Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Ma vie avec Virginia par Leonard Woolf
C'est le film Les heures qui m'avait fait découvrir Virginia Woolf, j'avais été saisi de cette façon dont la mort gravite autour des personnages de ce film, se demandant sur qui elle pourrait jeter son dévolu. Les spécialistes disent que le film (et le livre dont il est tiré) ne sont pas fidèles à Woolf, il n'empêche , d'ailleurs Daniel Mendelsohn a une analyse contraire d'une délicatesse infinie dans son recueil How beautiful it is...., cette façon dont la mort rôde et décide, ou non, de prendre son dû, parfois par anticipation, cela me touche (et me perturbe) profondément.
Ces extraits des longs mémoires de Leonard Woolf sont une sélection des textes où il parle de Virginia. S'ils respirent à chaque page de l'admiration et de l'amour que Leonard portait à sa femme, ils n'éludent pas la maladie maniaco-dépressive qui l'emporta, un triste matin de printemps 1941, et que pendant 30 ans, Leonard Woolf était parvenu à conjurer.