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Dans les premiers romans de Vargas, ce qui m'avait le plus marqué, je crois, ce sont les pauses pour "couper le pain". On les retrouve ici, sous forme de verres de chouchen accompagnant les excellents repas préparés par Johann pour tous les protagonistes. Et ces repas cimentent les relations sociales, et ces pauses sont nécessaires pour faire avancer l'intrigue. Et c'est cela, ce que j'apprécie toujours autant dans ses romans.

Pour un lecteur pas franchement habitué à la fantasy, j'ai étonnamment bien accroché à cette histoire qui suit la vie de Syffe, devenu jeune adulte. Syffe voyage beaucoup, et c'est un vrai bonheur de lire les descriptions de paysages, de groupes humains, de civilisations. C'est bien écrit, quoi. Syffe est un libre penseur, et dans le tome précédent il a été formé pour affiner cette tendance déjà évidente pour lui. Dans ce tome, le doute l'accompagne, dans toutes les situations, et il prend souvent des décisions inattendues. Inattendues mais qui tombent bien pour la progression du récit. Bref, maintenant j'ai envie de lire la suite. Et je suis curieux de ce que l'auteur a écrit d'autre.

J'ai commencé la lecture de ce pavé il y a longtemps, et puis je m'y suis perdu. C'est la même histoire racontée depuis le point de vue de tous les personnages qui apparaissent. A un moment on suit des personnages tellement secondaires que ça devient difficile de s'accrocher durablement.