Sébastien Maret a publié une critique de Bikepunk par Ploum
Un roman qui nous fait réfléchir sur notre rapport aux technologies
4 étoiles
Avertissement sur le contenu La fin de ma critique explique l'origine du flash
L'histoire se déroule dans un univers post-apocalytique. Un flash mystérieux a détruit toutes les machines, et rendu aveugles les femmes et les hommes les plus âgés. Les plupart des survivants gardent une méfiance pour toute technologie, à l'exception de Thy. Ce dernier vit à l'écart des autres habitants du village, et a conservé quelques vestiges de l'ancien monde, parmi lesquels des vélos. Thy fait découvrir ce mode de transport à Gaia, une jeune fille en rébellion. Ensemble, ils parcourent un monde dévasté, où chaque village est comme une île isolée.
Ce roman nous fait réfléchir sur notre rapport à la technologie. On y découvre des cadavres enfermées dans des voitures, elle même coincées sur des autoroutes et des tunnels devenus inutiles. Les smartphones hors de prix sont devenus des briques inertes, puisque plus rien d'électrique ne fonctionne. Dans ce monde dévasté, les objet mécaniques, comme les vélos ou les machines à écrire, sont le seul moyen de s'émanciper.
Cet aveuglement causé par le flash, c'est aussi le notre. On apprend à la fin du roman que le flash lui même a été causé par notre confiance aveugle dans des solution techniques: des scientifiques, emmenés par Thy, on tenté de résoudre la crise climatique en injectant des nano-particules dans l'atmosphère.
Le roman est rempli de références à la culture de l'internet et des logiciels libres: pour communiquer entre les villages, les héros inventent un protocole "interbike" pour transmettre des messages écrits d'un village à l'autre. Il s'accordent pour que ce protocole soit "neutre", en transport indifféremment tous les messages, qu'il plaisent ou non au messager.
Une fiction dans un univers original, qui nous pousse à réfléchir sur notre rapport au monde.