Eisner Award-winning I HATE FAIRYLAND and MIDDLEWEST writer SKOTTIE YOUNG and artist KYLE STRAHM (SPREAD, …
Rafraîchissant
3 étoiles
Courte histoire mignonne comme tout, et plutôt intelligente.
L'intrigue est certes ultra-classique mais le pitch est original, et le classicisme semble un choix assumé de jouer sur les codes du genre, donc c'est tout à fait acceptable.
Un jeune prof de lycée initie sa classe de terminale à la sociologie. Cette BD …
Adaptation
3 étoiles
"La Distinction" est bien évidemment le grand classique de Bourdieu en sociologie.
Et il répond assez bien à la définition d'un classique, "un livre que tout le monde veut avoir lu et que personne ne veut lire".
Ce qui fait l'intérêt d'une adaptation BD, même si on se doute qu'elle ne peut, malgré 285 pages, ne faire qu'un court résumé d'un tel pavé théorique.
L'autrice, Tiphaine Rivière connue pour ses "Carnets de thèse" (dont je dois avouer n'avoir aucun souvenir, sauf celui de la caissière vers la fin), a d'ailleurs l'intelligence de ne pas en proposer une totale adaptation, mais de faire une BD "librement inspirée" du livre de Bourdieu.
Et donc, malgré un début assez didactique, finalement ça marche assez bien.
On n'est pas dans l'innovation folle, mais le mélange entre citations directes de Bourdieu plus ou moins brutes et situations fictionnelles est assez réussi, et ces dernières plutôt …
"La Distinction" est bien évidemment le grand classique de Bourdieu en sociologie.
Et il répond assez bien à la définition d'un classique, "un livre que tout le monde veut avoir lu et que personne ne veut lire".
Ce qui fait l'intérêt d'une adaptation BD, même si on se doute qu'elle ne peut, malgré 285 pages, ne faire qu'un court résumé d'un tel pavé théorique.
L'autrice, Tiphaine Rivière connue pour ses "Carnets de thèse" (dont je dois avouer n'avoir aucun souvenir, sauf celui de la caissière vers la fin), a d'ailleurs l'intelligence de ne pas en proposer une totale adaptation, mais de faire une BD "librement inspirée" du livre de Bourdieu.
Et donc, malgré un début assez didactique, finalement ça marche assez bien.
On n'est pas dans l'innovation folle, mais le mélange entre citations directes de Bourdieu plus ou moins brutes et situations fictionnelles est assez réussi, et ces dernières plutôt bien mises en scène.
Souvent un peu caricatural, il échappe pourtant parfois aux déterminismes trop évidents et on arrive à s'attacher aux personnages, qui ne sont pas que le pur reflet de leur environnement social, sans bien sûr jamais en être totalement détachés.
Le donjon est inondé. La faute en incombe à Alcibiade, qui possède un 'il de …
J'avais un très bon souvenir à la première lecture, non conforté à la deuxième.
Certes l'introduction est géniale, les personnages intéressants, l'intrigue apparemment anodine va en réalité lancer une série d'évènements qui va marquer la période Zénith pendant toute une série d'albums, le plan de Horous quand ils se retrouvent en difficulté franchement très bien trouvé.
Mais les interactions avec Sonia sont assez pauvres je trouve, et son personage finalement très peu travaillé, ce qui est dommage vu à quel point c'est au centre de l'intrigue.
Le Roi Poussière et Marvin le Rouge sont en mauvaise posture : les voici ballottés …
Révolutions continue la veine de Crépuscule qui mélange aventure épique et gros délire foutraque, ce qui me paraît une erreur de construction de la série, surtout que Zénith faisait ça beaucoup mieux.
Et notamment ne rend pas justice au personnage très intéressant de Marvin Rouge, qui devient de moins en moins poignant au fur et à mesure qu'il est de plus en plus ridicule.
Il constitue néanmoins une pause intéressante dans l'intrigue principale, avec une histoire auto-contenue et un concept original, qui marque bien le délitement de l'univers de Terra Amata et prépare les albums suivants où les enjeux autour de ce délitement deviendront bien plus importants.
Relu récemment dans le cadre d'une relecture de toute la série, et j'ai plutôt bien aimé tout en restant un peu sur ma fin.
Ma plus grande déception par rapport au reste de la série est que si l'on a l'origine du Mal Absolu (et d'Isidore le palefrenier, dans un gag assez réussi) et qu'elle allie à la fois panache, réalisme (dans le cadre de l'univers je veux dire) et grand spectacle, on a par contre une Entité totalement insipide, une des explications les plus bêtes et banale que l'on puisse imaginer pour ce grand méchant mythique.
Je ne me souvenais même pas l'avoir déjà lu, mais voilà ce que j'écrivais en 2007 sur BDParadisio :
"J'ai été assez déçu par le Grand Animateur...
On dirait que plus Sfar et Trondheim avancent dans le succès, plus ils découvrent à quel point la trame d'une intrigue peut être simple (ce qui …
Relu récemment dans le cadre d'une relecture de toute la série, et j'ai plutôt bien aimé tout en restant un peu sur ma fin.
Ma plus grande déception par rapport au reste de la série est que si l'on a l'origine du Mal Absolu (et d'Isidore le palefrenier, dans un gag assez réussi) et qu'elle allie à la fois panache, réalisme (dans le cadre de l'univers je veux dire) et grand spectacle, on a par contre une Entité totalement insipide, une des explications les plus bêtes et banale que l'on puisse imaginer pour ce grand méchant mythique.
Je ne me souvenais même pas l'avoir déjà lu, mais voilà ce que j'écrivais en 2007 sur BDParadisio :
"J'ai été assez déçu par le Grand Animateur...
On dirait que plus Sfar et Trondheim avancent dans le succès, plus ils découvrent à quel point la trame d'une intrigue peut être simple (ce qui est après tout exact) mais plus aussi ils se convainquent que cela peut suffire, là où au contraire le talent consiste à savoir broder sur cette trame.
Il semble aussi peut-être que grisés par leur succès ces deux auteurs ne voient plus l'étape qu'il y a entre la définition de l'intrigue (où jouer le minimalisme n'est pas une mauvaise idée) et sa réalisation, qu'ils pensent pouvoir squizzer cette étape de travail fondamentale, qu'ils ne voient plus la différence entre l'idée et sa concrétisation. C'était un peu l'impression que donnait déja Célébritiz, d'ailleurs. "
C'est à la relecture de la série que l'on comprend à quel point cet album n'est pas une simple suite de péripéties (très bien menées, dans le pur style Zénith) mais s'inscrit dans un arc majeur du donjon, et également d'ailleurs commence un arc très important qui se manifestera dans Crépuscule...
J'ai beaucoup de mal avec le dessin de Carlos Nine, et même si ici il fait un petit effort de lisibilité, cela reste dur à lire et assez éloigné du standard de l'école de Marcinelle dans laquelle Donjon s'inscrit plus ou moins.
L'histoire reste intéressante et s'intègre bien à la période la plus intéressante (notamment car la plus travaillée) du Donjon, Potron-Minet, mais m'a parue néanmoins un peu linéaire.
Considéré comme un des meilleurs sinon le meilleur Donjon Monsters, cet album est fidèle à sa réputation.
Dessin rendant parfaitement l'ambiance glauque de Potron-Minet et plus encore du personnage de Horous sans pour autant en faire trop, intrigue intéressante en elle-même tout en s'inscrivant parfaitement dans la grande Histoire, psychologie des personnages crédible et fonctionnement parfaitement, cet album a tout pour lui.