Lettre ouverte aux pierres des poches de Virginia Woolf

10,5 x 21 cm, 24 pages

Langue : français

Publié par Le Réalgar-Éditions.

ISBN :
978-2-491560-04-1
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« Le 28 mars 1941, vous avez roulé sans amasser de mousse pour faire un lit dans la rivière Ouse : vous n’avez pu absorber le choc du corps de Virginia Woolf. Depuis, vous gardez au secret ses dernières pensées. Vous les taiseuses, je vous mets à la question : je ne veux pas raisonner à partir de votre seul entrechoquement. Avez-vous su offrir à Virginia un dernier soupçon de douceur en glissant comme des galets entre ses doigts ? Apporter un grain de sable, un souffle marin, un horizon plus large que la tempête dans sa tête ? Je vous écris pour ne pas en finir avec elle, pour croire que m’adresser à une pierre signifie que je n’oublie pas le don de cette morte, ses combats, ses livres, sa vie de femme, pour que le poids que vous avez fait dans ses poches pèse sur mon aujourd’hui. À …

1 édition

Les pierres, la rivière, Virginia…

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Une lettre ouverte qui ne sera jamais lue par ses destinataires, les pierres que Virginia Woolf a ramassées et enfouies dans les poches de son manteau avant de nous quitter dans la froide rivière d'Ouse, ce funeste jour de mars 1941. Marcelline Roux leur écrit tout de même. Auront-elles su, un instant, apaiser un peu l'âme de celle qui venait d'écrire une lettre bouleversante d'amour et de douleur ?

C'est Olivier M. qui m'a offert ce petit livre d'une maison d'édition stéphanoise. Il savait combien la lecture de Virginia Woolf m'émeut, même si je n'en ai pas beaucoup lu, même si je ne la comprends pas toujours. Il savait aussi que cette scène qui débute le film Les heures m'avait profondément touché.

Vous vous en doutez, les pierres ne diront rien, et c'est peut-être aussi bien.