Arsène a publié une critique de Une belle grève de femmes par Anne Crignon
La grève des Penn Sardines
Après avoir lu le récit de Lucie Colliard, j'ai pris le temps de lire le texte de Anne Crignon. Celui-ci reprend beaucoup d'extraits du texte de Colliard et de propos recueillis par Anne Denes Martin (Les ouvrières de la mer. Histoire des sardinières du littoral breton) auprès de ses ouvrières. Anne Crignon retrace les conditions extrêmement dures dans lesquelles vivaient la population de Douarnenez à l'époque, autant le travail à l'usine vécue dès l'âge de 10 ans par les filles, jusqu'à la mort pour toutes car il n'y avait ni sécurité sociale ni retraite een ce temps-là, que dans la vie quotidienne de toutes ces familles où seul le chant et l'entraide apportaient la joie, avec le souci d'être bien apprêtée le dimanche à la messe. Elle campe assez bien les principaux personnages emblématiques de cette grève, le maire Le Flanchec (dont la fin tragique a quelque peu terni l'image …
Après avoir lu le récit de Lucie Colliard, j'ai pris le temps de lire le texte de Anne Crignon. Celui-ci reprend beaucoup d'extraits du texte de Colliard et de propos recueillis par Anne Denes Martin (Les ouvrières de la mer. Histoire des sardinières du littoral breton) auprès de ses ouvrières. Anne Crignon retrace les conditions extrêmement dures dans lesquelles vivaient la population de Douarnenez à l'époque, autant le travail à l'usine vécue dès l'âge de 10 ans par les filles, jusqu'à la mort pour toutes car il n'y avait ni sécurité sociale ni retraite een ce temps-là, que dans la vie quotidienne de toutes ces familles où seul le chant et l'entraide apportaient la joie, avec le souci d'être bien apprêtée le dimanche à la messe. Elle campe assez bien les principaux personnages emblématiques de cette grève, le maire Le Flanchec (dont la fin tragique a quelque peu terni l'image qu'il avait acquise lors de cette grève), Lucie Colliard, l'institutrice révoquée pour son pacifisme et membre du jeune PCF et de la CGT-U, comme Charles Tillon qui s'illustra ensuite dans la résistance et comme ministre au sortir de la guerre et Joséphine Pencalet, surtout connue comme la première femme élue au conseil municipal et que le PCF, par la suite, n'a pas vraiment soutenu. Et bien d'autres qui illustrent l'importance qu'avait pris cette grève de 6 semaines. D'ailleurs, cette grève s'est appuyée sur l'expérience d'une précédente en 1905, qui n'avait pas été victorieuse. Ce livre retrace donc assez bien cette épopée de fin 1924 (la grève débute le 20 novembre), avec 'accord signé le 6 janvier 1925 où toutes les revendications des femmes sont satisfaites. Peut-être ne peut-on affirmer que ce fut une grève féministe, mais ce fut bel et bien une grève de femmes, d'ouvrières et ce n'est pas rien.
Le texte initial de Lucie Colliard www.gaucherepublicaine.org/wp-content/uploads/2016/09/colliard-une-belle-greve-de-femmes-1925.pdftg
