Anouck Faure a confirmé avec ce roman, et dans un registre pourtant bien différent, la bonne -et durable- impression que m'avait laissé La Cité Diaphane. Je me suis à nouveau laissée emporter par une plume onirique et poétique, cette fois mise au service d'un univers maritime qui déroute, submerge, déstabilisant jusqu'aux repères en physique de ses lecteurices. Dans un cadre, à la fois beau et impitoyable, mettant en scène des sociétés dures, révoltantes, marquées par des rapports de pouvoir et des hiérarchies figées sur lesquelles elles font reposer leur survie, Aatea propose un récit de révolte, une quête de liberté. Si l'aventure est rythmée, mystères et rebondissements se succédant de façon efficace, le roman se démarque par son registre introspectif, intime, qui a su susciter chez moi un tourbillon d'émotions laissant une empreinte durable.