Julien a terminé la lecture de Fondation et Empire par Isaac Asimov
Fondation et Empire de Isaac Asimov
Tandis que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le …
De la science-fiction pour s'échapper de ce monde mais pas que.
Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre
Tandis que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le …
Le récit tourne autour de la capitaine de cargo Nia, de l’enfant naufragé qu’elle recueille, et d’autres personnage qui gravitent autour d’eux. Ils évoluent dans ce monde éloigné, mille ans après notre ère, où les voyages intersidéraux ont été rendus possibles grâce à des passages dans « la poche », sorte de monde parallèle où le temps s’écoule différemment. C’est difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments majeurs de l’intrigue. Le récit est construit de façon particulièrement originale, grâce à des points de vue de différents personnages au fil des chapitres. Le temps s’étalant différemment pour tout ce petit monde, certains protagonistes disparaissent et d’autres apparaissent au fil de l’intrigue. Le point central du roman est les relations humaines entre les personnages : amitiés, amours, rivalités, tensions, etc. Tous ces sentiments sont d’autant plus exacerbés que les séparations sont souvent longues, voire définitives, en raison des différences de temporalité. …
Le récit tourne autour de la capitaine de cargo Nia, de l’enfant naufragé qu’elle recueille, et d’autres personnage qui gravitent autour d’eux. Ils évoluent dans ce monde éloigné, mille ans après notre ère, où les voyages intersidéraux ont été rendus possibles grâce à des passages dans « la poche », sorte de monde parallèle où le temps s’écoule différemment. C’est difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments majeurs de l’intrigue. Le récit est construit de façon particulièrement originale, grâce à des points de vue de différents personnages au fil des chapitres. Le temps s’étalant différemment pour tout ce petit monde, certains protagonistes disparaissent et d’autres apparaissent au fil de l’intrigue. Le point central du roman est les relations humaines entre les personnages : amitiés, amours, rivalités, tensions, etc. Tous ces sentiments sont d’autant plus exacerbés que les séparations sont souvent longues, voire définitives, en raison des différences de temporalité. Ceci en fait un récit particulièrement poignant. Il y a quelques défauts malgré tout et notamment des incohérences dans l’univers présenté. En effet, il s’agit d’un roman de science-fiction. Par définition, il n’y a donc pas besoin de rentrer dans des explications scientifiques réalistes. Et pourtant, même avec ce postulat, il y a quelques passages qui ne sont absolument pas crédibles. Aussi, certains éléments de l’intrigue ne sont presque pas développés et auraient mérités d’être creusés, notamment le devenir de la planète Terre ou le passé de l’enfant. On aurait pourtant envie d’en savoir plus sur ces deux points par exemple. Sait-on jamais, peut-être que l’auteur réserve ces parties pour de futurs romans se déroulant dans le même univers ? Au final, j'ai quand même beaucoup apprécié ce livre, malgré ses défauts.
Tandis que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le …
C'est difficile de comprendre pourquoi ce roman est si souvent classé dans la catégorie "jeunesse". Hormis le fait qu'un des protagonistes est une enfant, il n'y a rien qui fait penser que ce récit est adapté à un jeune public. L’histoire est racontée par un voyageur qui fait escale dans une réserve naturelle, dirigée par un homme blanc, ancien chasseur, repentant, et consacrant sa vie désormais à la protection des animaux. Le narrateur est fasciné par l'homme, et surtout par sa fille impertinente, qui parle aux animaux et qui entretien une relation fusionnelle avec un grand lion. L’Afrique que décrit le narrateur est dangereuse, la chaleur est oppressante, et malgré les grands espaces, il n’y a pas de moyen de s’échapper. Le narrateur est un état de tension presque en permanence : les animaux féroces, les gardes armés, les rivalités entre les tribus... Il ne trouve pas plus de réconfort …
C'est difficile de comprendre pourquoi ce roman est si souvent classé dans la catégorie "jeunesse". Hormis le fait qu'un des protagonistes est une enfant, il n'y a rien qui fait penser que ce récit est adapté à un jeune public. L’histoire est racontée par un voyageur qui fait escale dans une réserve naturelle, dirigée par un homme blanc, ancien chasseur, repentant, et consacrant sa vie désormais à la protection des animaux. Le narrateur est fasciné par l'homme, et surtout par sa fille impertinente, qui parle aux animaux et qui entretien une relation fusionnelle avec un grand lion. L’Afrique que décrit le narrateur est dangereuse, la chaleur est oppressante, et malgré les grands espaces, il n’y a pas de moyen de s’échapper. Le narrateur est un état de tension presque en permanence : les animaux féroces, les gardes armés, les rivalités entre les tribus... Il ne trouve pas plus de réconfort dans la famille qui le reçoit, tant les relations entre les trois membres (père, mère et fille) sont tumultueuses. Et pourtant le voyageur est fasciné et reste, car il est irrémédiablement attiré par les animaux, par la vie de l’enfant, par le lion. Poussé par une curiosité presque malsaine, il prolonge son séjour bien qu’il sait, comme le lecteur, que le dénouement sera dramatique, car il ne peut en être autrement. La lecture est fluide, les mots sont choisis avec délicatesse et certains passages sont presque de la prose. Alors bien sûr, il faut composer avec la vision de l’Afrique post coloniale des années 50, qui est dure à admettre aujourd’hui. Malgré tout moderne pour l’époque, Kessel tente de se démarquer de réfute explicitement certains travers racistes. L’effort est probablement insuffisant avec nos yeux du vingt et unième siècle mais a le mérite d’être présent. « Le Lion » est un grand roman que j’ai particulièrement apprécié.
L’humanité a quitté la Terre, devenue inhabitable, voilà mille ans. Elle vit aujourd’hui dans d’immenses stations spatiales, conçues et gérées …
A ma droite les deux reporters dormaient à poings fermés. Les rats continuaient à se promener, dressés sur deux pattes. Puis, nous nous mîmes à éternuer, le professeur et moi, car quelque-chose nous chatouillait les narines. Tout d'abord, je songeai aux odeurs d'égouts; mais bientôt, j'aperçus les premières radicules. Je regardai mes jambes. Pas d'erreur possible! Il m'était poussé des racines à peu près à hauteur des genoux; plus haut, en revanche, j'avais verdi.
Le seul roman de Stanislaw Lem que j'avais lu avant était "Solaris", récit fantastique, sombre et introspectif. Je m'attendais donc à retrouver ce style. "Le Congrès de Futurologie" est pourtant à l'exact opposé. Les auteurs qui sont capables de réaliser un si grand écart de style, au service du récit, sont très rares et il faut saluer la performance. Lem nous entraine ici dans une fiction humoristique qui va à deux cent à l'heure, au rythme ou le héros vie les événements dans cet hôtel de luxe futuriste en proie aux révoltes du pays. La cadence est vive, on a du mal à reprendre son souffle et à faire une pause dans le récit. Le burlesque des personnages et des situations nous fait rire toutes les deux phrases. Et puis il y a un événement à la moitié du roman qui rebat complétement les cartes (malheureusement la quatrième de couverture …
Le seul roman de Stanislaw Lem que j'avais lu avant était "Solaris", récit fantastique, sombre et introspectif. Je m'attendais donc à retrouver ce style. "Le Congrès de Futurologie" est pourtant à l'exact opposé. Les auteurs qui sont capables de réaliser un si grand écart de style, au service du récit, sont très rares et il faut saluer la performance. Lem nous entraine ici dans une fiction humoristique qui va à deux cent à l'heure, au rythme ou le héros vie les événements dans cet hôtel de luxe futuriste en proie aux révoltes du pays. La cadence est vive, on a du mal à reprendre son souffle et à faire une pause dans le récit. Le burlesque des personnages et des situations nous fait rire toutes les deux phrases. Et puis il y a un événement à la moitié du roman qui rebat complétement les cartes (malheureusement la quatrième de couverture en dit un peu trop, il faut sans doute mieux se garder la surprise). On passe à un récit en mode journal intime ou le héros raconte sa nouvelle situation, au jour le jour, tout aussi loufoque, jusqu'au grand final, explosif. Il est difficile de quitter ce roman avant de l’avoir terminé. On est entrainé dans le rythme de bout en bout. Il faut aussi saluer la performance des traducteurs, étant donné le nombre incalculable de néologisme.
En cette fin de XXe siècle, le nombre de futurologues croît à la vitesse grand V et il va de …
On ressort avec un sentiment pour le moins circonspect de la lecture de cet ouvrage. Pourtant, tout commence bien. Le livre se présente comme un dialogue entre le quidam moyen (Christophe Blain, l'auteur de bande-dessinée) et un expert sur le climat (Jancovici). La première moitié de l'ouvrage est palpitant, drôle et fouillé. Il nous rappelle avec détails les affres de l'utilisation des énergies fossiles sur notre monde. C'est précis et percutant, aussi bien pour quelqu'un qui s'intéresse déjà au sujet, que pour le pire climatosceptique. Et puis il y a basculement dans le récit, quand on en vient à parler des solutions. La bande-dessinée devient un tract publicitaire pour la filière nucléaire française. Le parti pris est tellement grossier qu’on pourrait imaginer le livre posé dans les salles d’attente des bureaux d’ORANO. Il balaye les problèmes d’un revers de la main. Tchernobyl ? Pas si grave. Les déchets nucléaires ? …
On ressort avec un sentiment pour le moins circonspect de la lecture de cet ouvrage. Pourtant, tout commence bien. Le livre se présente comme un dialogue entre le quidam moyen (Christophe Blain, l'auteur de bande-dessinée) et un expert sur le climat (Jancovici). La première moitié de l'ouvrage est palpitant, drôle et fouillé. Il nous rappelle avec détails les affres de l'utilisation des énergies fossiles sur notre monde. C'est précis et percutant, aussi bien pour quelqu'un qui s'intéresse déjà au sujet, que pour le pire climatosceptique. Et puis il y a basculement dans le récit, quand on en vient à parler des solutions. La bande-dessinée devient un tract publicitaire pour la filière nucléaire française. Le parti pris est tellement grossier qu’on pourrait imaginer le livre posé dans les salles d’attente des bureaux d’ORANO. Il balaye les problèmes d’un revers de la main. Tchernobyl ? Pas si grave. Les déchets nucléaires ? Il suffit de les enterrer. Les énergies renouvelables ? De l’argent jeté par les fenêtres. L’ouvrage n’aborde en revanche pas nombre de points problématiques comme la fourniture en uranium, les tensions géopolitiques, le démantèlement des centrales, notre incapacité à construire une centrale en moins de 20 ans, ce que l’on laisse à nos descendants avec les déchets (pour cela lire l’excellent « le Droit du Sol » de Davodeau), etc. Autant de sujet qui auraient dû être traités, s’il avait voulu convaincre. Ce n’est plus fouillé, ni percutant, ni drôle mais une simple propagande. Le livre aurait pu être un formidable outil de vulgarisation sur les problèmes climatiques, si seulement. L’essentiel de l’ouvrage est pourtant bon, mais une telle mise en avant du nucléaire gâche absolument tout. Je suis navré que ce livre reste en tête des ventes depuis si longtemps. Il ne devrait pas être lu et diffusé si largement.
En cette fin de XXe siècle, le nombre de futurologues croît à la vitesse grand V et il va de …