J'avais écrit, au milieu de ma lecture, qu'il s'agissait d'un livre essentiel. Je ne renie pas cette affirmation même si la deuxième partie est un peu inégale. De fait, certaines « leçons » manquent du soutien concret et explicite de l'histoire du 20e siècle que l'auteur arrive à convoquer la plupart du temps. Il y a des critiques du journalisme contemporain, pertinentes, mais qu'il aurait pu mettre en regard d'exemples significatifs de journalisme « exemplaire ». Une chose positive se dégage de l'ensemble du livre, toutefois, que le cynisme que suscite nos déceptions passées ne nous est pas autorisé. D'ailleurs, c'est déjà ce que suggère la citation en exergue, du philosophe polonais Leszek Kołakowski : « En politique, la déception n'est pas une excuse. »