en revanche ça parle peu du voyage, du Pérou et des Péruviens. De plus, quand ça parle des Péruviens parfois j'ai trouvé que ça sonne un peu faux (les paysans qui font une pause au bar au centre de Lima, et pourquoi pas dans le 4ème à Paris tant qu'on y est...). Plus généralement tout le monde passe son temps à s'enfiler des sandwichs au quinoa et de l'alcool de quinoa. Je peux me tromper mais ça me semble bizarre, ou alors c'est aussi du second degré. Dans tous les cas ce n'est pas le livre auquel je m'attendais au vu de la couverture.
En revanche, j'ai bien aimé le style de certains portraits qui sont bien saisis, dommage qu'il n'y en ait pas plus.
“La naturaleza de este documento es algo indefinida. Por su forma agrupa relatos cortos, a …
"Les capitulés", ou le don de pardonner.
4 étoiles
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien …
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien que l'ouvrage date de 2015, ces réflexions sur ce qu'est un terroriste, une victime, herite-t-on des crimes de ses parents, me frappent par leur actualité et leur pertinence dans le contexte français contemporain. Le choix d'éditer ce texte en français aujourd'hui, sous le titre (assez fade) "Après la violence" me semble particulièrement judicieux.
La mer obsède Valéry. Il aime nager, observer les vagues, l'écume, que l'on retrouve dans …
La mer, la mer, toujours recommencée !
4 étoiles
Un recueil de textes de Paul Valéry sur la mer (Méditerranée), mais aussi parfois sur l'océan. Poésies, nouvelles, transcription de conférences. Le texte le plus imposant (Deux hommes à la mer) est un récit sous forme de dialogues, assez surprenant, qui m'a paru un peu long. On a l'impression d'un texte écrit de manière « automatique », un enchaînement quasi onirique d'idées qui semble n'avoir aucun fil conducteur. Un texte très surprenant.
L'ensemble des textes réunis ici forme un bel hommage à la Méditerranée, celle qui fascinera dès son plus jeune âge l'écrivain sétois Paul Valéry, qui est né et a grandi dans cette ville portuaire héraultaise (Sète).