Vers la fin, la presse à sensation avait répandu une crainte maladive des vampires aux quatre coins du pays. Il se rappelait la débauche d'articles pseudo-scientifiques qui ne visaient qu'à entretenir la peur afin de stimuler les ventes. [...] Sur la fin, toutefois, le journalisme à sensation avait régné en maître. Dans le même temps, on avait assisté à une résurgence massive du revivalisme. De façon assez typique, dans sa quête de réponses immédiates et aisément compréhensibles, une partie du public s'était tournée vers cette forme de ferveur primitive, avec un succès pour le moins discutable : non seulement ces dévots avaient succombé aussi vite que les autres mais ils étaient morts le cœur rempli de terreur.
— Je suis une légende de Richard Matheson (Page 151 - 152)
Un extrait aux accents extrêmements actuels, pour un livre écrit en 1954 et une action sensée se passer dans le futur, en 1976.