Anthony a cité Frapper l'épopée par Alice Zeniter
Depuis l’adolescence, Tass aime Louise Michel comme son aïeule parce que celle-ci a écrit des textes qui racontent une traversée similaire à celle de son aïeul réel, lequel n’a jamais écrit de textes parce qu’il ne savait pas écrire et, s’il avait su, personne ne les aurait gardés. Il y a un gros trou de textes dans l’Histoire familiale de Tass – l’Histoire familiale de Tass commence par un trou énorme, du vide bien épais, du noir poisseux, et quand on s’extirpe enfin du trou, dans les soixante dernières années, on voit apparaître des textes : des vieilles lettres et des vieilles cartes postales et des vieux bulletins et des vieux poèmes d’enfants mais toute leur apparente vieillerie est ridiculisée par le trou qui est ancien, archaïque, et qui crie que ces textes jaunis sont en fait la modernité, même si la famille de Tass en a fait son Histoire.
— Frapper l'épopée de Alice Zeniter (6%)