s_mailler a cité Je suis ma liberté par Nasser Abu Srour
Je me tenais au centre de la cellule, presque nu, après l'avoir dépouillée de ce qu'elle avait connu avant moi. Je commençai à donner de nouveaux noms aux éléments qui s'y trouvaient. Le châssis de fer devint un lit. Le plafond bleuit comme un ciel. La porte de la cellule se volatilisa; à la place se trouvait désormais une porte de chambre d'hôtel à laquelle pendait une pancarte qui d'un côté autorisait les visiteurs à entrer, de l'autre le leur interdisait. Le mur se transforma en un cahier dans lequel je pourrais consigner tous les textes que je voudrais.
— Je suis ma liberté de Nasser Abu Srour (Page 63)