Paul a un travail d’été

Étonnamment, je n'ai pas du tout le même ressenti sur cet album entre la première lecture et sa relecture récente (où j'ai relu tous les Paul dans l'ordre).

À la première lecture (où je découvrais la série dans le désordre), ce retour de l'auteur sur son adolescence m'a touché par sa sincérité, et le récit très fin des émotions très fortes de l'adolescence, même à propos d'évènements qui objectivement ne sortent pas tant que cela de l'ordinaire (même si la vie n'est pas toujours de tout repos dans le monde des camps de jeunes, et que la mort peut rôder).

En relisant dans l'ordre, donc en prenant cet album comme la suite de son premier récit d'enfance "Paul à la campagne", c'est surtout l'immaturité assez pénible du personnage principal qui prédomina dans ma réception du début du récit, qui me sembla présenté moins avec le recul que j'avais vu à la première lecture, et plus comme un récit factuel des évènements.

Cela ne veut pas dire que l'album n'est pas bon, au contraire que l'on le prenne avec le ton naturaliste de ma deuxième lecture ou avec la nostalgie implicite de la première, la description de l'évolution du personnage reste très juste et très bien menée.

Simplement, ce n'est pas du tout les mêmes choses qui m'ont touchées dans les deux lectures, même si je me souvenais à la relecture uniquement de la disparition de la poupée et de ses retrouvailles, et de rien des autres péripéties.