Catherine Rideau-Kikuchi a terminé la lecture de L'Idiot par Fyodor Dostoevsky

L'Idiot de Fyodor Dostoevsky
Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il …
Romans et livres d'histoire principalement, en français et en anglais. Compte de @crideaukikuchi@sciences.re
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Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il …
Dans un livre à paraître, le sociologue Baptiste Brossard souligne d'ailleurs l'étrangeté qu'il y a à penser séparément la santé mentale et l'état du monde. On conçoit l'univers de la santé mentale comme un espace dépolitisé, hors sol, où n'existe que « l'individu en lui-même, parfois accompagné de sa famille proche », observe-t-il ; « dans les processus de soin et de guérison, le politique et le vivant ne font office que de contexte oublié et oubliable. »
— Résister à la culpabilisation de Mona Chollet (Zones) (Page 240 - 241)
Je note ce paragraphe, bouleversant, à un moment où tout autour de nous, famille, milieu professionnel, réseaux sociaux, presse, s'accumulent départs, reconversions, quand ce ne sont pas carrément des retraits. Les motivations varient, de même que les symptômes — lassitude, dégoût, fatigue... — mais c'est partout comme si le Soi et le Monde ne pouvaient plus s'aligner naturellement, où, peut-être plus précisément, comme si les modèles précédents avaient atteint leur limites. Ce qui semble étayer cette hypothèse, c'est la réaction qu'elle suscite chez ceux qui en auraient été les bénéficiaires, ou chez leurs portes-parole, visiblement mortifiés que l'embrigadement ne prenne plus.
Je note ce paragraphe, bouleversant, à un moment où tout autour de nous, famille, milieu professionnel, réseaux sociaux, presse, s'accumulent départs, reconversions, quand ce ne sont pas carrément des retraits. Les motivations varient, de même que les symptômes — lassitude, dégoût, fatigue... — mais c'est partout comme si le Soi et le Monde ne pouvaient plus s'aligner naturellement, où, peut-être plus précisément, comme si les modèles précédents avaient atteint leur limites. Ce qui semble étayer cette hypothèse, c'est la réaction qu'elle suscite chez ceux qui en auraient été les bénéficiaires, ou chez leurs portes-parole, visiblement mortifiés que l'embrigadement ne prenne plus.
Je triche un peu sur les dates car je n'ai lu qu'un tome et demi de cette triologie qui explore le monde occidental avec les yeux d'un ethnographe venu de l'Amazonie. Avec des images souvent fixes ou proches les unes des autres et accompagnées de dialogues parfois assez longs, la narration a quelque chose de Fabcaro, si ce n'est que les aquarelles sont très douces, et que l'absurde qui émane de l'ensemble vise à nous faire prendre conscience de l'absurdité de notre monde occidental et, par corrélat, qu'il est plus que temps de défendre autre chose. (Les mésanges agressives sont à hurler de rire…)
Je triche un peu sur les dates car je n'ai lu qu'un tome et demi de cette triologie qui explore le monde occidental avec les yeux d'un ethnographe venu de l'Amazonie. Avec des images souvent fixes ou proches les unes des autres et accompagnées de dialogues parfois assez longs, la narration a quelque chose de Fabcaro, si ce n'est que les aquarelles sont très douces, et que l'absurde qui émane de l'ensemble vise à nous faire prendre conscience de l'absurdité de notre monde occidental et, par corrélat, qu'il est plus que temps de défendre autre chose. (Les mésanges agressives sont à hurler de rire…)

Follow a motley crew on an exciting journey through space—and one adventurous young explorer who discovers the meaning of family …
Il s'agit du premier tome d'une trilogie dessinée consacrée à l'engagement de Madeleine Riffaud dans la Résistance. La narration est à la première personne, et constituée de courts chapitres qui permettent à l'action d'avancer relativement rapidement. L'ensemble nous fait passer de l'effarement (premier chapitre, ou bien le voyage au sanatorium) à la colère (idem), à la reconnaissance (devant ces actes de résistance qui, pour beaucoup, leur ont valu des souffrances sinon la mort) ou l'émotion simple lorsqu'on assiste à ses premiers amours. J'aime beaucoup les poèmes de Madeleine Riffaud qui sont intercalés entre les chapitres. Alors que l'héroïne fête ses 100 ans, les raisons son engagement de jeunesse n'ont jamais cessé d'être d'actualité. (Pas trop emballé, par contre, par la dominante bleue choisie par les dessinateurs, mais ça n'est pas grave.)
Il s'agit du premier tome d'une trilogie dessinée consacrée à l'engagement de Madeleine Riffaud dans la Résistance. La narration est à la première personne, et constituée de courts chapitres qui permettent à l'action d'avancer relativement rapidement. L'ensemble nous fait passer de l'effarement (premier chapitre, ou bien le voyage au sanatorium) à la colère (idem), à la reconnaissance (devant ces actes de résistance qui, pour beaucoup, leur ont valu des souffrances sinon la mort) ou l'émotion simple lorsqu'on assiste à ses premiers amours. J'aime beaucoup les poèmes de Madeleine Riffaud qui sont intercalés entre les chapitres. Alors que l'héroïne fête ses 100 ans, les raisons son engagement de jeunesse n'ont jamais cessé d'être d'actualité. (Pas trop emballé, par contre, par la dominante bleue choisie par les dessinateurs, mais ça n'est pas grave.)
Grâce à la recommandation de @kfort@social.sciences.re, découverte de ce super polar ! Un shérif du midwest ultra attachant et une intrigue super riche. Ça me promet de sacrées heures de lecture pour la suite de la série :)

Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il …

We Have Never Been Modern is a 1991 book by Bruno Latour, originally published in French as Nous n'avons jamais …
Beaucoup de choses dans ce tout petit livre... Un plaidoyer pour un certain regard, une attention à l'inordonné, au vernaculaire, aux résistances silencieuses, aux choses qui ne se laissent pas comptabiliser... Je posterai des extraits, mais je laisse un peu reposer... James C Scott était un grand penseur et chercheur, décédé il y a deux semaines. Je le connaissais par proxy, mais un jour j'aurai peut être le courage de me lancer de première main dans ses grandes études (mais l'étude d'anthropo de 500p, c'est moins une lecture de vacances que ce petit texte qui se lit vraiment tout seul : je recommande pour une première approche !)
Beaucoup de choses dans ce tout petit livre... Un plaidoyer pour un certain regard, une attention à l'inordonné, au vernaculaire, aux résistances silencieuses, aux choses qui ne se laissent pas comptabiliser... Je posterai des extraits, mais je laisse un peu reposer... James C Scott était un grand penseur et chercheur, décédé il y a deux semaines. Je le connaissais par proxy, mais un jour j'aurai peut être le courage de me lancer de première main dans ses grandes études (mais l'étude d'anthropo de 500p, c'est moins une lecture de vacances que ce petit texte qui se lit vraiment tout seul : je recommande pour une première approche !)
@vincevlo@piaille.fr j'ai vraiment beaucoup aimé ! Je ne connais pas la saga dont tu parles : c'est bien ?
@vincevlo@piaille.fr j'ai vraiment beaucoup aimé ! Je ne connais pas la saga dont tu parles : c'est bien ?
Roman policier épistolaire, plongée dans la Florence du XVIe siècle. Alors bien sûr, Pontormo ne vaut pas Giotto, mais c'est quand même pas mal :)
Roman policier épistolaire, plongée dans la Florence du XVIe siècle. Alors bien sûr, Pontormo ne vaut pas Giotto, mais c'est quand même pas mal :)
Finie, la série qui m'a occupée depuis Noël... Un très très beau final, qui tient tous les fils. Vraiment chouette si vous aimez la SF, et à vrai dire, même si vous ne l'aimez pas : on les lit vraiment autant pour les personnages ultra attachants que pour le setting...
Finie, la série qui m'a occupée depuis Noël... Un très très beau final, qui tient tous les fils. Vraiment chouette si vous aimez la SF, et à vrai dire, même si vous ne l'aimez pas : on les lit vraiment autant pour les personnages ultra attachants que pour le setting...
Un très bon roman noir sans trop de morale et plein d'ironie. Énième variation sur la femme fatale, à moins que ce ne soit l'un des textes fondateurs du genre. Billy Wilder en a tiré un film en 1944 qu'il me tarde maintenant de voir.
Un très bon roman noir sans trop de morale et plein d'ironie. Énième variation sur la femme fatale, à moins que ce ne soit l'un des textes fondateurs du genre. Billy Wilder en a tiré un film en 1944 qu'il me tarde maintenant de voir.
La série s'essoufflait un tout petit peu, et là, je n'ai pas réussi à lâcher le tome du week-end ! Les personnages et l'intrigue sont au rendez-vous. Une bonne entrée en matière pour l'été :)
La série s'essoufflait un tout petit peu, et là, je n'ai pas réussi à lâcher le tome du week-end ! Les personnages et l'intrigue sont au rendez-vous. Une bonne entrée en matière pour l'été :)