Antoine Chambert-Loir a cité Kafka (Les années de jeunesse) par Reiner Stach (Kafka, #3)
« Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, alors pourquoi lisons-nous ce livre ? Pour qu'il nous rende heureux comme tu le dis ? Mon Dieu, mais nous serions heureux aussi si nous n'avions pas de livres, et les livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur les écrire nous-mêmes. Nous avons besoin des livres qui agissent sur nous comme un malheur qui nous fait très mal, comme la mort de quelqu'un que nous aimions plus que nous-mêmes, comme si on nous bannissait dans les bois à l'écart de tous les hommes, comme un suicide, un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous. »
— Kafka (Les années de jeunesse) de Reiner Stach (Kafka, #3) (Page 430)