Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Minority Report par Philip K. Dick
J'avais peut-être déjà lu Blade Runner (“Do Androids Dream About Electric Sheep”) mais je ne m'en rappelais que le film avec Harrison Ford, et j'avais également bien aimé l'adaptation de Minority Report par Spielberg avec Tom Cruise, et c'était la première fois que je m'enfilais un recueil de nouvelles de Philip K. Dick.
La science fiction (comme la fantasy) est un genre que je fréquente peu en lecture, et je suis à chaque fois surpris de découvrir qu'elle touche souvent juste, en ce qu'elle essaye de dire de notre monde présent, indépendamment de tout le bazar de planètes et autres formes de vie extraterrestres. Sans connaître le reste de l'œuvre de Dick, je reconnais dans ce recueil une réflexion sur la perception, sur la mémoire, le libre-arbitre — le lieu de rencontre du monde matériel qui nous entoure et de notre intelligence (dont la matérialité ne nous est qu'à peine accessible). Un point qui me touche moins est comment cette réflexion est irriguée de la question des drogues qui, parce qu'elles modifient notre perception, jouent une grande place dans ces nouvelles (comme dans la vie de Dick, découvré-je).