LienRag a publié une critique de Paul à la maison par Michel Rabagliati (Paul, #9)
Échec
Clairement l'album le moins réussi de cette excellente série, cet album décrit la vie de Paul après son divorce, et est donc un double échec, l'échec d'une vie et un échec artistique.
L'auteur s'enfonce dans l'aigreur (il y a même le passage "OK Boomer" sur les jeunes et leurs téléphones portables) et n'a clairement pas assez de recul sur les évènements qu'il décrit (et même aucun sur son divorce, dont il parle finalement très peu), ce qui est la marque des autobiographies ratées.
On apprend à certains indices que le divorce à eu lieu au moment de l'écriture de "Paul au Parc", ce qui permet de comprendre pourquoi l'auteur a préféré écrire depuis des histoires du Paul enfant ou adolescent, sans référence à la vie de l'auteur au moment de l'écriture, contrairement aux albums précédents.
L'absence de réflexion critique de l'auteur montre peut-être un triple échec, celui de la série s'ajoutant aux deux précédents : en effet une des forces de la série était de montrer de façon naturaliste les bonheurs du quotidien, en même temps que la maturation d'un personnage. Si ce quotidien n'a pour horizon final que l'autodestruction de l'être apportée par l'embourgeoisement, quelle valeur ont ses bonheurs éphémères ?
C'est une question à laquelle on peut apporter les réponses que l'on souhaite (et que l'on a), mais pas vraiment ignorer.