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Françoise Sagan: Ein bisschen Sonne im kalten Wasser (Paperback, German language, btb Verlag)

Gilles, Redakteur bei einer Pariser Tageszeitung, erfolgreich und gutaussehend, führt ein ausschweifendes Junggesellenleben. Trotzdem leidet …

Un instant suspendu : Ce que Sagan m’a laissé entre les lignes

En refermant Un peu de soleil dans l’eau froide de Françoise Sagan, je n’étais plus exactement la même. C’est un roman discret, mais il glisse sous la peau. Il raconte l’histoire de Gilles, journaliste parisien désabusé, englué dans une vie qui ne lui ressemble plus. Il rencontre Nathalie, une femme mariée, dans une ville de province apparemment banale. Et c’est là que quelque chose de fragile, d’incertain, commence à naître.

Ce qui m’a touchée, ce n’est pas tant l’histoire d’amour — elle est éphémère, presque précaire — mais le vide qu’elle tente de combler. Sagan écrit avec une simplicité trompeuse. Chaque mot semble couler naturellement, mais derrière, il y a cette lucidité froide sur les êtres humains, leurs fuites, leurs contradictions.

En lisant, je me suis souvent arrêtée, comme prise dans un courant invisible. Gilles m’a agacée, puis émue. Nathalie m’a échappée, puis bouleversée. Rien n’est stable, et c’est peut-être ça, l’essence du livre : l’instabilité des sentiments, la peur de vivre, la douleur d’aimer mal.

Ce roman m’a laissée mélancolique, mais pas vide. Il m’a rappelé que parfois, une simple éclaircie – un peu de soleil dans une eau froide – suffit à faire croire, ne serait-ce qu’un instant, que tout pourrait changer. Ce n’est pas une histoire joyeuse, mais c’est une histoire vraie, dans ce qu’elle dit du cœur humain. Et c’est peut-être pour ça que je ne l’oublierai pas.