Moins que zéro

EPUB, 124 pages

Langue : French

Publié 14 avril 2016 par Robert Laffont.

ISBN :
978-2-221-12330-0
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(1 critique)

En 1985, le roman d'un jeune homme de vingt et un ans prenait la température de l'Amérique. Et prédisait, avec l'autorité et la lucidité exceptionnellement accordées à la jeunesse, que le climat allait se refroidir. Le livre, vite acclamé pour être plus vite encore réduit à une célébration du vide, décrivait en réalité, avec ironie et compassion, la misère de la jeunesse dorée de Beverly Hills ou de Bel Air. Misère de la drogue devenue pharmaceutique, du sexe cadenassé par la pornographie, de l'argent fétichisé, du langage édulcoré surtout. Jamais la richesse n'avait été aussi pauvre. Mais, indifférent au sort des particules pétrifiées, trop savant pour se soucier de l'avenir, assez élégant pour dissimuler ses inspirations, Bret Easton Ellis détournait déjà son regard de la religion cathodique pour le poser ailleurs : " [...] ils se retournaient pour lever les yeux vers l'écran monolithique sur lequel on balançait les images. …

1 édition

a publié une critique de Moins que zéro par Bret Easton Ellis

Moins que zéro

Premier roman de Bret Easton Ellis, déjà dans la description d'un monde ultra-artificiel et dérangeant (celui de la richesse et de la célébrité) où des personnages sont tellement désabusés et déconnectés de la réalité que même le sexe et la drogue ne suffisent plus à masquer le vide qui les entoure. Et quand ce vide prend trop de place, ils finissent immanquablement par sortir du matérialisme qui les définit (on jauge les autres selon la qualité de leur bronzage, ou la marque de leur pantalon) pour basculer soit dans la dépression, soit dans l'ultra-violence. Cette violence caractéristique des romans suivants de Bret Easton Ellis, crue, à la limite du supportable, semble être le dernier souffle d'une classe aisée (ici des enfants favorisés des quartiers riches de Los Angeles) pour assouvir un besoin de contrôle, de pouvoir (on parle de torture et de viol), comme si c'était la dernière chose qui …