s_mailler a commencé la lecture de Les Nomades du Fer par Eleanor Arnason
Pas mon style habituel mais je me lance suite à la très bonne critique de @Ameimse. Affaire à suivre !
Je lis un peu de tout, surtout en français, parfois en espagnol ou en anglais.
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Pas mon style habituel mais je me lance suite à la très bonne critique de @Ameimse. Affaire à suivre !
Avertissement sur le contenu Attention spoil
Alexandre, un jeune-homme à qui tout réussit, est le fils d'un interviewer à succès un peu sur le retour et d'une essayiste féministe qui se retrouve ringardisée après une interview mal mesurée. Mais le père et/ou le fils (je vous spoile pas trop non plus) seront rattrapés par la vague #metoo. S'ensuit une longue description d'un procès d'assises, instructive sur le processus judiciaire, mais vaseuse à mon goût sur la notion de vérité relative et de consentement. La fin du livre sombre plus franchement dans le "on peut plus rien faire mon pauv M'sieur Michu", de façon quand même assez malaisante.
On rentre facilement dans le livre, mais on en sort tout aussi facilement. C'est l'un de ces livres qui veut "vivre avec son temps", au risque d'être déjà complètement dépassé cinq ans après sa sortie.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce court récit, sans doute à cause de la langue, mais une fois dedans on s'y prend et on a envie de connaître la fin. L'alternance des points de vue entre différents personnages rythme l'ouvrage, qui a toutefois mal vieilli sur le plan du paternalisme et du rapport à la féminité.
J'ai apprécié cette lecture, qui nous plonge dans l'ambiance des bordels et bars de nuit de Buenos Aires d'une époque non précisée, "avant la dictature", pour y rencontrer Magda.
Traduit en français sous le titre "C'est alors que".
Marine Tondelier retrace la montée du FN Steeve Briois vers le pouvoir à Hénin-Beaumont, et les pratiques mises en place par Briois et ses sbires une fois en place.
La force de ce livre, c'est, tout au long du livre, l'absence de jugement moral envers les habitants qui ont fait ces choix. Tondelier dissèque avec une grande objectivité les pratiques militantes mises en place par Briois pour parvenir au pouvoir et surtout y rester. Les explications sont limpides, jamais verbeuses.
C'est un très bien choix de rééditer ce livre en 2024, car le lecteur peut dresser un parallèle entre Hénin-Beaumont en 2014, et la France de la fin de règne de Macron.
Un manque peut-être, Tondelier ne nous livre pas vraiment d'analyse sur ce qui aurait pu (ou pas) être fait par la gauche pour contrer les stratégies du FN, qui sont elles exposées de façon limpide.
Je conseille quand …
Marine Tondelier retrace la montée du FN Steeve Briois vers le pouvoir à Hénin-Beaumont, et les pratiques mises en place par Briois et ses sbires une fois en place.
La force de ce livre, c'est, tout au long du livre, l'absence de jugement moral envers les habitants qui ont fait ces choix. Tondelier dissèque avec une grande objectivité les pratiques militantes mises en place par Briois pour parvenir au pouvoir et surtout y rester. Les explications sont limpides, jamais verbeuses.
C'est un très bien choix de rééditer ce livre en 2024, car le lecteur peut dresser un parallèle entre Hénin-Beaumont en 2014, et la France de la fin de règne de Macron.
Un manque peut-être, Tondelier ne nous livre pas vraiment d'analyse sur ce qui aurait pu (ou pas) être fait par la gauche pour contrer les stratégies du FN, qui sont elles exposées de façon limpide.
Je conseille quand même vivement cette lecture, qui renforcera tout un chacun dans la conviction que laisser cyniquement le RN atteindre le pouvoir pour qu'il s'use et se discrédite (comme un apprenti sorcier haut placé voulait faire) est une très, très mauvaise idée. Marine Le Pen et ses sbires ne sont pas nécessairement des incapables, ilne faut surtout pas les prendre de haut.
Véra, la fille de Mélaine de «nous rêvions juste de liberté», est une jeune-fille introvertie, qui partage son temps libre à Providence entre un vieux lavoir près de la rivière Vermillon, et le garage Ceresoto, chez Freddy. Quelque temps après avoir trouvé une vraie amie, Soa, Véra part à l'Université, où elle fait la connaissance (virtuelle) d'un certain Karoun. Peu à peu, les choses changent à Providence. Goliath, grande entreprise qui fait tout et ressemble à un moteur de recherche bien connu (doublé d'un marchand en ligne bien connu avec un propriétaire chauve) s'installe dans la vallée, y construit un énorme barrage, et emploie tout le monde. Mais la résistance s'organise...
J'ai énormément aimé ce livre. C'est le pendant de "nous rêvions juste de liberté". Là où les Spitfires rêvaient de bitume, de liberté et de cylindrées, ce roman nous fait rêver de nature hospitalière et de verdure. Ce roman …
Véra, la fille de Mélaine de «nous rêvions juste de liberté», est une jeune-fille introvertie, qui partage son temps libre à Providence entre un vieux lavoir près de la rivière Vermillon, et le garage Ceresoto, chez Freddy. Quelque temps après avoir trouvé une vraie amie, Soa, Véra part à l'Université, où elle fait la connaissance (virtuelle) d'un certain Karoun. Peu à peu, les choses changent à Providence. Goliath, grande entreprise qui fait tout et ressemble à un moteur de recherche bien connu (doublé d'un marchand en ligne bien connu avec un propriétaire chauve) s'installe dans la vallée, y construit un énorme barrage, et emploie tout le monde. Mais la résistance s'organise...
J'ai énormément aimé ce livre. C'est le pendant de "nous rêvions juste de liberté". Là où les Spitfires rêvaient de bitume, de liberté et de cylindrées, ce roman nous fait rêver de nature hospitalière et de verdure. Ce roman est celui de la sororité, après celui de la fraternité.
Le livre est écrit par Véra à la première personne, dans un style déglingué, touchant, et qui va droit au cœur. Un mot pour un autre ici, une expression subvertie là, assez pour stimuler le lecteur, mais jamais trop. L'auteur évite tous les pièges, ne tombe jamais dans la caricature, et nous livre au contraire un formidable message d'espoir dans la jeunesse, et dans toutes les alternatives à Goliath, déjà existantes pour certaines. Les réseaux décentralisés, les petits commerces, les énergies renouvelables et locales, la coopération libre façon Kropotkine. Un vrai manifeste écologiste, féministe et libertaire du XXIème siècld. Mais l'essentiel n'est pas là.
On s'attache profondément à Véra et aux autres. C'est un livre que j'ai fini les larmes aux yeux, noyé par l'émotion. Autant dire qu'il m'a touché au cœur.
1985, Paris est frappé par des attentats comme le pays en a rarement connu. Dans ce contexte, Marc Masson, un …
Pierre Kropotkine nous relate de façon passionnante les 57 premières années de sa vie, durant lesquelles il a été successivement jeune aristocrate, étudiant dans la meilleure école militaire de Russie, "page de chambre" du Tsar, administrateur et explorateur en Sibérie et aux confins de la Mandchourie, géographe de haut vol, puis propagandiste socialiste en Russie, prisonnier à la fameuse (et terrible) forteresse "Pierre et Paul" de St Petersbourg, évadé, exilé, propagandiste et théoricien anarchiste en Suisse, France (où il passa également des années en prison), Grande-Bretagne.
Cela fait beaucoup, trop sans doute pour un seule homme, et pourtant tout cela est conté avec une extrême modestie et surtout avec un profond amour de l'Humanité. On croise dans cet ouvrage nombre de personnalités françaises, Suisses et russes passées à la postérité. Tout est décrit avec finesse et vivacité, qu'il s'agisse du mode de vie des aristocrates russes propriétaires de serfs, d'un …
Pierre Kropotkine nous relate de façon passionnante les 57 premières années de sa vie, durant lesquelles il a été successivement jeune aristocrate, étudiant dans la meilleure école militaire de Russie, "page de chambre" du Tsar, administrateur et explorateur en Sibérie et aux confins de la Mandchourie, géographe de haut vol, puis propagandiste socialiste en Russie, prisonnier à la fameuse (et terrible) forteresse "Pierre et Paul" de St Petersbourg, évadé, exilé, propagandiste et théoricien anarchiste en Suisse, France (où il passa également des années en prison), Grande-Bretagne.
Cela fait beaucoup, trop sans doute pour un seule homme, et pourtant tout cela est conté avec une extrême modestie et surtout avec un profond amour de l'Humanité. On croise dans cet ouvrage nombre de personnalités françaises, Suisses et russes passées à la postérité. Tout est décrit avec finesse et vivacité, qu'il s'agisse du mode de vie des aristocrates russes propriétaires de serfs, d'un paysage de Sibérie ou bien des différentes factions ouvrières existant en Europe et de leur évolution.
C'est à la fois une autobiographie passionnante et un excellent cours sur l'histoire du mouvement ouvrier de la seconde moitié du XIXème. Tout cela est écrit dans un style très vif, et a extrêmement bien vieilli.
Pierre Kropotkine nous relate de façon passionnante les 57 premières années de sa vie, durant lesquelles il a été successivement jeune aristocrate, étudiant dans la meilleure école militaire de Russie, "page de chambre" du Tsar, administrateur et explorateur en Sibérie et aux confins de la Mandchourie, géographe de haut vol, puis propagandiste socialiste en Russie, prisonnier à la fameuse (et terrible) forteresse "Pierre et Paul" de St Petersbourg, évadé, exilé, propagandiste et théoricien anarchiste en Suisse, France (où il passa également des années en prison), Grande-Bretagne.
Cela fait beaucoup, trop sans doute pour un seule homme, et pourtant tout cela est conté avec une extrême modestie et surtout avec un profond amour de l'Humanité. On croise dans cet ouvrage nombre de personnalités françaises, Suisses et russes passées à la postérité. Tout est décrit avec finesse et vivacité, qu'il s'agisse du mode de vie des aristocrates russes propriétaires de serfs, d'un …
Pierre Kropotkine nous relate de façon passionnante les 57 premières années de sa vie, durant lesquelles il a été successivement jeune aristocrate, étudiant dans la meilleure école militaire de Russie, "page de chambre" du Tsar, administrateur et explorateur en Sibérie et aux confins de la Mandchourie, géographe de haut vol, puis propagandiste socialiste en Russie, prisonnier à la fameuse (et terrible) forteresse "Pierre et Paul" de St Petersbourg, évadé, exilé, propagandiste et théoricien anarchiste en Suisse, France (où il passa également des années en prison), Grande-Bretagne.
Cela fait beaucoup, trop sans doute pour un seule homme, et pourtant tout cela est conté avec une extrême modestie et surtout avec un profond amour de l'Humanité. On croise dans cet ouvrage nombre de personnalités françaises, Suisses et russes passées à la postérité. Tout est décrit avec finesse et vivacité, qu'il s'agisse du mode de vie des aristocrates russes propriétaires de serfs, d'un paysage de Sibérie ou bien des différentes factions ouvrières existant en Europe et de leur évolution.
C'est à la fois une autobiographie passionnante et un excellent cours sur l'histoire du mouvement ouvrier de la seconde moitié du XIXème. Tout cela est écrit dans un style très vif, et a extrêmement bien vieilli.
Nous sommes aux États-Unis, probablement dans les année 1990-2000. Un régime totalitaire théocratique gouverne, les femmes y sont réduites au rôle d'épouse, de procréatrice, ou de domestique. Nous y suivons le parcours de Defred, une Servante Rouge (à vocation procréatrice).
La première moitié du roman pose le décor en relatant le quotidien ennuyeux de la maisonnée, sans aucune péripétie. J'ai failli laisser tomber le livre plus d'une fois tant le livre manque de rebondissements dans cette partie, qui plus est mal servie par un style pesant, parfois abscons.
La deuxième moitié est plus enlevée, avec des péripéties qui nous emportent plus. On s'attache enfin aux personnages, il se passe des choses, l'envers de cette théocratie puritaine nous est peu à peu dévoilé.
L'ouvrage est enfin bien servi par un épilogue, puis par une post-face contemporaine, qui permettent de placer l'ouvrage dans un contexte historique (futur), et d'éclairer les intentions de …
Nous sommes aux États-Unis, probablement dans les année 1990-2000. Un régime totalitaire théocratique gouverne, les femmes y sont réduites au rôle d'épouse, de procréatrice, ou de domestique. Nous y suivons le parcours de Defred, une Servante Rouge (à vocation procréatrice).
La première moitié du roman pose le décor en relatant le quotidien ennuyeux de la maisonnée, sans aucune péripétie. J'ai failli laisser tomber le livre plus d'une fois tant le livre manque de rebondissements dans cette partie, qui plus est mal servie par un style pesant, parfois abscons.
La deuxième moitié est plus enlevée, avec des péripéties qui nous emportent plus. On s'attache enfin aux personnages, il se passe des choses, l'envers de cette théocratie puritaine nous est peu à peu dévoilé.
L'ouvrage est enfin bien servi par un épilogue, puis par une post-face contemporaine, qui permettent de placer l'ouvrage dans un contexte historique (futur), et d'éclairer les intentions de l'autrice.
Au final, je ne sais pas si je recommanderais cette lecture à un ami, tant l'envol du livre est long et pénible. Et c'est bien dommage car j'ai vraiment apprécié la deuxième moitié.
Chaque 16 août, Magdalena, une femme mariée qui va sur la cinquantaine, se rend seule sur une île de la mer Caraïbe pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de sa mère. Mais après une rencontre inopinée, ces visites annuelles prennent un tour inattendu...
Ce roman est un véritable petit bijou, fait de six chapîtres qui pourraient presque se lire comme six nouvelles indépendantes. L'écriture fait appel aux cinq sens pour nous plonger intégralement dans les aventures de Magdalena. L'auteur fournit même une "playlist" en nous indiquant quelle musique entoure nos personnages dans les lieux fréquentés.
On reconnaît parfaitement le style inimitable de García Márquez dans cet hymne crépusculaire à la vie, à l'amour et à la luxure.
Dans cette édition, le roman est accompagné d'un texte des enfants de Gabo expliquant pourquoi, près de dix ans après sa mort, ils ont décidé de publier ce livre. Un …
Chaque 16 août, Magdalena, une femme mariée qui va sur la cinquantaine, se rend seule sur une île de la mer Caraïbe pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de sa mère. Mais après une rencontre inopinée, ces visites annuelles prennent un tour inattendu...
Ce roman est un véritable petit bijou, fait de six chapîtres qui pourraient presque se lire comme six nouvelles indépendantes. L'écriture fait appel aux cinq sens pour nous plonger intégralement dans les aventures de Magdalena. L'auteur fournit même une "playlist" en nous indiquant quelle musique entoure nos personnages dans les lieux fréquentés.
On reconnaît parfaitement le style inimitable de García Márquez dans cet hymne crépusculaire à la vie, à l'amour et à la luxure.
Dans cette édition, le roman est accompagné d'un texte des enfants de Gabo expliquant pourquoi, près de dix ans après sa mort, ils ont décidé de publier ce livre. Un texte de l'éditeur explique la méthode employée. Un fac similé de 5 pages du tapuscrit annotées par l'auteur est fournie pour satisfaire la curiosité du lecteur.