Deux textes qui sont des témoignages de l'aliénation par le travail. Tous deux très précis et honnêtes.

Se faire virer qui est le récit d'une descente aux enfers dans un cinéma d'art et essai où un job sympa évolue en calvaire, puis la lutte qui suit pour obtenir gain de cause.

Et Camera Obscura, qui est plutôt le bilan de quelques années à travailler sur les plateaux de cinéma, et la somme des choses qui vont finir par lui faire quitter le métier brutalement, sur un trop plein.

Dans ce second texte, beaucoup de réflexions sur les rapports au travail, à la hiérarchie, au temps personnel, et même des anecdotes ou remarques m'ont directement rapporté à mon expérience personnelle et donc touché droit au cœur. J'avais l'impression que quelqu'un décrivait mon vécu et en tirait les mêmes conclusions (même si l'issue a été différente dans mon cas). C'est toujours rassurant de voir ses pensées couchées à l'écrit par une autre personne, et souvent c'est même mieux dit, surtout quand c'est Manon Delatre qui écrit.

Dans l'ensemble, je dirais que ces deux textes nous invitent à prendre du recul sur notre travail et ce qu'il nous fait, et à trouver le courage et imaginer des solutions pour en sortir si nécessaire. C'est souvent plus facile à dire qu'à faire, et des textes comme ceux-ci peuvent aider à ouvrir les yeux, et éventuellement à nous inspirer pour prendre les décisions qui s'imposent quand le travail nous dévore.