Voyant depuis longtemps la supériorité des cours adoptés dans les collèges sur ceux qui composent encore l’éducation des filles de province, j’ai eu bien des années après l’occasion de vérifier la différence d’intérêt et de résultat entre deux cours faits sur la même partie : l’un pour les dames, l’autre pour le sexe fort !
J’y allai en homme, et je pus me convaincre que je ne me trompais pas.
On nous débite un tas de niaiseries, appuyées de raisonnements de La Palisse, tandis qu’on essaye d’ingurgiter à nos seigneurs et maîtres des boulettes de science à leur crever le jabot. Hélas ! c’est encore une drôle d’instruction malgré cela, et ceux qui seront à notre place dans quelques centaines d’années feront joliment litière — même de celle des hommes.
— Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même de Louise Michel (4%)