Deidre a commencé la lecture de Trystero par Laurent Queyssi
Trystero de Laurent Queyssi
our avoir créé un signe de reconnaissance repris par une génération de résistants à une Europe dévoyée, corrompue et autoritaire, …
Curieuse de tout, partageuse par passion. Toutes les critiques de livres sont aussi disponibles sur mon blog : unspicilege.org/
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our avoir créé un signe de reconnaissance repris par une génération de résistants à une Europe dévoyée, corrompue et autoritaire, …
Pour écrire la série THE GOOD PLACE, l’un des grands succès de ces dernières années, Michael Schur s’est plongé dans …
@Deidre@bw.heraut.eu Merci pour cette critique. Dans cette collection, je ne connais que Samedi soir dimanche matin de Sillitoe (pas encore lu) et Présentation des Haïdouks de Panaït Istrati, grand écrivain roumain (Les chardons du Baragan, Vers l'autre flamme). Concernant Malaquais, Journal du métèque, Planète sans visa, Le Nommé Louis Aragon ou le patriote professionnel, entre autres.
@Crapounifon@bookwyrm.social Merci pour toutes ces recommandations ! Je les notes précieusement !
Merci aux Éditions L'échappée de faire revivre des grands textes de fiction politique souvent oubliés dans leur formidable collection lampe-tempête. Absolument tous les livres de cette collection ont basculé dans ma liste de souhaits. Merci aussi pour le formidable travail de conception faisant en plus de ce roman un objet magnifique. L'auteur, c'est Jean Malaquais, un juif polonais qui écrira pourtant en français après avoir quitté la Pologne pour la France, en 1925, alors qu'il n'avait que 17 ans. Il sera poussé vers l'écriture par André Gide et gagnera le prix Renaudot en 1939 pour son premier roman, Les Javanais, que j'ai bien l'intention de lire aussi. Dans Le Gaffeur, il nous conte l'étrange histoire de Javelin, qui, dans une société dystopique, rentre un soir chez lui pour trouver l'appartement qu'il avait quitté le matin apparemment occupé depuis longtemps par des inconnus. Ne parvenant plus à joindre sa femme semblant …
Merci aux Éditions L'échappée de faire revivre des grands textes de fiction politique souvent oubliés dans leur formidable collection lampe-tempête. Absolument tous les livres de cette collection ont basculé dans ma liste de souhaits. Merci aussi pour le formidable travail de conception faisant en plus de ce roman un objet magnifique. L'auteur, c'est Jean Malaquais, un juif polonais qui écrira pourtant en français après avoir quitté la Pologne pour la France, en 1925, alors qu'il n'avait que 17 ans. Il sera poussé vers l'écriture par André Gide et gagnera le prix Renaudot en 1939 pour son premier roman, Les Javanais, que j'ai bien l'intention de lire aussi. Dans Le Gaffeur, il nous conte l'étrange histoire de Javelin, qui, dans une société dystopique, rentre un soir chez lui pour trouver l'appartement qu'il avait quitté le matin apparemment occupé depuis longtemps par des inconnus. Ne parvenant plus à joindre sa femme semblant inaccessible, son identité paraît peu à peu se dissoudre dans les rouages d'une administration absurde, décidée à le faire disparaître sans qu'il ne comprenne pourquoi.
Long plaidoyer contre le totalitarisme, le conformisme, pointant du doigt l'absurdité d'une bureaucratie aveugle et destructrice, ce roman est à la fois ironique et parfaitement terrifiant. La société qui y est dépeinte se fait de plus en plus écrasante, déterminée à faire taire les voix dissonantes, au fur et à mesure de la progression d'un récit qui penche petit à petit vers le drame. Tout y est gris, moche, oppressant. Au milieu de ce sinistre, seuls quelques personnages permettent de sortir de l'ombre.
Ode à l'anti-conformisme, Le Gaffeur est un récit révolutionnaire de part sa profonde modernité. Un juste miroir des angoisses contemporaines que l'on retrouve déjà impeccablement décrites et dénoncées. La portée politique du texte est parfaitement mise en valeur par l'appareil critique propre à la collection, le texte de Geneviève Nakach, surtout, qui a soutenu une thèse sur Jean Malaquais, apporte un éclairage passionnant.
Quand un grand roman rencontre l'éditeur parfait pour le mettre en valeur...
« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une très légère ivresse arrondissait les …
Du vide laissé par la soudaine disparition naît le questionnement. Il est ici question de deuil, de littérature, de mathématiques ; l'avenir étant désormais entre les mains de ces dernières, la littérature n'étant plus que le fantôme d'elle-même. Ou alors, comme l'écrit l'autrice, le livre en sortira vainqueur parce que lui seul sait raconter. Il est ici question d'amitié, de rivalité, de ce qui nous retient en vie et de ce que l'autre emporte comme secrets dans la tombe. Je resterai donc vague car c'est un livre qu'il n'est pas facile de résumer sans risque de le clôturer.
C'est l'histoire d'un homme, metteur en scène de théâtre, qui apprend un matin que sa future mise en scène de …
Ma Tempête est un livre dont j'ai entendu parler dans une newsletter et dont les thématiques m'ont tout de suite paru intéressantes. David est un metteur en scène de théâtre qui, alors qu'il se retrouve sans activité à la suite de l'échec de son dernier projet, est dans l'obligation de garder sa fille, la crèche étant en grève. Il se décide donc, lors de cette improbable journée, à lui raconter sa vision de La Tempête de Shakespeare. Je ne m'attendais pas, cependant, à être autant touchée par ce livre que j'ai trouvé particulièrement juste, vrai, sincère, empli d'inspiration et de passion.
Il brasse en effet beaucoup de thématiques, qui trouvent écho dans l'œuvre de Shakespeare. Le parallèle est rapidement fait entre le metteur en scène David et le magicien Prospero, personnage de La Tempête coincé sur une île avec sa fille et grand manipulateur des différents protagonistes de la pièce. …
Ma Tempête est un livre dont j'ai entendu parler dans une newsletter et dont les thématiques m'ont tout de suite paru intéressantes. David est un metteur en scène de théâtre qui, alors qu'il se retrouve sans activité à la suite de l'échec de son dernier projet, est dans l'obligation de garder sa fille, la crèche étant en grève. Il se décide donc, lors de cette improbable journée, à lui raconter sa vision de La Tempête de Shakespeare. Je ne m'attendais pas, cependant, à être autant touchée par ce livre que j'ai trouvé particulièrement juste, vrai, sincère, empli d'inspiration et de passion.
Il brasse en effet beaucoup de thématiques, qui trouvent écho dans l'œuvre de Shakespeare. Le parallèle est rapidement fait entre le metteur en scène David et le magicien Prospero, personnage de La Tempête coincé sur une île avec sa fille et grand manipulateur des différents protagonistes de la pièce. On est d'ailleurs plongé dans la sincère admiration et la connaissance que David a de Shakespeare, aussi bien l'artiste que son œuvre. Cette proximité ira jusqu'à inspirer David et sa femme pour le prénom de leur fille, Miranda, identique à celle de Prospero. Comme lui aussi, David est en échec et en rivalité avec son frère. Parallèlement au petit théâtre des hommes, Éric Pessan amorce également une intense réflexion sur l'art, sa nature profonde, sa fonction fondamentale dans la société, son utilité, sa valeur intrinsèque qui s'oppose au besoin toujours plus pressant de rentabilité. Il nous dit tout des difficultés que rencontrent les milieux artistiques, de la précarité d'un statut d'intermittent de plus en plus remis en cause par les institutions car devenu encombrant.
On ne peut pas aimer l'art et les artistes sans être touché par Ma Tempête, par sa poésie infinie et sa vérité sans filtre. Parfait équilibre entre ce qui nous fait rêver, réfléchir, évoluer dans l'art, et ce qui le rend aussi fragile, nous convaincant de l'obligation qui est la nôtre de le soutenir et de le protéger.
Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Ancien DRH, il accepte …
« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une très légère ivresse arrondissait les …
Hier on subissait quelques soirées diapo. Aujourd'hui, tout le monde peut profiter d'un déluge de selfies au soleil couchant et …
Ayez en mémoire une formule choc pour exprimer la différence entre le voyage et le tourisme : c'est comme faire l'amour et se faire une pute.
— De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages de Matthias Debureaux
Bien écrit, on s'en doutait. Drôle, acerbe mais cynique. Un fait extraordinaire dont les réactions qu'il implique sert à dépeindre notre époque pas reluisante. On aura droit à des théories qui ne peuvent, jusqu'à preuve du contraire..., que le rester, ainsi en est-il de celle de Nick Borstrom. Ce n'est pas de la «hard SF» mais c'est la métaphysique actuelle. Le roman nous plonge dans une mise en abîme aussi vertigineuse que la dernière partie est étroite. Car, comme souvent en SF, au lieu d'explorer et exploiter les implications potentiellement énormes, on s'attarde sur le nombril de personnages. Mais un sacré retournement rend toute la saveur de cette étroitesse.
La théorie des nombres, cette discipline mathématique qui s'intéresse aux propriétés des nombres, a quelque chose de fascinant. Je peux très facilement me perdre dans les méandres des contenus qui lui sont consacrés, sans doute car c'est l'une des branches des mathématiques qui semblent les plus accessibles aux non-mathématiciens, ses énoncés et ses théorèmes étant relativement faciles à comprendre. Le dernier théorème de Fermat, par exemple qui occupe la place centrale de ce livre, s'énonce facilement :
Il n'existe pas de nombres entiers strictement positifs x, y et z tels que : x^n+y^n=z^n dès que n est un entier strictement supérieur à 2.
Pour qui se rappelle vaguement de Pythagore, cela semble familier et un profane imaginerait sans doute que cela ne doit pas être bien compliqué à démontrer. Pourtant, sa résolution occupera les mathématiciens (certains jusqu'à l'obsession) pendant plus de 3 siècles. C'est ce qui nous est brillamment conté …
La théorie des nombres, cette discipline mathématique qui s'intéresse aux propriétés des nombres, a quelque chose de fascinant. Je peux très facilement me perdre dans les méandres des contenus qui lui sont consacrés, sans doute car c'est l'une des branches des mathématiques qui semblent les plus accessibles aux non-mathématiciens, ses énoncés et ses théorèmes étant relativement faciles à comprendre. Le dernier théorème de Fermat, par exemple qui occupe la place centrale de ce livre, s'énonce facilement :
Il n'existe pas de nombres entiers strictement positifs x, y et z tels que : x^n+y^n=z^n dès que n est un entier strictement supérieur à 2.
Pour qui se rappelle vaguement de Pythagore, cela semble familier et un profane imaginerait sans doute que cela ne doit pas être bien compliqué à démontrer. Pourtant, sa résolution occupera les mathématiciens (certains jusqu'à l'obsession) pendant plus de 3 siècles. C'est ce qui nous est brillamment conté par Simon Singh dans ce livre palpitant. On y retrouve tout ce qui ferait le sel d'une enquête policière : des indices, des hypothèses, des fausses pistes, des revirements de situations... Une histoire passionnante, parsemée de portraits des grands noms des mathématiques ayant travaillé sur le sujet. J'ai lu nombre de livres de vulgarisation, d'histoire ou d'épistémologie autour des mathématiques, mais aucun n'a réussi à ce point à me faire entrevoir la portée de la recherche mathématique. Son but, son importance, ses mécanismes. Le Dernier Théorème de Fermat est une plongée captivante dans ses coulisses, doublée d'une formidable histoire de l'évolution de la discipline. Il est vertigineux de se rendre compte des conséquences et implications de ce simple théorème et impossible de ne pas être admirative de ceux qui ont fait évoluer sa compréhension. Simon Singh parvient sans effort à rendre tous ces sujets digestes, et, même s'il faut évidemment une certaine appétence pour le sujet, le livre est particulièrement accessible. Sa lecture constitue un authentique apprentissage, non sans être un véritable plaisir.