Critiques et Commentaires

C'est un roman très agréable à lire, bien écrit et fluide. Le thème de la chasse au hala sert de cadre à la romance entre les deux personnages principaux. La chasse elle-même se déroule sur deux chapitres à la fin. Le hala m'a vraiment fait penser à l'esprit de la forêt dans Princesse Mononoké de Miyazaki, à la fois créateur et destructeur. Sa présence apporte une tension tout au long du roman, même si on ne sait pas vraiment ce que c'est. J'ai beaucoup aimé les deux protagonistes, leur développement est très intéressant. Je m'attendais à la manière dont leur relation s'est terminée, mais c'est une fin qui fait du bien au moral. Ils sont complexes, caractérisés avec justesse et pas toujours très sympathiques. Cependant, on devine assez vite que les mauvais côtés de leur personnalité ont une raison profonde. Margaret et Wes sont très différents, presque opposés, et leur relation est très mouvementée. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, même si j'en ai trouvé certains un peu trop caricaturaux. J'ai été un peu déstabilisée par le cadre spatio-temporel. Je pense que l'histoire se déroule dans une époque ressemblant aux années 1920-40, dans un décor qui ressemble à l’Angleterre, avec beaucoup d'éléments de fantasy, comme les noms des pays, les peuples, l'alchimie évidemment, les religions, mêlés à de la modernité (téléphone, voitures, trains, buildings ... ) C'est un mélange qui ne me pose pas de problème d'habitude, mais dans ce roman, j'étais un peu perdue. Les thèmes n'étaient pas là où je les attendais. L'histoire de Margaret et Wes provoque de nombreuses réflexions sur les religions, le pouvoir, les inégalités, les discriminations et le racisme.

Ce récit à la première personne est une chronique de la vie du héros Alwyn Scribe. Ce choix narratif rend le roman très vivant. Les commentaires adressés aux lecteurs ou encore les anticipations créent des effets d'attente qui ajoute beaucoup de mystère au récit. J'ai trouvé le héros plutôt justement caractérisé. Il est intelligent, plein d'humour, observateur. Ce n'est pas un héros guerrier. Il passe par des épreuves qui le forment, fait quelques mauvais choix et quelques bons aussi ; ses motivations évoluent tout au long du roman et on sent les deux voix qui se disputent en lui, jusqu'à ce qu'il en choisisse une. Le récit est bien rythmé : je ne me suis pas ennuyée ; il contient de belles scènes d'action, mais aussi pas mal de scènes plus calmes qui permettent un développement logique et progressif du personnage, tout en n'étant pas trop longuet. Les personnages secondaires sont eux aussi intéressants et lui apportent beaucoup. Le monde dans lequel le héros vit est violent : la magie existe, même si elle n'est pas très présente ; c'est un univers plutôt médiéval. Une religion très importante qui est à la fois polythéiste et très ressemblante avec la religion chrétienne. J'aurais aimé un peu plus de description des lieux : l'auteur ne s'y attarde pas et cela me manque pour bien les visualiser. J'ai très envie de lire le tome suivant pour suivre les aventures d'Alwyn Scribe.

Un roman très agréable à lire. L'écriture est de bonne qualité, pas trop pesante. Le récit est rythmé ; on ne s'ennuie pas, et on a envie de connaitre la suite. C'est une version uchronique de notre monde, dans lequel existe la Nouvelle Atlantide installée sur l'île de Nantucket, après la destruction de leur pays d'origine lors d'une guerre. Cependant, l'intrigue se situe uniquement dans la ville-île. L'univers créé à partir des Arcanes du Tarot est vraiment intéressant. C'est un univers de magie, avec des règles politiques et des enjeux de pouvoir, qu'on touche à peine du doigt dans ce tome, mais qui sont bien là. La magie est partout, elle peut être puissante et l'utiliser a un coût et des conséquences. C'est quelque chose que j'apprécie dans un roman de fantasy. Les personnages sont tous marquants à leur manière. Mais le héros, Rune, est particulièrement attachant et complexe. Les dialogues avec son Acolyte Brand sont excellents. Le lien entre les deux personnages est extraordinaire ; c'est un plaisir à lire. J'aime les duos de ce genre et cela fonctionne bien. L'intrigue est une enquête assez intéressante, ponctuée par des scènes d'actions palpitantes. Le mystère est grand et, même si l'histoire de ce tome obtient une conclusion satisfaisante, à mon avis, il reste encore de nombreuses questions. Le dénouement ouvre aussi sur un mystère encore plus grand, lié au héros.

Ce roman m'a happée. L'autrice a créé un monde sous l'eau, car les humains se sont réfugiés sous les océans pour survivre à une catastrophe climatique. A aucun moment, on ne sort des océans ; on n'a aucune idée de l'apparence de la surface. Les humains se sont organisées en cités sous-marines intercommunautaires, dont certaines respectent la Pax, une sorte de traité de partage des connaissances et des richesses. Pas de vaisseaux spatiaux, mais des sous-marins. La description des fonds marins utilise le vocabulaire scientifique ; toute une géographie sous-marine est mise en place. La technologie à la fois dans les cités et les subs est très avancée, mais pas au point de nécessiter des descriptions complexes. Ce qui m'a accrochée, ce sont les personnages : les deux protagonistes, puis les autres personnages qui prennent de plus en plus d'épaisseur. Menton spéciale pour Wolf qui a un sacré développement. J'ai trouvé les réactions et la psychologie des personnages assez réalistes. Ils sont attachants, mais ils ne sont pas parfaits. Ils sont tous très bien caractérisés. Soyons clair : certains d'entre eux ne vivent pas des choses très sympathiques ; certaines scènes sont violentes, sans être trop graphiques. C'est un roman avec beaucoup d'actions : ces scènes sont d'ailleurs très bien racontées et palpitantes. Cependant on a aussi des moments de réflexion sur la nature humaine, notamment sur cette question : l'individu est-il moins important que la collectivité ? Les personnages se heurtent à ce dilemme plus d'une fois et ont des réponses très différentes. J'aime beaucoup le paysage politique esquissé dans le roman : on a deux grosses puissances, avec des idéologies opposées (ou pas), dont l'une est dirigée par une IA, et d'autres communautés qui n'appartiennent pas à la Pax (on parle peu de celles-ci, à part l'une d'entre elles, dans laquelle va se jouer toute une partie du roman). Vivement le tome 2 !

Après avoir vu Le château ambulant de Miyazaki, j'ai décidé de lire le roman. Et je n'ai pas été déçue ! Le réalisateur a vraiment su transcrire les caractères des protagonistes et l'ambiance générale de l'univers. Pour ce qui est du roman, il est génial : je l'ai dévoré en quelques heures. L'univers est très intéressant, mais seulement esquissé. On y repère quelques lieux, avec des noms amusants et les descriptions sont minimalistes mais évocatrices. Les décors restent très beaux. Le château n'est pas assez décrit, mais c'est un lieu magique. L'autrice se concentre vraiment sur Sophie et Hurle. Les dialogues entres les deux sont hilarants. Le personnage de Hurle a l'air inconstant, superficiel, lâche : il l'est mais il est aussi bien plus et très attachant. Sophie est incroyable, de même que Calcifer, et Michael : ils forment une famille. La galerie de personnages secondaires est très attachante. L'antagoniste est bien caractérisée. L'ambiance est décalée. Le ton est léger, dynamique ; le style est très agréable à lire ; les scènes d'action sont rythmées. L'affrontement final aurait pu être un peu plus long.

J'ai dévoré ce roman en quelques heures. J'ai été captivé par l'univers mis en place : c'est de l'urban fantasy, avec une societé secrète de vampires, très codifiée et organisée. On en apprend beaucoup sur ses rouages en suivant l'une de ses "petites mains", des humains qui travaillent pour eux : Jez la narratrice. C'est un univers très abouti.

J'ai vraiment apprécié tous les personnages "humains". Jez est très attachante et ses compagnons ont chacun leur caractère (mention spéciale pour Zoé 😆 ) ; aucun n'est plat ; leur amitié fait plaisir à lire.

J'aime beaucoup Virgile : ses échanges avec Jez sont incroyables et le développement de leur relation est bien raconté.

L'intrigue est très intéressante. Bon c'est le chaos partout, du fait du coup d'état au début (très bien amené ; on est aussi perdu que les personnages). Les enjeux sont bien plus importants que ce qu'on devine au premier abord. C'est rythmé, les scènes d'action s'enchainent efficacement. Je ne me suis pas ennuyée du tout.

Ce roman est pour un public averti : il y a notamment deux scènes très bien racontées, mais pour lesquelles il faut avoir le cœur accroché.

Petite parenthèse : j'ai appris quelque chose à propos d'un personnage d'un autre roman (Erèbe), que j'aime beaucoup d'ailleurs, et voici ma réaction : 🤩 On en parle mais il n'apparait jamais, très frustrant. 😆

J'ai replongé avec plaisir dans la suite des aventures du héros de Midnight City. On perçoit les conséquences de ce qui s'est passé dans le premier roman. La thématique de l'écriture est toujours très importante, mais le thème plus central est le rêve et la Cité de Minuit, que l'on parcourt bien plus souvent. On retrouve des personnages liés à certains autres romans (comme Erèbe) et j'aime beaucoup ces "crossovers" qui donnent beaucoup de profondeur à la trame globale des romans. Ce que j'ai le plus apprécié ce sont les scènes qui se déroulaient dans la Cité de Minuit : cette ville, son histoire et ses personnages étaient fascinants. Le final est assez grandiose et émouvant en même temps. On a une belle révélation sur le héros à la fin, qui place véritablement les deux tomes dans le trame générale de l'univers créé par Rozenn Illiano. Enfin, l'urban fantasy est assez léger, mais on a quelques allusions à une dimension surnaturelle de la réalité, avec des sorciers et des créatures aux pouvoirs magiques en quelque sorte, et c'est le genre d'univers que j'apprécie beaucoup.