Critiques et Commentaires

Lu en VF (malheureusement) Je confirme le problème avec le dessin constaté dans le premier tome, et je ne comprends toujours pas d'où il vient (même si dans une interview, Brubaker expliquait avoir demandé à Sean Philips de dessiner différemment). En tous cas le gros plan sur le visage de Linh p37 de l'édition française montre bien qu'il y a un problème, c'est hideux alors que Linh est présentée comme une jolie fille (quoique, et c'est une bonne idée, jamais extraordinaire sur ce plan). Le scénario étant entièrement basé sur les paniques morales réactionnaires des années 80, traitées sans aucun recul, cela rend la suspension d'incrédulité plus difficile que sur le premier (même si celui-ci reprenait aussi des fantasmes réactionnaires, d'ailleurs).

Bien aimé l'intrigue et le personnage, ce qui m'étonne c'est que pour le dessin c'est le même Sean Philips que sur Criminal et Fatale, que j'ai beaucoup aimés, mais là ça fait quand même un peu mal aux yeux. La faute aux couleurs ? C'est possible, elles sont particulièrement criardes...

Franchement sans intérêt... Cela commençait bien avec plein de références intéressantes et un dessin qui installait une ambiance bien comme il faut, mais comme très souvent dans ce genre la mythologie de fond est inoriginale et paresseuse, donc tout tombe à plat très vite. D'autant que la BD n'est pas adaptée à l'horreur, vu qu'elle montre tout (contrairement au roman) et laisse le choix du rythme au lecteur (contrairement au cinéma).

L'album où la série change vraiment de direction et rentre dans le dur.

Malheureusement avec un univers/une intrigue générale pas assez travaillée, ce qui va se voir de plus en plus, même si sur cet album l'intrigue spécifique fonctionne bien et que l'auteur maîtrise toujours sa construction des personnages et de leurs relations.

La fin de l'histoire... Elle arrive à peur près à retomber sur ses pattes mais au prix de pas mal de contorsions scénaristiques et d'un traitement quand même léger des arcs des personnages principaux...

Il faut vraiment éviter de se pencher sur l'univers pour éviter de voir les coutures qui en craquent de partout !

(edit : j'avais pas fait exprès d'écrire "à peur près" mais finalement ça colle bien avec le sujet donc je laisse)

On commence à rentrer dans le coeur de l'intrigue plus complexe de la série, par rapport aux premiers albums plus centrés sur leur propre intrigue.

Malheureusement, si le dessin est toujours aussi charmant et les personnages ainsi que leurs relations toujours bien construites, l'intrigue générale met en lumière le peu de cohérence fondamentale de l'univers.

Surprenant, original, drôle, avec des personnages très bien composés et des relations entre eux très bien construites.

Une réussite !

L'album où le virage vers le dur et le glauque s'amorce, par rapport au macabre joyeusement foutraque du premier album.

Plutôt une réussite, à ce stade (malgré l'incohérence de la révélation finale).

Le scénario est relativement intelligent (même si ça ne se voit pas au début) mais pas certain que ce soit du Valérian; en tous cas le personnage d'Albert n'est absolument pas respecté, cet aspect-là est catastrophique. Le dirigeant de Point Central aussi n'a de canonique que l'âge.

Le dessin de Lauffray n'est pas moche, mais c'est pire, il trahit complètement Valérian : il est lisse.

Après, c'était sans doute difficile de faire un Valérian sans être Mézières, et si Larcenet avait si bien réussi c'est parce que son Valérian assumait de ne pas en être un (même si au final, c'est ce qui en faisait paradoxalement un vrai).