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Ariel Kyrou, Jérôme Vincent: Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy ? (et aller chez son libraire) : Manifeste pour les littératures de l'imaginaire (Paperback, Français language, Les Nouvelles éditions ActuSF) Aucune note

Littératures d'évasion, de réflexion, de recherche, de critique sociétale... Les littératures de l'imaginaire nous sont …

Ce que mon séjour dans la Silicon Valley m'a vraiment appris, c'est que si nous avons encore en France l'horizon d'une émancipation collective, aux États-Unis, la libération s'est d'emblée conçue comme individuelle, et dès la contre-culture hippie. À l'opposé de ça, la volte, c'est toujours le collectif. La horde, c'est toujours le collectif. Les furtifs, c'est toujours collectif ! Rien de ce que j'ai écrit n'est fondé sur la libération de l'individu comme entité solitaire. Ça c'est le rêve du néolibéralisme, sa limite profonde : il ne crois pas que les liens puissent libérer. Il les voit d'abord sinon uniquement comme des chaînes. C'est effectivement un motif viscéral de désespoir. Le biopunk, ce serait l'inverse sur cet axe-ci : comprendre que les interdépendances entre les êtres trament un milieu fécond et nourricier, une étoffe dont sont tissées nos libertés réelles. Rien de plus jouissif qu'un groupe qui marche bien, qui s'éclate, qui crée ensemble. Rien de plus intense qu'une amitié ou un amour qui t'ouvre au monde.

Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy ? (et aller chez son libraire) : Manifeste pour les littératures de l'imaginaire de , (Page 404)

Extrait de l'entrevue avec Alain Damasio, « Du cyberpunk au biopunk », p. 392-409 #SF #science-fiction #SFFF #biopunk #politique