Après avoir passé des mois sans lire d'oeuvre, seulement des nouvelles, laissant la toxicité politique influencer ma santé mentale, j'ai fini par me libérer de ces liens par l'inadvertance de la vie de prof : ma mère avait besoin de faire lire à ses étudiant-es une oeuvre courte, policière de préférence, et c'est tombé sur celle-ci... La courtesse force la densité, or, une oeuvre policière ne gagne-t-elle pas en qualité à mesure que des fausses pistes nous sont offertes, que les suspect-es deviennent plus connu-es ? Si un roman policier est réussi lorsqu'on fait l'enquête avec l'inspecteur-rice, alors Le Pendu de Louise Penny est... passable. Hélas, le fait que l'oeuvre soit si courte rend les révélations soudaines, voire désagréables. Tout est bien ficelé, mais c'en est presque... forcé. Disons que la révélation finale, pour quelqu'un qui connaît trop la série des Ace Attorney, était presque trop facile à déduire. Heureusement, le protagoniste, Gamache, empreint d'empathie, rendait la lecture plus psychologique que policière, une agréable touche. Cette autrice a une excellente réputation et c'était sa première oeuvre que je lisais ; je crois me mettre à ses oeuvres plus réputées, surtout que celle-ci semble avoir été écrite précisément avec comme idée une courte longueur pour les jeunes!