Anthony a cité La Trêve par Primo Levi
Durant les interminables soirées polonaises, l'air de la chambrée, lourd de tabac et d'odeurs humaines, se chargeait de rêves insensés. C'est là le résultat le plus immédiat de l'exil, du déracinement : la prédominance de l'irréel sur le réel. Tous faisaient des rêves de passé et d'avenir, d'esclavage et de rédemption, de paradis invraisemblables, d'ennemis mythiques, cosmiques, pervers et subtils qui envahissent tout, comme l'air.
— La Trêve de Primo Levi (48%)