Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Le Maitre De Garamond par Anne Cuneo
Une histoire romancée de l'imprimeur-éditeur-graveur de caractères Antoine Augereau, racontée par son élève Claude Garamond. On y rencontre la Réforme balbutiante et les tourments que la Sorbonne de l'époque fit subir à ceux (et quelques celles) qui osèrent réfléchir un peu trop, et en particulier prétendre lire la Bible dans sa version originale.
Il y a de belles choses dans ce livre, j'étais très sensible à l'émotion qui relie typographie et gravure de caractère à l'érudition et à la quête théologique. Mais il est parfois un peu trop boursoufflé, et ça m'a rendu un peu triste.
(Le cœur du livre est un livre dans le livre, écrit et imprimé par Garamond lui-même — le Garamond de fiction bien sûr — en l'espace de 2 mois. Et j'ai comme l'impression que le style oral de ce récit, avec ses redondances, ses digressions que l'auteur regrette rapidement, ne colle pas avec celui …
Une histoire romancée de l'imprimeur-éditeur-graveur de caractères Antoine Augereau, racontée par son élève Claude Garamond. On y rencontre la Réforme balbutiante et les tourments que la Sorbonne de l'époque fit subir à ceux (et quelques celles) qui osèrent réfléchir un peu trop, et en particulier prétendre lire la Bible dans sa version originale.
Il y a de belles choses dans ce livre, j'étais très sensible à l'émotion qui relie typographie et gravure de caractère à l'érudition et à la quête théologique. Mais il est parfois un peu trop boursoufflé, et ça m'a rendu un peu triste.
(Le cœur du livre est un livre dans le livre, écrit et imprimé par Garamond lui-même — le Garamond de fiction bien sûr — en l'espace de 2 mois. Et j'ai comme l'impression que le style oral de ce récit, avec ses redondances, ses digressions que l'auteur regrette rapidement, ne colle pas avec celui d'un opuscule qui serait écrit dans la colère de la mort d'Augereau et l'urgence du témoignage.)
Et si j'ai droit à une critique additionnelle, c'est que « la veuve de Chevallon » (ainsi mentionnée plusieurs fois dans le livre) avait un nom, Charlotte Guillard, et qu'elle a eu une belle importance dans l'histoire de l'imprimerie une fois qu'elle a repris l'officine de son mari. Mais ce livre avait été écrit avant la thèse de Rémi Jimenes, et peut-être ces données n'étaient alors pas tout à fait accessibles.