Anthony a cité Les Champs de la Lune par Catherine Dufour
Je regarde le ruisseau qui frise sur l’herbe avant de se jeter dans l’étang. Un pétale blanc se pose, flotte et tournoie. Il traverse l’étang, continue plus loin et disparaît, mais l’eau reste. L’eau est toujours présente, elle fait face en souriant de toutes ses vaguelettes, pourtant elle fuit sans cesse. C’est probablement pour cette raison qu’on la trouve incessamment belle, n’étant ni fuyante comme le présent ni absente comme le passé. Emplie d’un passé immuablement présent, elle figure le temps retrouvé, ce qui fait qu’on ne s’en lasse jamais.
— Les Champs de la Lune de Catherine Dufour (85%)