Le jardin des Finzi-Contini

Livre broché, 373 pages

Langue : français

Publié 5 mars 1975 par Gallimard.

ISBN :
978-2-07-036634-7
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5 étoiles (2 critiques)

Comme les nouvelles des Lunettes d’or, Le Jardin des Finzi-Contini peint la société provinciale italienne. Autour d’une énigmatique figure de jeune fille, Bassani en donne un tableau minutieux et concret, mais en même temps, voilé de brume. Quand le livre s’achève, tout a été dit. Cependant pour le lecteur comme pour le narrateur se posent des questions sans réponse, et l’on se rend compte que c’est une visite au royaume des morts que l’on vient de faire ; la mélancolie vient assombrir le décor d’un passé irrémédiablement perdu. Le Jardin des Finzi-Contini est un roman singulièrement envoûtant, car c’est surtout celui de relations humaines complexes qui finalement demeurent en suspens ; celles qui lient le narrateur à l’insaisissable Micòl, celle-ci à son frère Alberto, l’amitié trouble d’Alberto pour le Milanais Malnate, ou celle difficile du protagoniste pour ces deux jeunes gens.

2 éditions

Le jardin des Finzi-Contini

5 étoiles

Je ne tarirai pas d'éloges concernant ce roman de Giorgio Bassani. J'y ai retrouvé du Proust, mais sans son — parfois difficilement supportable — idolâtrie de l'aristocratie. L'auteur nous transporte au sein de la bourgeoisie juive de Ferrare, dans l'Italie des années 30. Les premières lois raciales vont contraindre la jeunesse à se réfugier dans la propriété des Finzi-Contini. Le style de la traduction française est délicieux et l'auteur narre avec brio les sentiments et l'amour de jeunesse de son héros, une passion qui sombre dans le pathétique, rappelant une fois encore « À la recherche du temps perdu ». Pas la peine d'insister, je vous recommande vivement la lecture de ce roman.

Une tragédie moderne

5 étoiles

Si la 4e de couverture met en scène l'apparition de Micòl au narrateur, une scène lumineuse, tout le livre converge vers sa disparition, son refus de cette liaison amoureuse, et sa déportation et sa mort. Mais ça on le savait au tour début du livre, comme dans une tragédie grecque. Restait à apprendre comment, et laisser son cœur s'emplir peu à peu de nostalgie et de tristesse. Un livre magnifique où les émotions humaines ne dissimulent jamais leur ambiguïté.