Anthony a cité Orlando par Virginia Woolf
Les habits ne sont qu’un symbole de la réalité enfouie au-dessous. Ce fut un changement intime qui poussa Orlando à choisir des vêtements et un sexe de femme. Peut-être exprima-t-elle par là, plus franchement qu’on ne le fait d’ordinaire, – la franchise était sa qualité dominante – une aventure fort commune quoique rarement avouée. Car nous touchons ici à un nouveau problème irrésolu. Si différents que soient les sexes, pourtant ils se combinent. Tout être humain oscille ainsi d’un pôle à l’autre, et bien souvent, tandis que les habits conservent seuls une apparence mâle ou femelle, au-dessous le sexe caché est le contraire du sexe apparent. Nul n’ignore les complications et les confusions qui en résultent.
— Orlando de Virginia Woolf (57%)